Le séisme a été ressenti jusqu’à La Paz en Bolivie et sur une bonne partie de la côte péruvienne sud (presque jusqu’à Nazca) et chilienne nord (jusqu’à Antofagasta). Sachant que l’épicentre était situé à 10 kilomètres de profondeur, les autorités péruviennes, chiliennes et même équatoriennes ont craint un tsunami d'une certaine ampleur. Heureusement, il n’a pas eu lieu et l’alerte a été levée. Toutefois, des vagues de près de 2 mètres ont été notées sur les côtes les plus proches de l’épicentre. De plus, les répliques du tremblement de terre continuent de terroriser les populations touchées.
A l’heure d’écriture de cet article, les autorités d’Iquique ont dénombré six victimes humaines. Les dégâts matériels ne sont pas encore chiffrés. Les régions chiliennes du Nord ont été déclarées en état de catastrophe naturelle afin de rendre plus efficient les secours et d’éviter les débordements a résumé Michelle Bachelet, présidente du Chili. Quant au Pérou, l’électricité est toujours coupée à Tacna, ville frontière du Chili, et la côte de la région d’Arequipa a été évacuée par mesure de sécurité.
Les séismes, une habitude dans ces régions
Il faut savoir que la côte Ouest de l’Amérique du Sud est une zone extrêmement sismique et donc que ses habitants ont souvent déjà vécu un fort tremblement de terre et tous en ont ressenti un de magnitude moyenne. Certains chocs tectoniques ont laissé une trace indélébile dans les mémoires des familles. C’est le cas par exemple du séisme de 2010 qui laissa le Chili dévasté (525 morts).
Cette habitude de vivre des situations de crise sismique permet de comprendre le relatif calme dans lequel les habitants ont évacué les grandes villes chiliennes que sont Iquique et Arica (malgré ce qu’ont parfois vainement tenté de montrer les médias locaux pour faire du sensationnel et de l’image).
Il est maintenant question des suites de la progression du tsunami dans l’Océan Pacifique. Certaines îles du Pacifique pourraient être touchées mais toujours de manière faible. Une alerte a été par exemple lancée à Hawaï et en Polynésie Française. Il est recommandé aux habitants des zones à risque de ne pas s’approcher de la côte.