Lors de mon séjour, plusieurs marocains m’ont demandé si j’étais déjà allée au paradis. En croyant que c’était une expression pour vanter la beauté d’un endroit, je rigolais. Mais quelqu’un m’a enfin expliqué que c’était le nom d’une vallée, située à 40 kilomètres du centre-ville d’Agadir. Après avoir vu des photos de l’endroit, j’étais conquise : je devais m’y rendre.
L’intérieur du Maroc
Au Maroc, comme dans tout pays où nous sommes touristes, il faut faire attention à ne pas se faire arnaquer. En contre-partie, nous pouvons aussi trouver des personnes bien plus aimables que dans certains pays européens. C’est ainsi que, avec d’autres touristes, j’ai pu partager un taxi qui a voulu faire le guide touristique, en nous emmenant vers les terres, plutôt que sur la côte, en nous expliquant toutes sortes de choses et en s’arrêtant aux endroits propices pour que l’on puisse prendre des photographies. C’est ainsi qu’à 10 heures du matin, nous sommes partis dans sa Mercedes des années 70 avec presque 900 000 kilomètres au compteur.
Nous sommes tout d’abord passés par un village. Beaucoup de villages autour d’Agadir sont entièrement peints en orange ou en rose, c’est un tout autre monde. Dans la rue on pouvait voir des vans, ouverts à l’arrière, qui vendaient des bananes. De loin, tout était pareil : les entrées d’appartements, les restaurants, les banques, etc. Il n’y avait pas de grandes devantures ou de différence marquante.
Après être sortis de ce village, nous sommes très vite entrés dans la nature. C’est un type de paysage étonnant à voir : du désert et des arbres, très sec mais très vivant à la fois. Il y avait des arganiers tout le long de la route. Le commerce de l'argan occupe une très grande place au Maroc, notamment à Agadir : on en fait des huiles, des crèmes ou des remèdes naturels. Ces arbres ne sont pas de la propriété privée, ils sont publics et n’importe qui peut y accéder. Ceci signifie que n’importe qui peut fabriquer ses propres produits et les vendre.
En allant vers l’intérieur du pays, les paysages étaient à couper le souffle. Nous nous étions d’abord arrêtés à un endroit où nous avions une vue sur la chaîne montagneuse de l’Atlas, et plus tard nous avons pu voir des oasis.
Derrière l’oasis on peut apercevoir des maisons et il y a aussi une école. Toutes ces plantations appartiennent aux familles qui y habitent. Il n’y a pas de délimitation spécifique, mais tous peuvent y avoir accès et cultiver leurs propres récoltes.
Au long du chemin nous avons aussi croisé plusieurs commerçants isolés.
Plus on s’approche de la vallée, plus les paysages deviennent étonnants, mélangeant désert, plantations, oasis et formations rocheuses dignes du Grand Canyon. Parmi ces tableaux, on peut parfois remarquer des petits cafés avec une terrasse au bord des cours d’eau. Tables et chaises, pieds trempés dans l’eau, ce qui au vu de la chaleur, doit être agréable en prenant un jus d’orange.
Nous sommes arrivés au bout du trajet praticable en voiture. Le reste du chemin doit se faire à pied. Avant de commencer, un tout petit café vend de l’eau et du jus d’orange frais. Nous pourrons en voir d’autres sur le chemin.
L’excursion au cœur de la vallée
La marche a duré entre 20 et 30 minutes. Nous avons dû marcher sur de la terre, des cailloux et même escalader un peu certains rochers. Le chauffeur de taxi, toujours aussi aimable, nous a guidé et aidé dans les parties les plus difficiles. Il était clairement habitué au chemin.
Chemin en pierre - Crédit Carolina Duarte de Jesus
L’arrivée au Paradis
Nous sommes enfin arrivés à destination, après un trajet endurant. Nous avons mérité le paradis.