Ce jeudi 26 mai, le Journal International a assisté à plusieurs comités, du DISEC (Disarmament and International Security Committee), à l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), en passant par l'ECOFIN (Conseil pour les affaires économiques et financières). Comme aux Nations Unies, chaque comité est composé de 54 délégués (14 sièges pour l'Afrique, 11 sièges pour l'Asie, 10 sièges pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, 6 sièges pour l'Europe orientale et 13 sièges pour l'Europe occidentale et autres états). Les délégués prennent leur rôle très au sérieux la journée et respectent le protocole onusien, avant de se relâcher le soir. Compte rendu du fonctionnement et de l'esprit des simulations.
Des simulations de débats passionnées
De tous les comités auxquels nous avons assisté, c'est le DISEC qui a plus particulièrement retenu notre attention. "La prolifération nucléaire en Corée du Nord" était au centre des débats de la semaine. Les délégués lorsqu'ils sont en simulation dans les comités, représentent un pays et ses intérêts, et ne peuvent pas s'éloigner de la politique de ces derniers dans la vie réelle. Les coalitions formées dans ce comité sont France, Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne d'un côté, Russie, Chine, Libye, Tunisie, Pakistan de l'autre. Après avoir voté à panonceau levé pour décider s'ils préféraient aller au Musée ou à la Tour Eiffel vendredi après-midi, les discussions commencent, et elles sont mouvementées.
Alors que les délégués représentants des puissances nucléaires historiques (France, Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne) ainsi que l'Allemagne et la Corée du Nord avaient visiblement le dos tourné, de plus petits pays ont soumis une motion à la résolution. Lors du vote, la déléguée de la Corée du Nord, étant la principale concernée, décide de montrer son agacement et refuse de voter cette motion qui a été décidée sans elle. Elle quitte la salle, avant de revenir 15 minutes plus tard. Après son départ, le délégué de l'Allemagne demande si le vote peut continuer sans la présence de la déléguée, ce à quoi la chair a répondu « on avait déjà fait comme ça pendant la Guerre Froide, la Russie n'assistait jamais aux votes. » Les participants prennent vraiment leur rôle à coeur et la fiction semble par moment dépasser la réalité.
Derrière la formalité, un esprit décontracté
S'ils prennent leur rôle très au sérieux, les délégués conservent une certaine décontraction. Le Journal International a ainsi pu observer un concours de blagues salaces avant le début des débats à l'UNESCO - « France veux-tu manger ma baguette ? » ; « Palestine, vous avez les plus belles barbes : voulez-vous bien occuper mon territoire ? ».
Capture d'écran de la page PIMUN 20146 : Spotted
Le PIMUN est aussi doté de son propre spotted pour rapprocher les délégués, rappelant que l'une des motivations des participants reste la création de liens. Le staff met à jour la page toutes les 10 minutes pour dynamiser les échanges. Les délégués peuvent aussi acheter des roses au staff pour déclarer leur flamme, une déléguée aurait ainsi reçue 15 roses. Les membres du staff passent donc de comités en comités et déposent les roses aux délégués convoités.
Capture d'écran de la page PIMUN 20146 : Spotted
Chaque journée se conclue par un social, allant du dîner de comités, à une soirée moins formelle dans un pub, pour finir sur une soirée habillée en boîte de nuit vendredi soir, concluant cette semaine de simulation de l'ONU avant la cérémonie de clôture de samedi au Palais d'Iéna dans un cadre plus officiel.