Crédit Photo -- Louai Beshara
Deux ans après le printemps arabe tunisien, le parti salafiste jihadiste, Ansar al Charia, ne fait que se développer et les adeptes se multiplier. Bien implanté dans les quartiers populaires, le mouvement a réussi à fédérer les partisans de la charia et continue de séduire en menant des actions de « charité », soit « des activités de prédications locales » sur les territoires reculés, oubliés de l’État tunisien. L’objectif affiché est d’instaurer le Califat, un État islamique appliquant la Charia.
Fondé 3 mois après la chute de Ben Ali par d'anciens combattants d'Afghanistan proches d'Al-Qaïda, le mouvement n’appelle pas encore au Jihad sur le sol tunisien même si des partisans du parti participent déjà aux combats au Mali et en Syrie, au nom de l’Islam. D’après l'International Crisis Group, près de 2 000 Tunisiens feraient la guerre aux côtés des rebelles islamistes contre le régime de Bachar Al-Assad. Le recrutement pour la « guerre sainte » passerait notamment par les prêches dans les mosquées, selon les médias tunisiens. Aujourd’hui, en Tunisie, le parti Ansar Al Charia contrôlerait une mosquée sur dix. Complice, le Qatar est accusé de faciliter financièrement le départ des Tunisiens vers les zones de rébellion syrienne.
La position d’Abou Ayad, chef du parti salafiste radical, est pourtant claire : « La Tunisie n'est pas une terre de djihad, mais de prédication ». Après la chute du régime de Ben Ali, les membres d’Ansar Al charia recrutent chez les déçus de la révolution, s’engageant afin de mourir en martyr pour voir instaurer la charia.
Les Tunisiens ne sont plus les seuls appelés à répondre au devoir du jihad pour la gloire de Dieu. Les femmes aussi sont envoyées sur le front syrien pour assouvir les besoins physiques des combattants.
Fondé 3 mois après la chute de Ben Ali par d'anciens combattants d'Afghanistan proches d'Al-Qaïda, le mouvement n’appelle pas encore au Jihad sur le sol tunisien même si des partisans du parti participent déjà aux combats au Mali et en Syrie, au nom de l’Islam. D’après l'International Crisis Group, près de 2 000 Tunisiens feraient la guerre aux côtés des rebelles islamistes contre le régime de Bachar Al-Assad. Le recrutement pour la « guerre sainte » passerait notamment par les prêches dans les mosquées, selon les médias tunisiens. Aujourd’hui, en Tunisie, le parti Ansar Al Charia contrôlerait une mosquée sur dix. Complice, le Qatar est accusé de faciliter financièrement le départ des Tunisiens vers les zones de rébellion syrienne.
La position d’Abou Ayad, chef du parti salafiste radical, est pourtant claire : « La Tunisie n'est pas une terre de djihad, mais de prédication ». Après la chute du régime de Ben Ali, les membres d’Ansar Al charia recrutent chez les déçus de la révolution, s’engageant afin de mourir en martyr pour voir instaurer la charia.
Les Tunisiens ne sont plus les seuls appelés à répondre au devoir du jihad pour la gloire de Dieu. Les femmes aussi sont envoyées sur le front syrien pour assouvir les besoins physiques des combattants.
La « prostitution halal » en Syrie
Ces relations physiques successives font penser à la prostitution, mais pour les rebelles syriens, il s’agit du « djihad a’nikâh » c’est-à-dire le jihad par le sexe. Certains extrémistes religieux justifient la pratique du « djihad a’nikâh » au nom de la nécessaire contribution à la « guerre sainte ». En d’autres termes, il s’agit d’une prostitution « halalisée » pour aider à l’instauration du respect de la charia sur Terre. Elles doivent être vouées aux combattants pour « les soulager et leur redonner des forces afin qu’ils puissent vaincre l’ennemi ».
Recrutées pour la plupart dans les quartiers populaires de la périphérie des grandes villes tunisiennes, les filles et femmes sont amenées par « des associations pseudo caritatives ou soi-disant religieuses de la mouvance islamiste » à se prostituer pour « satisfaire les pulsions sexuelles des djihadistes en Syrie », selon le site tunisien Kapitalis.
L’avocat Badis Koubakji, président de l’association de secours aux Tunisiens à l’étranger, a déclaré à Assabah News que le nombre de Tunisiens et Tunisiennes envoyés en Syrie serait très « impressionnant ». Leur situation sur place étant pour la plupart « lamentable », filles et garçons engagés dans le combat jihadiste demandent à rentrer au pays et sont souvent abattus pour cette raison.
L’avocat lance alors un appel à toutes les familles en leur demandant « de ne plus confier leurs filles ou garçons à des gens qui risquent, au nom de la légitimité du djihad en Syrie, de les expédier sur les fronts du djihad en Syrie et ailleurs ».
Pour certaines femmes, le jihad par le sexe ne s’arrête pas une fois rentrées au pays. En se livrant au « djihad a’nikâh » en Syrie, elles sont tombées enceintes et ont donné naissance à des enfants dont l’identité du père est inconnue. Alors se pose un nouveau problème pour l’État tunisien : que va-t-il faire de ces bébés, résultats des pratiques de « djihad a’nikâh » et nés sous X ?
Recrutées pour la plupart dans les quartiers populaires de la périphérie des grandes villes tunisiennes, les filles et femmes sont amenées par « des associations pseudo caritatives ou soi-disant religieuses de la mouvance islamiste » à se prostituer pour « satisfaire les pulsions sexuelles des djihadistes en Syrie », selon le site tunisien Kapitalis.
L’avocat Badis Koubakji, président de l’association de secours aux Tunisiens à l’étranger, a déclaré à Assabah News que le nombre de Tunisiens et Tunisiennes envoyés en Syrie serait très « impressionnant ». Leur situation sur place étant pour la plupart « lamentable », filles et garçons engagés dans le combat jihadiste demandent à rentrer au pays et sont souvent abattus pour cette raison.
L’avocat lance alors un appel à toutes les familles en leur demandant « de ne plus confier leurs filles ou garçons à des gens qui risquent, au nom de la légitimité du djihad en Syrie, de les expédier sur les fronts du djihad en Syrie et ailleurs ».
Pour certaines femmes, le jihad par le sexe ne s’arrête pas une fois rentrées au pays. En se livrant au « djihad a’nikâh » en Syrie, elles sont tombées enceintes et ont donné naissance à des enfants dont l’identité du père est inconnue. Alors se pose un nouveau problème pour l’État tunisien : que va-t-il faire de ces bébés, résultats des pratiques de « djihad a’nikâh » et nés sous X ?