Source : boston.com
Un milliard. C’est le prix qu’a coûté la première campagne présidentielle d’Obama, qui lui a valu sa victoire. Celle de 2012 va sans doute coûter autant, si ce n’est plus. Il va falloir au président actuel des Etats-Unis une stratégie efficace pour remporter une nouvelle fois ces élections.
Rappelons qu’en 2008 Barak Obama avait insisté sur l’importance du changement, en particulier dans deux lieux symboliquement forts : d’une part, au sein de la Maison blanche après le mandat de George Bush, en favorisant la passation du pouvoir au Parti Démocrate, d’autre part dans la capitale politique, Washington DC.
Quelle est la meilleure stratégie pour que le « Yes, we can » séduise à nouveau les Américains en ce 6 Novembre 2012 ? Quel espoir a Barack Obama d’être le locataire de la Maison blanche pour les quatre prochaines années ? Entre enjeux économiques, sociaux et politiques, les dés sont loin d’être jetés.
La question de la sécurité sociale : une nette division de l’opinion publique
Parler de la réforme de la sécurité sociale, c’est susciter un des débats les plus explosifs aux Etats-Unis et entraîner une vaste division de la population. Entre nationaliser ou privatiser la sécurité sociale, les opinions démocrates et républicaines ne sont pas prêtes de s’accorder.
Le gouvernement d’Obama propose l’Obamacare, un système accessible à tout le monde car financièrement abordable, ainsi que la protection des droits du consommateur. De toute évidence, les Républicains s’opposent à la nationalisation de la sécurité sociale et affirment que chaque Américain devrait avoir le droit de choisir son système de santé sans se le voir imposer. Stratégiquement parlant, il serait favorable pour le Président de s’unir au Congrès pour résoudre ce problème, notamment avec le parti républicain.
Pour croire en une seconde victoire, Obama devra convaincre les Républicains qu’il est ouvert à toute proposition destinée à améliorer le système de santé et ne s’oppose pas à une collaboration. L’objet de cette collaboration serait en somme de rassurer la population sur le coût de cette réforme et de pense à des alternatives pour combler la dette causée par la réforme de la sécurité sociale dans le budget étatique.
Le contexte économique : un enjeu de taille
Beaucoup de spécialistes de la question sont d’accord sur le fait que le contexte économique va jouer un rôle majeur dans le choix des Américains. En obtenant plus de 720 millions de dollars, Obama a réussi à créer 4,2 millions d’emplois dans le secteur privé. La réussite d’Obama dans le secteur économique est évidente, mais il reste beaucoup à faire pour remettre l’économie sur pied. La population sent un changement, mais il n’est pas assez flagrant pour qu’elle soit convaincue des efforts fournis par son président. Celui-ci va devoir investir dans le secteur énergétique, promouvoir les petits commerces ainsi que la classe moyenne, sauver l’industrie automobile et susciter un regain des valeurs si chères aux Américains.
La demande dans le secteur immobilier et automobile est en reprise constante. Alors que l’achat de voiture était passé de 17 millions par an à 10,4 millions entre 2005 et 2009, il est désormais à 12,7 millions par an. D’après les données fournies par la Réserve Fédérale, la part de salaire dédié à l'investissement reste pourtant faible : 16,5% des salaires des Américains auraient été consacrés aux prêts en 2011 (contre 18,85% en 2005). La solution résiderait alors peut-être dans une baisse des taux d’intérêts pour favoriser l’accès au prêt.
D’après les prédictions de l’IHS Global Insight, l’économie va croitre de 1,8% en 2012. Ces résultats sont positifs mais pas suffisants. S’il veut espérer convaincre, Obama doit se pencher sur de nouvelles solutions pour réduire le déficit budgétaire et sur des propositions concrètes en matière de politiques publiques.
Les Affaires étrangères : le point fort d’Obama
Après l'assassinat du terroriste le plus recherché de la planète, Osama Bin Laden et retiré ses troupes d’Irak, Barak Obama a marqué beaucoup de points aux yeux des électeurs.
Le projet du gouvernement « Obamien » est de détourner l’attention qu’ont les Etats-Unis sur le Moyen Orient pour la diriger vers des zones économiquement plus intéressantes pour le pays, incluant la Chine et l’Asie de l’Est en général. Evidemment le conflit israélo-palestinien ainsi que l’enjeu du nucléaire iranien est à prendre très sérieusement en compte. L’équipe d’Obama a intérêt à se pencher sur la question et essayer de calmer les tensions avec l’Iran pour gagner la confiance de sa population.
Même si les sondages actuels évaluent la chance d’une nouvelle victoire d’Obama à 58,9%, les Démocrates sont encore loin de la victoire. Comme l’a dit le président au diner des correspondants il y a quelques mois, Mitt Romney , son principal opposant, et lui vont jouer à « Hunger games » - autrement dit, tout faire pour affaiblir l’autre. A deux mois des élections, Obama va devoir séduire les 50 étoiles du drapeau américain pour assurer un deuxième mandat. Stratégie et compétition ne manqueront pas cet automne présidentiel.
Rappelons qu’en 2008 Barak Obama avait insisté sur l’importance du changement, en particulier dans deux lieux symboliquement forts : d’une part, au sein de la Maison blanche après le mandat de George Bush, en favorisant la passation du pouvoir au Parti Démocrate, d’autre part dans la capitale politique, Washington DC.
Quelle est la meilleure stratégie pour que le « Yes, we can » séduise à nouveau les Américains en ce 6 Novembre 2012 ? Quel espoir a Barack Obama d’être le locataire de la Maison blanche pour les quatre prochaines années ? Entre enjeux économiques, sociaux et politiques, les dés sont loin d’être jetés.
La question de la sécurité sociale : une nette division de l’opinion publique
Parler de la réforme de la sécurité sociale, c’est susciter un des débats les plus explosifs aux Etats-Unis et entraîner une vaste division de la population. Entre nationaliser ou privatiser la sécurité sociale, les opinions démocrates et républicaines ne sont pas prêtes de s’accorder.
Le gouvernement d’Obama propose l’Obamacare, un système accessible à tout le monde car financièrement abordable, ainsi que la protection des droits du consommateur. De toute évidence, les Républicains s’opposent à la nationalisation de la sécurité sociale et affirment que chaque Américain devrait avoir le droit de choisir son système de santé sans se le voir imposer. Stratégiquement parlant, il serait favorable pour le Président de s’unir au Congrès pour résoudre ce problème, notamment avec le parti républicain.
Pour croire en une seconde victoire, Obama devra convaincre les Républicains qu’il est ouvert à toute proposition destinée à améliorer le système de santé et ne s’oppose pas à une collaboration. L’objet de cette collaboration serait en somme de rassurer la population sur le coût de cette réforme et de pense à des alternatives pour combler la dette causée par la réforme de la sécurité sociale dans le budget étatique.
Le contexte économique : un enjeu de taille
Beaucoup de spécialistes de la question sont d’accord sur le fait que le contexte économique va jouer un rôle majeur dans le choix des Américains. En obtenant plus de 720 millions de dollars, Obama a réussi à créer 4,2 millions d’emplois dans le secteur privé. La réussite d’Obama dans le secteur économique est évidente, mais il reste beaucoup à faire pour remettre l’économie sur pied. La population sent un changement, mais il n’est pas assez flagrant pour qu’elle soit convaincue des efforts fournis par son président. Celui-ci va devoir investir dans le secteur énergétique, promouvoir les petits commerces ainsi que la classe moyenne, sauver l’industrie automobile et susciter un regain des valeurs si chères aux Américains.
La demande dans le secteur immobilier et automobile est en reprise constante. Alors que l’achat de voiture était passé de 17 millions par an à 10,4 millions entre 2005 et 2009, il est désormais à 12,7 millions par an. D’après les données fournies par la Réserve Fédérale, la part de salaire dédié à l'investissement reste pourtant faible : 16,5% des salaires des Américains auraient été consacrés aux prêts en 2011 (contre 18,85% en 2005). La solution résiderait alors peut-être dans une baisse des taux d’intérêts pour favoriser l’accès au prêt.
D’après les prédictions de l’IHS Global Insight, l’économie va croitre de 1,8% en 2012. Ces résultats sont positifs mais pas suffisants. S’il veut espérer convaincre, Obama doit se pencher sur de nouvelles solutions pour réduire le déficit budgétaire et sur des propositions concrètes en matière de politiques publiques.
Les Affaires étrangères : le point fort d’Obama
Après l'assassinat du terroriste le plus recherché de la planète, Osama Bin Laden et retiré ses troupes d’Irak, Barak Obama a marqué beaucoup de points aux yeux des électeurs.
Le projet du gouvernement « Obamien » est de détourner l’attention qu’ont les Etats-Unis sur le Moyen Orient pour la diriger vers des zones économiquement plus intéressantes pour le pays, incluant la Chine et l’Asie de l’Est en général. Evidemment le conflit israélo-palestinien ainsi que l’enjeu du nucléaire iranien est à prendre très sérieusement en compte. L’équipe d’Obama a intérêt à se pencher sur la question et essayer de calmer les tensions avec l’Iran pour gagner la confiance de sa population.
Même si les sondages actuels évaluent la chance d’une nouvelle victoire d’Obama à 58,9%, les Démocrates sont encore loin de la victoire. Comme l’a dit le président au diner des correspondants il y a quelques mois, Mitt Romney , son principal opposant, et lui vont jouer à « Hunger games » - autrement dit, tout faire pour affaiblir l’autre. A deux mois des élections, Obama va devoir séduire les 50 étoiles du drapeau américain pour assurer un deuxième mandat. Stratégie et compétition ne manqueront pas cet automne présidentiel.