Voici une série canadienne au synopsis qui peut paraître déjà vu, mais qui n’a pourtant pas fini de nous étonner. Une jeune fille assiste au suicide d’une femme et décide alors de prendre son identité. En agissant ainsi, elle s’approprie aussi son histoire et son passé se révèle être plus que mystérieux. Peu à peu, elle va comprendre qu’elle est un clone de cette femme et qu’elle est recherchée par un assassin. Jusqu’ici, effectivement, rien de bien novateur. Mais là où la série surprend, c’est qu’il y a d’autres clones, produits, si l’on peut s’exprimer ainsi, d’une entreprise. Voici la trame fondamentale de la série canadienne, qui se révèle être bien plus complexe au fil des épisodes et l’on n’a pas fini de s’étonner devant un nouveau rebondissement dans l’intrigue. On ne dit rien de plus, sinon on frôle déjà le spoiler.
La série se révèle être une des surprises de l’année. Diffusée par Space au Canada et par l’antenne américaine de la BBC aux États-Unis, elle a connu un joli succès au box-office. Elle va débarquer en France sur la chaîne de la TNT Numéro 23, qui n’en finit plus de programmer des séries (ce qui lui permettra peut-être d’exister un peu dans le paysage audiovisuel…) et elle connaîtra sûrement de belles audiences. Bien sûr, elle est loin de ses concurrentes qui écrasent tout sur leurs passages tels que Game of Thrones, Breaking Bad, Mad Men ou House of Cards, pour ne citer qu’elles, mais le budget n’est pas le même, la communication non plus, mais le bouche à oreille permet à Orphan Black de se faire une jolie place.
L’engouement qu’elle crée montre en tous cas une certitude qui naît de plus en plus dans les esprits des créateurs et des producteurs. On peut aisément reprendre le scénario d’un film, une idée simple, vue et revue, presque trop vue, et l’adapter en série. C’est donc pousser un peu plus loin les limites de l’intrigue, c’est imaginer encore plus de rebondissements, c’est faire d’un cliché une innovation parce qu’on propose une nouvelle vision, une nouvelle adaptation et qu’on ne la traite pas en deux heures, maximum. Orphan Black est l’illustration typique, mais trop méconnue, de ce que sont les séries aujourd’hui par rapport au cinéma. Elles n’en finissent plus de nous surprendre, de nous captiver et elles empiètent de plus en plus sur le temps que l’on donnait au cinéma auparavant. Alors bien sûr, cela signifie s’attacher à des personnages plus longtemps, suivre leurs histoires pendant plusieurs heures, accepter les multiples rebondissements et le fait de passer encore plus de temps devant un écran. C’est finalement croire à une histoire sur la durée plutôt que sur une courte période. Et cela à son intérêt pour les producteurs, mais cela inquiète de plus en plus l’industrie du cinéma. Au lieu d’aller voir un film, on regarde désormais deux épisodes de série, et ceux en restant chez nous. On constate aussi de plus en plus que des acteurs ou des réalisateurs qui se sont fait un nom au cinéma viennent désormais jouer dans une série. Bien sûr la plaie n’est pas encore très grande et Hollywood est loin de subir une hémorragie fatale causée par les séries. Mais le constat est indéniable et Orphan Black en est la sublime illustration.
La série se révèle être une des surprises de l’année. Diffusée par Space au Canada et par l’antenne américaine de la BBC aux États-Unis, elle a connu un joli succès au box-office. Elle va débarquer en France sur la chaîne de la TNT Numéro 23, qui n’en finit plus de programmer des séries (ce qui lui permettra peut-être d’exister un peu dans le paysage audiovisuel…) et elle connaîtra sûrement de belles audiences. Bien sûr, elle est loin de ses concurrentes qui écrasent tout sur leurs passages tels que Game of Thrones, Breaking Bad, Mad Men ou House of Cards, pour ne citer qu’elles, mais le budget n’est pas le même, la communication non plus, mais le bouche à oreille permet à Orphan Black de se faire une jolie place.
L’engouement qu’elle crée montre en tous cas une certitude qui naît de plus en plus dans les esprits des créateurs et des producteurs. On peut aisément reprendre le scénario d’un film, une idée simple, vue et revue, presque trop vue, et l’adapter en série. C’est donc pousser un peu plus loin les limites de l’intrigue, c’est imaginer encore plus de rebondissements, c’est faire d’un cliché une innovation parce qu’on propose une nouvelle vision, une nouvelle adaptation et qu’on ne la traite pas en deux heures, maximum. Orphan Black est l’illustration typique, mais trop méconnue, de ce que sont les séries aujourd’hui par rapport au cinéma. Elles n’en finissent plus de nous surprendre, de nous captiver et elles empiètent de plus en plus sur le temps que l’on donnait au cinéma auparavant. Alors bien sûr, cela signifie s’attacher à des personnages plus longtemps, suivre leurs histoires pendant plusieurs heures, accepter les multiples rebondissements et le fait de passer encore plus de temps devant un écran. C’est finalement croire à une histoire sur la durée plutôt que sur une courte période. Et cela à son intérêt pour les producteurs, mais cela inquiète de plus en plus l’industrie du cinéma. Au lieu d’aller voir un film, on regarde désormais deux épisodes de série, et ceux en restant chez nous. On constate aussi de plus en plus que des acteurs ou des réalisateurs qui se sont fait un nom au cinéma viennent désormais jouer dans une série. Bien sûr la plaie n’est pas encore très grande et Hollywood est loin de subir une hémorragie fatale causée par les séries. Mais le constat est indéniable et Orphan Black en est la sublime illustration.
Tatiana Maslany, la belle découverte
L’on retient autre chose de cette série. C’est l’interprète principale. Tatiana Maslany. Une actrice canadienne de 28 ans. Absolument incroyable. Elle incarne avec brio, avec une facilité déconcertante, une aisance sidérante, un charisme incroyable et un charme indéniable différents personnages de la série. Elle n’est pas que Sarah, puis Elizabeth, sa jumelle (ou clone, comme vous le voulez) à qui elle vole son identité. Loin de là. Elle est différents clones, au sein de la même série, au sein du même épisode. À la fin de la saison 1, elle incarne cinq personnages. Tout simplement. Inutile de préciser qu’ils sont tous absolument différents. Mais elle démontre que sa palette de jeu est immense et que son talent est époustouflant. Elle joue à peu près pendant la totalité de l’épisode, autant dire qu’on ne voit qu’elle et que l’on a des Emmy Awards plein les yeux ! Justement… Elle a été, scandaleusement, snobée par « les Oscars des séries » en ne raflant pas même une nomination. Certes la victoire était improbable, Claire Danes, l’actrice de Homeland était une fois de plus archi-favorite. Mais la qualité de son jeu aurait mérité une reconnaissance et donc une nomination. Elle peut se consoler avec d’autres prix, et elle en a quelques-uns à son actif. Mais cela montre à quel point cette série est méconnue du grand public et donc snobée par la grande cérémonie.
Difficile de savoir quel succès Orphan Black aura en France. Il sera probablement modeste vu la chaîne qui la diffuse. Et vu la notoriété publique actuelle de la série aux États-Unis, n’imaginons même pas en France. Pour les initiés ou les curieux qui s’empresseront d’aller découvrir ce petit chef-d’œuvre du genre, une deuxième saison est prévue, pour 2014.
Difficile de savoir quel succès Orphan Black aura en France. Il sera probablement modeste vu la chaîne qui la diffuse. Et vu la notoriété publique actuelle de la série aux États-Unis, n’imaginons même pas en France. Pour les initiés ou les curieux qui s’empresseront d’aller découvrir ce petit chef-d’œuvre du genre, une deuxième saison est prévue, pour 2014.