La population mondiale de baleines franches australes est en danger d'extinction. En 1800, on comptait environ 300 000 baleines au fond des océans. Traquées au cours des deux derniers siècles, en 1995, on estimait la population des baleines australes à 4 000 individus. Mais, grâce à des législations visant la protection de l'espèce, ce chiffre est à nouveau en train d'augmenter, une estimation d’environ 7 % par an. Une fois par an, entre les mois de juillet et octobre, un grand nombre de baleines franches australes en cours de migration vers le Sud, s'approchent des côtes. Le calme du littoral uruguayen est idéal pour l'accouplement, la mise à bas et la préparation des baleineaux à la fin de migration. La chasse, l'observation trop proche et la destruction de leur habitat naturel perturbaient les mammifères dans leur parcours migratoire.
Avec la loi adoptée par le Parlement en septembre, les cétacés trouveront désormais, au sein des eaux territoriales uruguayennes, un havre de paix, où ils pourront se reproduire et mettre bas en toute tranquillité.
La loi stipule que « les eaux territoriales et la zone économique exclusive de la République d'Uruguay » sont désormais déclarées « sanctuaire pour les baleines et les dauphins ». L'objectif est « d'assurer la présence de cétacés dans ces eaux » afin d'assurer « la reproduction et les migrations » de ces espèces menacées, qui, lors des grandes périodes migratoires se rapprochent du littoral. En effet, selon l'OCC, entre juillet et octobre, ce sont 26 espèces de cétacés qui se retrouvent dans les eaux territoriales du pays pour se reproduire. Parmi ces espèces, on compte des dauphins franciscains, des orques et des baleines franches australes, peut-être l'espèce la plus vulnérable.
La loi interdit également toute activité pouvant nuire au bien-être et conduire à la mort de ces espèces. Sont donc condamnés la chasse, l'agression, la capture, la possession, la commercialisation ou encore le transport de tout cétacé se trouvant dans les eaux territoriales uruguayennes.
Avec la loi adoptée par le Parlement en septembre, les cétacés trouveront désormais, au sein des eaux territoriales uruguayennes, un havre de paix, où ils pourront se reproduire et mettre bas en toute tranquillité.
La loi stipule que « les eaux territoriales et la zone économique exclusive de la République d'Uruguay » sont désormais déclarées « sanctuaire pour les baleines et les dauphins ». L'objectif est « d'assurer la présence de cétacés dans ces eaux » afin d'assurer « la reproduction et les migrations » de ces espèces menacées, qui, lors des grandes périodes migratoires se rapprochent du littoral. En effet, selon l'OCC, entre juillet et octobre, ce sont 26 espèces de cétacés qui se retrouvent dans les eaux territoriales du pays pour se reproduire. Parmi ces espèces, on compte des dauphins franciscains, des orques et des baleines franches australes, peut-être l'espèce la plus vulnérable.
La loi interdit également toute activité pouvant nuire au bien-être et conduire à la mort de ces espèces. Sont donc condamnés la chasse, l'agression, la capture, la possession, la commercialisation ou encore le transport de tout cétacé se trouvant dans les eaux territoriales uruguayennes.
L'OCC : entre lobbying et pédagogie
L'initiative de la loi a été lancée, il y a un an, par l'Organisation pour la Conservation des Cétacés. Depuis 2000, cette dernière lutte pour la protection des baleines australes et autres cétacés à travers des programmes de sensibilisation et d'éducation. La mission de l'OCC est d'assurer la survie de ces espèces vulnérables sur le long terme en préservant leur environnement naturel.
L'OCC effectue un travail de recherche et d'observation régulier des cétacés afin de suivre l'évolution quantitative des espèces. L'organisation essaie également de sensibiliser la population à la situation des mammifères marins et aux problèmes écologiques. Pour cela de nombreux programmes d'éducation et de sensibilisation sont mis en place, notamment dans les écoles et des lycées où les interventions de l'organisation sont fréquentes. L'organisme assure aussi la formation des pêcheurs, afin qu'ils adoptent une attitude plus respectueuse de l'environnement.
Enfin, l'organisation tente d'avoir une influence au niveau politique, afin d'encourager le gouvernement à mener des politiques allant dans le sens d'un développement durable et responsable. Dans sa volonté de plus de support de la part du gouvernement dans le processus de sensibilisation environnementale, l'OCC compte de nombreux succès. Par exemple en 2008, la Chambre des Représentants a déclaré chaque 1er vendredi d'octobre comme la Journée Nationale pour la Protection de la Baleine Franche.
La plus grande victoire de l'OCC reste cependant la loi adoptée ce 4 septembre, faisant des eaux uruguayennes un « sanctuaire pour les baleines et les dauphins ». L'adoption de cette loi est un immense triomphe pour l'organisation, et confirme une nouvelle fois la position avant-gardiste du pays, cette fois-ci non pas pour ses avancées sociales, mais dans sa volonté de protection des espèces vulnérables.
L'OCC effectue un travail de recherche et d'observation régulier des cétacés afin de suivre l'évolution quantitative des espèces. L'organisation essaie également de sensibiliser la population à la situation des mammifères marins et aux problèmes écologiques. Pour cela de nombreux programmes d'éducation et de sensibilisation sont mis en place, notamment dans les écoles et des lycées où les interventions de l'organisation sont fréquentes. L'organisme assure aussi la formation des pêcheurs, afin qu'ils adoptent une attitude plus respectueuse de l'environnement.
Enfin, l'organisation tente d'avoir une influence au niveau politique, afin d'encourager le gouvernement à mener des politiques allant dans le sens d'un développement durable et responsable. Dans sa volonté de plus de support de la part du gouvernement dans le processus de sensibilisation environnementale, l'OCC compte de nombreux succès. Par exemple en 2008, la Chambre des Représentants a déclaré chaque 1er vendredi d'octobre comme la Journée Nationale pour la Protection de la Baleine Franche.
La plus grande victoire de l'OCC reste cependant la loi adoptée ce 4 septembre, faisant des eaux uruguayennes un « sanctuaire pour les baleines et les dauphins ». L'adoption de cette loi est un immense triomphe pour l'organisation, et confirme une nouvelle fois la position avant-gardiste du pays, cette fois-ci non pas pour ses avancées sociales, mais dans sa volonté de protection des espèces vulnérables.
Vers un tourisme responsable et durable
Toujours dans la volonté d'une plus grande sensibilisation, l'OCC a développé une nouvelle forme de tourisme autour de la protection des cétacés. L'organisation considère le tourisme responsable et durable comme un outil indispensable pour la conservation des espèces menacées et ainsi que pour la préservation du littoral et de leur habitat naturel. En août 2007, le ministère du Tourisme et des Sports uruguayen et l'OCC ont signé un accord sur le développement d'un tourisme basé sur l'observation des cétacés et en particulier de la baleine franche australe.
C'est ainsi que l'OCC a mis en place la Ruta de la Ballena Franca (en français : la route des baleines franches). Cette excursion d'une dizaine de jours consiste à suivre depuis les côtes la migration des baleines, en partant de Punta del Este, une station balnéaire située sur la côte atlantique, jusqu'à la frontière brésilienne. L'observation des cétacés se fait depuis différents points de vue stratégiques, comme des plateformes surélevées. Des excursions maritimes sont également proposées par l'organisme et obéissent à un protocole précis, afin de procéder à l'observation des cétacés de manière sécurisée, à la fois pour les touristes et pour les baleines. Parmi les activités dispensées par l'OCC, sont également proposées des conférences liées aux thématiques de développement durable, le visionnage de divers documentaires ou encore des cours de sauvetage et d’assistance vétérinaire aux cétacés. Cette nouvelle forme de tourisme a également l'avantage d'attirer un grand nombre de vacanciers en dehors des mois de janvier à mars, qui sont les grandes périodes estivales.
C'est ainsi que l'OCC a mis en place la Ruta de la Ballena Franca (en français : la route des baleines franches). Cette excursion d'une dizaine de jours consiste à suivre depuis les côtes la migration des baleines, en partant de Punta del Este, une station balnéaire située sur la côte atlantique, jusqu'à la frontière brésilienne. L'observation des cétacés se fait depuis différents points de vue stratégiques, comme des plateformes surélevées. Des excursions maritimes sont également proposées par l'organisme et obéissent à un protocole précis, afin de procéder à l'observation des cétacés de manière sécurisée, à la fois pour les touristes et pour les baleines. Parmi les activités dispensées par l'OCC, sont également proposées des conférences liées aux thématiques de développement durable, le visionnage de divers documentaires ou encore des cours de sauvetage et d’assistance vétérinaire aux cétacés. Cette nouvelle forme de tourisme a également l'avantage d'attirer un grand nombre de vacanciers en dehors des mois de janvier à mars, qui sont les grandes périodes estivales.
Sanctuariser tout l'Atlantique Sud ?
L'Uruguay n'est pas le premier pays du continent à faire de ses eaux territoriales un sanctuaire pour les baleines. En Amérique latine, l'initiative avait déjà été prise par le Brésil, le Chili, le Mexique, le Costa Rica, le Panama et la République dominicaine. Ces derniers font partie des pays en faveur de la protection et conservation des cétacés au sein de la Commission Baleinière Internationale (CBI). L'Uruguay a rejoint la commission en 2007 après 22 ans d'absence. Encore une victoire pour l'OCC. Les pays latino-américains ainsi que l'Afrique du Sud ont proposé deux fois, en l'espace de onze ans, un projet pour sanctuariser l'Atlantique Sud. Le dernier rejet en date remonte à juillet 2012, où toute la CBI était réunie au Panama. 38 pays étaient favorables à ce projet, ce qui n'était pas suffisant pour atteindre la majorité de 75 % des voix, une condition nécessaire pour l'adoption d'un projet. Le Japon, toujours en tête de l'opposition, revendique la nécessité d'une pêche à la baleine « à des fins scientifiques ».
A défaut d'une sanctuarisation de tout l'Atlantique Sud, deux sanctuaires baleiniers océaniques existent déjà : le sanctuaire baleinier de l'Océan Indien, inauguré en 1979, et le sanctuaire baleinier de l'Océan Austral, instauré en 1994. Encore une fois, le Japon tente de faire marche arrière et dénonce l'existence des deux sanctuaires existants, comme en 2004 où le gouvernement nippon a tenté d'invalider l'existence du sanctuaire baleinier de l'Océan Austral.
A défaut d'une sanctuarisation de tout l'Atlantique Sud, deux sanctuaires baleiniers océaniques existent déjà : le sanctuaire baleinier de l'Océan Indien, inauguré en 1979, et le sanctuaire baleinier de l'Océan Austral, instauré en 1994. Encore une fois, le Japon tente de faire marche arrière et dénonce l'existence des deux sanctuaires existants, comme en 2004 où le gouvernement nippon a tenté d'invalider l'existence du sanctuaire baleinier de l'Océan Austral.