Quel centre commercial n'aborde pas aujourd'hui son Zara ? La marque espagnole a su s'imposer depuis plusieurs années comme une référence du prêt-à-porter, presque autant que d'autres Dior ou Chanel dans le luxe. Pour les citadines jeunes ou moins jeunes, c'est le moyen d'avoir des pièces griffées « haute couture », le prix en moins. Inditex, l'heureux groupe propriétaire de la firme, réussit à tous les coups ses essais dans la mode : Bershka, Massimo Dutti, ou encore Pull & Bear (moins connu en France, le magasin envahit pourtant nos voisins espagnols et italiens), les fashionitas s'arrachent leurs créations à tous les coups. Le secret du géant Zara, emblème marquante d'Inditex, c'est l'exclusivité. Quand ses concurrents créent de nouvelles pièces en 9 mois, l'Espagnol emballe le tout en à peine 5 semaines : design, concept, dessin et production compris. Son armée de 300 designers reste à l'affut de n'importe quelle tendance, pour en faire un produit dans le mois qui suit. Le propriétaire de la firme a même affirmé « nous pouvons créer une collection en quatre, voire deux semaines si le marché l'exige ». Entrer dans un magasin Zara, c'est une autre expérience du prêt-à-porter : en renouvelant une bonne partie de sa collection chaque semaine, le consommateur découvre toujours de nouveaux modèles. La marque réussit sa stratégie en beauté, en faisant même de ses créations des pièces prisées, car elle deviennent vite rares pour ses best-sellers (bien que souvent recréés dans d'autres couleurs/formes...).
Autre caractéristique Inditex : aucune pub pour Zara, mise à part dans les magazines. Comme quoi, la firme sait s'imposer par le bouche à oreille, en oubliant les spots publicitaires à gros budgets.
Autre caractéristique Inditex : aucune pub pour Zara, mise à part dans les magazines. Comme quoi, la firme sait s'imposer par le bouche à oreille, en oubliant les spots publicitaires à gros budgets.
Amancio Ortega, légende moderne
L'histoire d'Amancio Ortega, créateur d'Inditex, c'est un peu la « happy end » du conte moderne. Celui de la plus grosse fortune d'Espagne (accessoirement, la 9ème du monde). Amancio, né en 1936, quitte l'école à l'âge de 13 ans pour être coursier dans un magasin de textile. Ce fils de cheminot devient ensuite vendeur de chemises, avant d'ouvrir sa première boutique, Confecciones Goa, conception et fabrication de robes de chambres, en 1963. C'est le début de sa success-story, et après avoir vendu ses pull Shetland jusqu'à Saint Jacques de Compostelle, il lance son premier Zara, emblème du futur groupe Inditex, en 1975. Aujourd'hui, Inditex approche de ses 30 ans (Amancio le crée en 1985) avec une sérénité déconcertante, et une croissance de 1,9% sur 2012, malgré le marasme économique espagnol.
Inditex c'est aussi une histoire de famille des plus discrètes. Quand des héritières à la Paris Hilton défraient la chronique, la dynastie Ortega s'illustre par un anonymat exemplaire. Malgré son yatch, un jet privé, et une Audi 8, Amancio serait resté un homme simple, déjeunant à la cantine avec ses employés. Pas une déclaration de lui n'a filtré dans la presse, et on ne lui connaît qu'un simple photomaton datant des années 70, ainsi qu'un cliché lors de l'entrée en bourse de son groupe, en 2007. De là à susciter des doutes quant à son existence, pendant quelques temps. Sa fille, Marta, reprendra le flambeau dès qu'elle sera prête, pour suivre les traces de son père.
Inditex c'est aussi une histoire de famille des plus discrètes. Quand des héritières à la Paris Hilton défraient la chronique, la dynastie Ortega s'illustre par un anonymat exemplaire. Malgré son yatch, un jet privé, et une Audi 8, Amancio serait resté un homme simple, déjeunant à la cantine avec ses employés. Pas une déclaration de lui n'a filtré dans la presse, et on ne lui connaît qu'un simple photomaton datant des années 70, ainsi qu'un cliché lors de l'entrée en bourse de son groupe, en 2007. De là à susciter des doutes quant à son existence, pendant quelques temps. Sa fille, Marta, reprendra le flambeau dès qu'elle sera prête, pour suivre les traces de son père.
Mango opte pour une nouvelle stratégie
2600 boutiques dans le monde. Un style classique, moderne, avec toujours cette légère touche de sévérité. Kate Moss ou les soeurs Cruz en guise d'égérie. Des couleurs des plus nobles, loin du cheap, Mango s'est imposé en France dans la plupart des grandes rues des centres-ville. Mais depuis quelques années, la marque se laisse tenter par une palette de couleurs plus dense. Jackpot ! Elle est devenue un des incontournables des centres commerciaux. Mais Mango doit aujourd'hui un tiers de sa croissance à l'ouverture massive de boutiques. 250 ont vu le jour en 2012 contre 300 nouveaux points de vente prévus pour cette année, en ciblant la Turquie et la Russie. Le directeur général Enric Casi s'attend à une progression de 10 à 15% pour 2013. Selon lui, les collections sont devenues "plus faciles à porter la journée." Les vêtements du soir qui représentaient 70% des collections englobent aujourd'hui seulement 30% de l'offre. Le design a été repensé. Ce sont désormais "les clients qui fixent les tendances."
Un nouveau concept de publicité a lui aussi vu le jour. Leurs publicités affichent maintenant le prix des produits. Et l'automne 2013 devrait accueillir des collections pour enfants, de lingerie et de vêtements de sport. En prime, des boutiques spécialisées dans la mode pour les adolescents, et les grandes tailles. Que de projets pour une marque qui n'est pas prête de s'éteindre. Le prêt-à-porter catalan a encore frappé.
Un nouveau concept de publicité a lui aussi vu le jour. Leurs publicités affichent maintenant le prix des produits. Et l'automne 2013 devrait accueillir des collections pour enfants, de lingerie et de vêtements de sport. En prime, des boutiques spécialisées dans la mode pour les adolescents, et les grandes tailles. Que de projets pour une marque qui n'est pas prête de s'éteindre. Le prêt-à-porter catalan a encore frappé.
Desigual, l' « espagnol hippie » grandit à vue d'oeil
A la conquête du monde. Vêtements bariolés, décoration entremêlée, mix de couleurs et de matières inattendu, l'univers Desigual se fonde sur le non-conventionnel, et l'absence d'inhibition. Manel Jadraque, nouveau directeur de la marque confie même que son ambition "est de placer un article Desigual dans chaque armoire." Et la marque est sur la bonne route. Depuis 10ans, son chiffre d'affaires s'est multiplié par 90. Desigual ne compte pas s'arrêter là.
L'an dernier à Lyon, cette année à Paris pour les soldes d'hiver, la marque a fait parler d'elle. Le concept : "la Seminaked Party". Explications: les cents premiers arrivés en sous-vêtements au magasin repartent vêtus des articles de la boutique, soit une tenue complète offerte. Desigual est déjà présent dans 108 pays différents. Entre ses boutiques, sa présence dans les magasins multi-marques et les corners, le petit Espagnol est distribué dans plus de 10 000 points de vente, soit plus qu'Inditex. Un avenir plus que prometteur l'attend.
L'an dernier à Lyon, cette année à Paris pour les soldes d'hiver, la marque a fait parler d'elle. Le concept : "la Seminaked Party". Explications: les cents premiers arrivés en sous-vêtements au magasin repartent vêtus des articles de la boutique, soit une tenue complète offerte. Desigual est déjà présent dans 108 pays différents. Entre ses boutiques, sa présence dans les magasins multi-marques et les corners, le petit Espagnol est distribué dans plus de 10 000 points de vente, soit plus qu'Inditex. Un avenir plus que prometteur l'attend.
