Depuis le 8 mai, un panda en peluche arpente les manifestations étudiantes contre la hausse des frais de scolarité. Cette drôle de mascotte, qui se dit anarchopacifiste, s’oppose aux violences policières. Son mode d’action : rester immobile entre les manifestants et l’escouade antiémeute, ou faire des câlins, avec une préférence marquée pour les forces de l’ordre.
« Avant-hier, j’ai eu un policier, hier, trois. Je sens qu’ils ont un code de comportement précis – ne pas répondre aux questions, ne pas regarder dans les yeux – mais la ligne du code qui dit quoi faire quand on se fait donner un câlin par une mascotte semble vide. » s’amuse-t-il dans une interview accordée à Catherine Lalonde pour le quotidien québéquois Le Devoir.
« Avant-hier, j’ai eu un policier, hier, trois. Je sens qu’ils ont un code de comportement précis – ne pas répondre aux questions, ne pas regarder dans les yeux – mais la ligne du code qui dit quoi faire quand on se fait donner un câlin par une mascotte semble vide. » s’amuse-t-il dans une interview accordée à Catherine Lalonde pour le quotidien québéquois Le Devoir.
Les premiers à craquer pour la boule de poil blanche et noire sont les étudiants, nombreux à la suivre sur sa page Facebook, sur laquelle on peut lire : « Anarchopanda aime les étudiant-es et leur passion d'une société plus juste et éduquée. Anarchopanda n'aime pas le gouvernement actuel, et risque d'avoir un problème avec les prochains aussi. »
Sous ce déguisement se cache un professeur de philosophie au Cégep (Collège d’enseignement général et professionnel, équivalent québécois du lycée), qui a participé, sans masque de panda, à près de 70 manifestations du "printemps érable", en s’interposant entre policiers et manifestants. Il a troqué son apparence humaine contre celle du panda en réalisant que protéger les manifestants sans déguisement était plus difficile et pouvait être perçu comme paternaliste. Ce costume lui permet de porter le noir et blanc de l’anarchisme, et de symboliser une tradition diplomatique, qui consiste en Chine à offrir des pandas géants en gage de bonnes relations.
Sous ce déguisement se cache un professeur de philosophie au Cégep (Collège d’enseignement général et professionnel, équivalent québécois du lycée), qui a participé, sans masque de panda, à près de 70 manifestations du "printemps érable", en s’interposant entre policiers et manifestants. Il a troqué son apparence humaine contre celle du panda en réalisant que protéger les manifestants sans déguisement était plus difficile et pouvait être perçu comme paternaliste. Ce costume lui permet de porter le noir et blanc de l’anarchisme, et de symboliser une tradition diplomatique, qui consiste en Chine à offrir des pandas géants en gage de bonnes relations.
Bien que son déguisement enfreigne le règlement de la ville de Montréal interdisant le port de masques lors de manifestations, Anarchopanda dit n’avoir été arrêté qu’une seule fois. Le 5 juin, il a déposé en Cour supérieure du Québec une requête visant à contester la constitutionnalité de ce règlement, estimant que celui-ci « empiète sur ses droits fondamentaux et sa liberté d’expression. » Le juge a refusé la demande de sursis d’application.
Le « printemps érable » secoue le Québec depuis maintenant cinq mois. Les manifestations étudiantes se succèdent, et bien qu’elles semblent s’essouffler en cette période estivale, elles pourraient reprendre de plus belle à la rentrée. Des élections anticipées pourraient être organisées à l’automne. Les manifestants, affublés de « carrés rouges », font preuve d’une créativité que ne renierait pas Anarchopanda. L’école de la Montagne rouge a ainsi été créée par des étudiants de l’UQAM dans le but de donner une signature graphique au mouvement, dans la lignée de l’Atelier populaire de Mai 68. Très présents sur le Web et dans la rue, les « carrés rouges » et leur mascotte ont encore de beaux jours devant eux…