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Malgré les estimations des politologues, les candidats de « Russie Unie » aux postes de gouverneurs ont gardé leurs sièges dans toutes leurs régions.
L'élection du maire de Khimki, grande agglomération de Moscou, a le plus attiré l'attention des médias. La raison? La lutte de l’opposition pour défendre la forêt de Khimki où une autoroute va être construite, reliant Moscou à Saint-Pétersbourg. Evguénya Chirikova, leader du « Mouvement pour la défense du bois de Khimki » a remporté 17 % des voix, tandis que le candidat du parti de Vladimir Poutine a obtenu 48 % des votes. L’ambiance à Khimki était assez tendue, trois mille observateurs veillant au scrutin contre seulement 70 permanences électorales. Lors des élections, Mme Chirikova a déclaré que des fraudes avaient eu lieu. Son opposant Oleg Shakhov a porté des accusations réciproques.
Ni l'un ni l'autre n’ont été prouvés, tandis que les résultats des élections et surtout le taux de participation extrêmement bas ont bien révélé l’attitude des russes envers l'État : le désengagement des citoyens de la vie politique, leur rejet silencieux et surtout l'indifférence à l’égard du parti au pouvoir, ainsi que l'état toujours amorphe de l’opposition.