Pistorius: « Bon pied, bon œil »

L'édito de Geoffrey Saint-Joanis

18 Février 2013




Pistorius: « Bon pied, bon œil »
En ce début de semaine, l’actualité va et vient, mais arrive à se joindre : cheval Findus, Knut et son arrivée au Museum d’histoire naturelle de Berlin, l’audience de Maurice qui avait confondu sa femme avec un sanglier ; une actualité somme toute animalière.

Mais celle qui nous tient en haleine est fétide : l’affaire Pistorius. Oscarisé dans la catégorie « J’ai tué ma femme le jour de la Saint-Valentin », l’homme aux jambes de fer, après une brillante carrière dans le sprint, se découvre une nouvelle passion : le cricket.

Car entre le sprint et le cricket, il n’y a qu’un pas. Mais le Sud-africain a voulu changer les règles… À sa manière. Petite leçon de cricket de la part de notre ami chasseur.

Pour Pistorius, le cricket ne se joue qu’une fois dans l’année, en compagnie de Cupidon. Comme lui, assurez-vous de vivre dans une ville où la criminalité demeure importante. Munissez-vous d’une batte d’une demi-longueur de jambe, puis attendez que votre équipier - si possible de sexe féminin - vous rejoigne.

Le match peut alors commencer. Pistorius prend le départ, se lance à grand pas, dégaine (oui, le 9mm est toléré) et tire ! S’en suit un run jusqu’à la salle de bain. Là, retournement de situation. Son équipière tente l’impossible : s’enfermer à clef.
Oscar Pistorius réussira à percer et fera chanter sa batte plus d’une fois.

Trêve de plaisanterie, le Sud-africain, jusqu’à peu véritable symbole de mérite, voit sa carrière, sa réputation et sa compagne derrière lui. Nike l’avait bien dit : « I’m the bullet in the chamber. »

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Geoffrey Saint-Joanis
ex-Rédacteur en chef du Journal International, accro à l'histoire des monarchies européennes, aux... En savoir plus sur cet auteur