Irving Fisher était considéré dans les années 20 comme le plus grand économiste du monde. Mais il eût le malheur de faire une déclaration qui ruina son prestige : « Le prix des actions ont atteint ce qui apparaît être un haut plateau permanent. » Quelques semaines après, le 29 octobre 1929, survint à Wall Street le plus grand krach boursier de l'histoire : panique bancaire et retrait massif engendrent des faillites bancaires en série. Le prix des actions s'effondre. Des millions de personnes se retrouvent au chômage. C'est la fameuse crise de 29 et son jeudi noir qui précipite le monde dans une crise sans précédent, se terminant par le retour des extrémismes et la Seconde Guerre mondiale.
Fort de ses erreurs, Irving Fisher explique alors pourquoi il s'est trompé et pourquoi le système bancaire ne tourne pas rond. En 1931, il écrit le livre 100% Monnaie, dans lequel il explique pourquoi le système bancaire a déraillé et pourquoi il continuera à le faire tant qu'il ne sera pas réformé.
On assiste en 1929 à une panique bancaire. Aussi appelée "ruée vers la banque" (bank run), il s'agit d'une période de retrait massif d'argent de la banque. En période de crise, les épargnants veulent récupérer leur argent, quoi de plus normal ! Mais cet argent n'est plus à la banque, il a été prêté ou il n'existe tout simplement pas. Les banques n'ont pas l'obligation de posséder réellement en coffre, l'argent qu'elle prête. Du coup, elles peuvent préter bien plus qu'elles n'ont en réalité par un jeu de passe-passe, d'écriture comptable.
La réforme qu'Irving Fisher appelle "réforme 100% monnaie" est simple : obliger les banques à conserver en coffre notre argent et ne pas prêter plus qu'elles n'ont effectivement. Ainsi, tout le monde peut venir retirer son argent à tout moment sans créer de panique bancaire.
La réforme qu'Irving Fisher appelle "réforme 100% monnaie" est simple : obliger les banques à conserver en coffre notre argent et ne pas prêter plus qu'elles n'ont effectivement. Ainsi, tout le monde peut venir retirer son argent à tout moment sans créer de panique bancaire.
Existe-t-il à l'heure actuelle des banques généralistes qui garantissent nos économies contre ce type de panique bancaire ? Helas non, notre système bancaire tout entier est fondé sur ce système. Mais la société Aucoffre.com pourrait bien nous proposer une solution à ce problème.
Le paiement en Or liquide comme solution à la panique bancaire ?
La société vient d'emmettre une carte de paiement bancaire, la Veracarte, associée à un compte de dépots en Or physique. Cette carte permet d'exécuter des paiements de la même manière qu'une carte classique. La différence réside dans son mode de fonctionnement : 100% de vos économies placées dans leur coffre se fait sous la forme d'or en pièce ou en lingot. À tout moment vous pouvez retirer votre argent de votre compte, il est conservé sous forme de pièces d'or en sureté en coffre. C'est l'application à la lettre du système "100% monnaie" de Fisher.
Cette innovation presque anecdotique pourrait radicalement transformer l'épargne. Vos économies conservées de manière physique ne seront pas grignotées en cas de crise majeure de l'économie. Voire le contraire ! Car le prix de l'or a été multiplié par 7 en 10 ans.
L'Or, vu comme archaïque, a été abandonné car il était peu pratique pour payer. C'est un métal relativement lourd et qui coûte très cher. Un lingot d'un kilo d'Or vaut près de 40 000 euros. Difficile de rendre la monnaie quand on va à la boulangerie...
Mais le paiement en Or est rendu possible grâce à l'usage de la carte de crédit. Votre Or, conservé à la banque, est divisé en millième de gramme, vendu à d'autres personnes si vous souhaitez récupérer votre argent pour payer. L'opération anodine n'oblige pas à découper la pièce en petits morceaux pour payer.
L'Or fait son grand retour avec la crise, car c'est le moyen de paiement qui est resté le plus stable dans nos 6000 ans d'histoire monétaire. Cette carte de paiement en Or pourrait bien être un moyen de rendre sa place à l'Or liquide, et de garantir ses économies en cas de panique bancaire.