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Le football a été introduit en Uruguay, plus précisément dans la capitale, Montevideo, dès la fin du 20e siècle par les émigrés anglais. La création du premier club de sport remonte à 1861, le Montevideo Cricket Club, puis le Montevideo Rowing Club, en 1874. Ces clubs, qui étaient omnisports, permettaient aux anglais de pratiquer entre eux des sports tels que le cricket, le rugby, le football, l'athlétisme ou encore le tennis. Rapidement, le football est devenu le sport le plus prisé, devançant le cricket et le rugby qui restèrent tout au long du 19e siècle, les sports les plus populaires. Encore très centralisé à Montevideo au début du 20e siècle, l'expansion de la pratique du football se fait à l'intérieur des terres par le biais des ouvriers du réseau ferroviaire.
En 1946, est créée l'Organización del Fútbol del Interior dont le rôle est de régir le football dans tout le pays, excepté le département de Montevideo. La création de cet organisme marque ainsi une scission dans le football uruguayen: celui qui se joue à Montevideo et celui qui se joue dans le reste du pays. Malgré cette division, c'est la même passion qui anime tout un peuple.
En 1946, est créée l'Organización del Fútbol del Interior dont le rôle est de régir le football dans tout le pays, excepté le département de Montevideo. La création de cet organisme marque ainsi une scission dans le football uruguayen: celui qui se joue à Montevideo et celui qui se joue dans le reste du pays. Malgré cette division, c'est la même passion qui anime tout un peuple.
Un phénomène culturel
Tout comme les pays voisins, en Uruguay, le football est une véritable religion, un sport bien ancré dans la vie culturelle du pays. Historiquement, le football a été un élément important pour la construction de l'identité nationale, et pour l'affirmation de l'Uruguay comme pays à l'échelle internationale. Cela semble presque un miracle que le plus petit pays d’Amérique Latine, démographiquement et territorialement, soit connu mondialement pour ses exploits au football.
Cette passion pour le football est transmise dès les plus jeune âge et à tous les niveaux de la société. C'est monnaie courante que d’aller au stade en famille pour un match, offrir à un enfant un ballon ou le maillot d'une équipe. On peut sentir l'effervescence dans les rues à l'approche d'un match, le défilé de supporteurs déguisés, de drapeaux, les rues et les commerces qui se vident, chacun rentre chez soi pour suivre le match en direct à la télévision. Que ce soit pour un match international ou de championnat, tout le pays a les yeux rivés sur le ballon.
Le culte du football provient des exploits de l'équipe nationale uruguayenne, la Céleste. Tout au long de la première moitié du 20e siècle, cette dernière a multiplié les victoires internationales faisant d'elle une des meilleures équipes de la planète. À deux reprises, en 1924 et 1928, la Céleste gagne les Jeux olympiques. En 1930, celle-ci remporte à domicile la première Coupe du Monde en battant on éternel adversaire, l'Argentine, 4 buts à 2. Cet évènement est encore aujourd'hui la plus grande fierté de toute la nation. La Céleste remporte sa seconde Coupe du Monde en 1950, s'imposant 2-1 face au Brésil.
Ce palmarès, les joueurs de la Céleste le portent fièrement sur leurs maillots bleu ciel, ornés de quatre étoiles, chacune d'elles rappelant les quatre grandes victoires de l'équipe. L'Uruguay possède également le record de victoires, 15 au total, pour la Copa América, un tournoi de football entre les pays latino-américains. Régulièrement, le stade de Montevideo, el Estadio Centenario, véritable temple laïque construit en 1930 en l'occasion de la Coupe du Monde, se remplit de milliers de supporters.
Cette passion pour le football est transmise dès les plus jeune âge et à tous les niveaux de la société. C'est monnaie courante que d’aller au stade en famille pour un match, offrir à un enfant un ballon ou le maillot d'une équipe. On peut sentir l'effervescence dans les rues à l'approche d'un match, le défilé de supporteurs déguisés, de drapeaux, les rues et les commerces qui se vident, chacun rentre chez soi pour suivre le match en direct à la télévision. Que ce soit pour un match international ou de championnat, tout le pays a les yeux rivés sur le ballon.
Le culte du football provient des exploits de l'équipe nationale uruguayenne, la Céleste. Tout au long de la première moitié du 20e siècle, cette dernière a multiplié les victoires internationales faisant d'elle une des meilleures équipes de la planète. À deux reprises, en 1924 et 1928, la Céleste gagne les Jeux olympiques. En 1930, celle-ci remporte à domicile la première Coupe du Monde en battant on éternel adversaire, l'Argentine, 4 buts à 2. Cet évènement est encore aujourd'hui la plus grande fierté de toute la nation. La Céleste remporte sa seconde Coupe du Monde en 1950, s'imposant 2-1 face au Brésil.
Ce palmarès, les joueurs de la Céleste le portent fièrement sur leurs maillots bleu ciel, ornés de quatre étoiles, chacune d'elles rappelant les quatre grandes victoires de l'équipe. L'Uruguay possède également le record de victoires, 15 au total, pour la Copa América, un tournoi de football entre les pays latino-américains. Régulièrement, le stade de Montevideo, el Estadio Centenario, véritable temple laïque construit en 1930 en l'occasion de la Coupe du Monde, se remplit de milliers de supporters.
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Peñarol vs Nacional : deux grandes équipes rivales
Il existe à Montevideo, deux grands clubs de football, le Peñarol et le Nacional. Ces derniers divisent la ville en deux et possèdent chacun un palmarès importants de titres, tant au niveau national qu'international. À l'origine de ces deux clubs, une rivalité sociale qui s'est transformée en rivalité sportive.
Le Club Atlético Peñarol est issu du Central Uruguay Railway Cricket Club (CURCC), un club omnisports fondé en 1891 par les ouvriers anglais de la Montevideo's Central Uruguay Railway, une entreprise chargée du développement du réseau ferroviaire dans le pays. Ce club permettait aux ouvriers de l'entreprise, majoritairement étrangers de pratiquer un certain nombre de sports, dont le football qui deviendra le plus prisé. En 1913, la section football devient autonome. Le nom du nouveau club est alors CURCC- Peñarol pour finalement devenir Club Atlético Peñarol, en mars 1914. Les couleurs du club sont le jaune et le noir, en référence aux couleurs des locomotives et des chemins de fer.
Jusqu'à la fin du 19e siècle, les clubs sportifs étaient dominés par les anglais, du moins par les migrants. C'est dans ce contexte, qu'un groupe d'étudiants décident de créer, en 1899, un club de sport uniquement national pour concurrencer les clubs étrangers. Pour être membre du club, il fallait être né en Uruguay. Ainsi, le Club Nacional de Fútbol se revendique comme le premier club de football uruguayen et le premier club formé par des créoles de toute l'Amérique latine. Les couleurs de l'équipe sont le blanc, le rouge et le bleu, en hommage au drapeau de José Artigas, le leader de l'indépendance uruguayenne.
Le Peñarol a connu son apogée au cours des décennies 1960 et 1970, en remportant de nombreux titres nationaux et internationaux, notamment à 5 reprises la Copa Libertadores, une compétition organisée tous les ans entre les meilleurs clubs du continent latino-américain. Depuis les années 1980, le Peñarol se voit devancé par son adversaire, le Nacional. Ce dernier a su s'imposer surtout au niveau national en détenant le record de titres des Championnats d'Uruguay : 43 fois vainqueur contre 41 fois pour le Peñarol.
Le Club Atlético Peñarol est issu du Central Uruguay Railway Cricket Club (CURCC), un club omnisports fondé en 1891 par les ouvriers anglais de la Montevideo's Central Uruguay Railway, une entreprise chargée du développement du réseau ferroviaire dans le pays. Ce club permettait aux ouvriers de l'entreprise, majoritairement étrangers de pratiquer un certain nombre de sports, dont le football qui deviendra le plus prisé. En 1913, la section football devient autonome. Le nom du nouveau club est alors CURCC- Peñarol pour finalement devenir Club Atlético Peñarol, en mars 1914. Les couleurs du club sont le jaune et le noir, en référence aux couleurs des locomotives et des chemins de fer.
Jusqu'à la fin du 19e siècle, les clubs sportifs étaient dominés par les anglais, du moins par les migrants. C'est dans ce contexte, qu'un groupe d'étudiants décident de créer, en 1899, un club de sport uniquement national pour concurrencer les clubs étrangers. Pour être membre du club, il fallait être né en Uruguay. Ainsi, le Club Nacional de Fútbol se revendique comme le premier club de football uruguayen et le premier club formé par des créoles de toute l'Amérique latine. Les couleurs de l'équipe sont le blanc, le rouge et le bleu, en hommage au drapeau de José Artigas, le leader de l'indépendance uruguayenne.
Le Peñarol a connu son apogée au cours des décennies 1960 et 1970, en remportant de nombreux titres nationaux et internationaux, notamment à 5 reprises la Copa Libertadores, une compétition organisée tous les ans entre les meilleurs clubs du continent latino-américain. Depuis les années 1980, le Peñarol se voit devancé par son adversaire, le Nacional. Ce dernier a su s'imposer surtout au niveau national en détenant le record de titres des Championnats d'Uruguay : 43 fois vainqueur contre 41 fois pour le Peñarol.
La Céleste, le retour de l'Âge d'or?
S'il est vrai que l'âge d'or du football uruguayen, qui avait atteint son apogée au cours des années 1920-1950, semblait révolu, celui-ci renaît progressivement. La Céleste s'est à nouveau affirmée comme l'une des meilleures équipes mondiales lors de la Coupe de Monde 2010 en Afrique du Sud, en se qualifiant pour les demi-finales. Également, en 2011, l'Uruguay remporte la Copa America en s'imposant face au Paraguay.
L'Uruguay a compté dans ses rangs de très grands joueurs lors de la première moitié du 20ème siècle. On peut citer Héctor Scarone ou José Andrade qui sont entrés dans la légende du football uruguayen, en permettant la victoire de leur pays au mondial de 1930 et à deux reprises aux Jeux olympiques. Oscar Míguez est l’un des meilleurs buteurs uruguayens dans l'histoire des mondiaux de football au cours des années 1950.
L'Uruguay a compté dans ses rangs de très grands joueurs lors de la première moitié du 20ème siècle. On peut citer Héctor Scarone ou José Andrade qui sont entrés dans la légende du football uruguayen, en permettant la victoire de leur pays au mondial de 1930 et à deux reprises aux Jeux olympiques. Oscar Míguez est l’un des meilleurs buteurs uruguayens dans l'histoire des mondiaux de football au cours des années 1950.
Edinson Cavani | Crédits photo -- DR
Si lors de la seconde moitié du 20e siècle, l'Uruguay n'a plus eu autant de joueurs de renommée mondiale, les choses ont changées depuis une décennie avec l'apparition de nouveaux grands joueurs, comme Diego Forlán, nommé pour Ballon d'Or lors en 2010. Ces nouvelles stars du football uruguayen sont extrêmement prisées par les clubs européens. Luis Suárez a rejoint l'Ajax d'Amsterdam en 2007 avant de signer avec le club Liverpol FC en 2011. Edinson Cavani a été recruté, en 2013, comme attaquant au Paris Saint-Germain, après 3 ans passés au SSN Naples, d'où il repart avec le titre de meilleur buteur de Championnat d'Italie de 2013. Luis Suárez a également été nommé Meilleur buteur du Championnat des Pays-Bas de 2010 avec 35 buts et avec 38 buts en 71 sélections. Il est devenu le meilleur buteur de l'histoire de la Céleste.
Si la Céleste veut participer à la Coupe du Monde 2014 qui se déroulera au Brésil, elle a encore quelques efforts à fournir. Malgré un départ couronné de victoires, 4-2 contre la Bolivie et le Pérou, 4-0 au Chili, la Céleste a, par la suite, enchaîné les défaites: 4-0 en Colombie, 3-0 en Argentine, 4-1 face à la Bolivie et 2-0 au Chili.
L'équipe uruguayenne a su remonter dans le classement grâce aux deux derniers matchs ou elle s'est imposée face au Pérou 2-1 et à domicile contre la Colombie, 2-0. Actuellement, l'Uruguay se retrouve en 5ème position du classement général. Si l'équipe maintient sa position de barrage, la Céleste jouera un match contre le pays barragiste de la zone Asie. Tout espoir n'est pas pour autant perdu car en 2010 l'équipe s'est qualifiée pour la Coupe du Monde en remportant un match barrage contre le Costa Rica, ce qui ne l’a pas empêché d'atteindre les demi-finales. Il reste deux matchs très attendus et décisifs pour l'Uruguay, un contre l’Equateur, le 11 Octobre, et le second à domicile contre son ennemi héréditaire, l'Argentine, déjà qualifiée pour le Mondial.
Quoi qu'il arrive, l'équipe pourra compter sur le support inconditionnel de tout un pays uni derrière le drapeau bleu ciel et chantant d'une même voix « Soy Céleste ! ».
Si la Céleste veut participer à la Coupe du Monde 2014 qui se déroulera au Brésil, elle a encore quelques efforts à fournir. Malgré un départ couronné de victoires, 4-2 contre la Bolivie et le Pérou, 4-0 au Chili, la Céleste a, par la suite, enchaîné les défaites: 4-0 en Colombie, 3-0 en Argentine, 4-1 face à la Bolivie et 2-0 au Chili.
L'équipe uruguayenne a su remonter dans le classement grâce aux deux derniers matchs ou elle s'est imposée face au Pérou 2-1 et à domicile contre la Colombie, 2-0. Actuellement, l'Uruguay se retrouve en 5ème position du classement général. Si l'équipe maintient sa position de barrage, la Céleste jouera un match contre le pays barragiste de la zone Asie. Tout espoir n'est pas pour autant perdu car en 2010 l'équipe s'est qualifiée pour la Coupe du Monde en remportant un match barrage contre le Costa Rica, ce qui ne l’a pas empêché d'atteindre les demi-finales. Il reste deux matchs très attendus et décisifs pour l'Uruguay, un contre l’Equateur, le 11 Octobre, et le second à domicile contre son ennemi héréditaire, l'Argentine, déjà qualifiée pour le Mondial.
Quoi qu'il arrive, l'équipe pourra compter sur le support inconditionnel de tout un pays uni derrière le drapeau bleu ciel et chantant d'une même voix « Soy Céleste ! ».