2 octobre 2012, les enfants reprennent le chemin de l’école. La rentrée s’annonce pourtant différente cette année. L’accueil en grand nombre d’enfants de réfugiés syriens en est la grande nouveauté. Selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés, ils seraient plus de 80 000 à avoir fui leurs racines pour le Liban depuis le début du conflit. La moitié serait des enfants. Leur situation est variable, selon qu’ils viennent de familles plus ou moins aisées. Certains sont scolarisés dans de prestigieux établissements privés, mais la plupart ne bénéficie pas de conditions aussi favorables.
Le ministère de l’éducation a demandé aux écoles publiques d’accueillir tous les enfants, qu’ils disposent de leurs papiers d’identité ou pas. Les papiers sont en effet parfois perdus, laissés en Syrie. Les écoles publiques n’ont pas toujours la capacité à recevoir ces enfants. Le plus gros du travail d’insertion est donc fait par les réseaux de solidarité et les associations.
Le ministère de l’éducation a demandé aux écoles publiques d’accueillir tous les enfants, qu’ils disposent de leurs papiers d’identité ou pas. Les papiers sont en effet parfois perdus, laissés en Syrie. Les écoles publiques n’ont pas toujours la capacité à recevoir ces enfants. Le plus gros du travail d’insertion est donc fait par les réseaux de solidarité et les associations.
Dans la Békaa et le nord du pays, régions mitoyennes de la Syrie, l’association Save the Children, pour la protection de l’enfance et la promotion de l’éducation, travaille en partenariat avec les écoles pour scolariser les enfants. Elle finance également le coût de l’inscription –130 $-, l’achat des fournitures scolaires et de l’uniforme. Si cet aspect matériel peut être facilement pris en charge, la difficulté est plus grande quand il s’agit pour les enfants de suivre les cours.
Le système scolaire libanais est, en effet, fondé sur un curriculum en français ou en anglais, contrairement à la Syrie où tout l’enseignement se fait en arabe. Save the Children a proposé des summer accelerated programs, autrement dit des cours de remise à niveau d’été, qui ont aussi bénéficié aux enfants libanais, ainsi qu’un programme pour sensibiliser les professeurs et les parents aux nouveaux challenges de cette rentrée. Il est trop tôt pour en conclure quoi que ce soit. Cela dit, l’on espère le résultat positif pour ces enfants dont le conflit et ses conséquences sociales ont remis en question l’idée-même de réussite scolaire…