
(ANDREEA CAMPEANU / AFP)
Les élections présidentielles approchent pour la Grande Île. Le 3 mai dernier, la liste des candidats a été validée par les juges de la Cour électorale spéciale (CES). Sur les 49 prétendants, 41 personnes ont été gardées. Un nom, et pas des moindres, apparaît en fin de liste : le président de transition, Andry Rajoelina. Il y a deux semaines, il avait vivement réagi à la candidature de Lalao Ravalomanana : « Avec la candidature de sa femme, on peut dire que c’est l’ex-chef de l’État lui-même qui se présente aux élections. J’aurais pu agir pareillement en présentant ma femme ». Ce qu’il n’a pas fait.
Or, le président de la transition ne figurait pas sur la liste des prétendants ayant déposé un dossier de candidature auprès de la CES. Il l’aurait pourtant fait quelques minutes avant l’heure butoir, juste après le candidat de son parti, Edgar Razafindravahy. D’après l’un de ses partisans, Augustin Andriamanananoro, le président aurait décidé de se présenter à sa propre succession en réaction à la candidature de Lalao Ravalomanana. « Jusqu'ici, le président Rajoelina a respecté les engagements qu'il a pris. Mais comme l'ancien président Ravalomanana ne respecte pas le sien, personne n'est plus tenu par ses engagements ». Un bien funeste augure pour le bon déroulement des élections.
Or, le président de la transition ne figurait pas sur la liste des prétendants ayant déposé un dossier de candidature auprès de la CES. Il l’aurait pourtant fait quelques minutes avant l’heure butoir, juste après le candidat de son parti, Edgar Razafindravahy. D’après l’un de ses partisans, Augustin Andriamanananoro, le président aurait décidé de se présenter à sa propre succession en réaction à la candidature de Lalao Ravalomanana. « Jusqu'ici, le président Rajoelina a respecté les engagements qu'il a pris. Mais comme l'ancien président Ravalomanana ne respecte pas le sien, personne n'est plus tenu par ses engagements ». Un bien funeste augure pour le bon déroulement des élections.
Réactions des autres candidats
Guy Rivo Randrianarisoa, grand rival d’Andry Rajoelina a déclaré : « Ça montre encore que nous sommes dans un État de non-droit, il bafoue le peuple malgache. » Sarah Georget Rabeharisoa, présidente du parti Vert, déclare : « La communauté internationale doit nous soutenir et c’est maintenant le peuple qui doit faire entendre sa voix ».
Selon des proches du président exilé en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana exige maintenant l’arrêt de son exil. Il veut aider sa femme dans la campagne électorale. Lalao Ravalomanana est présente sur la liste des 41 candidats retenus. De même que Didier Ratsiraka. Ces deux candidats ne remplissent pourtant pas les conditions de candidature. La loi électorale stipule que les prétendants à la présidence devaient attester de 6 mois de présence sur le territoire.
Les largesses de la CES posent la question de l’indépendance des juges qui la dirigent. L’Union africaine aurait conseillé à la CES de ne pas restreindre les candidatures au nom de l'apaisement. D’où l’entré de Rajoelina dans l’arène, au même titre que Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Le CES est composée de magistrats des différents corps, élus par un collège de magistrat censé être totalement indépendant.
Ce qui inquiète les observateurs sont les prérogatives données à la CES. Elle est « chargée du contentieux électoral et de la proclamation des résultats définitifs des élections présidentielles et législatives ». De plus, elle proclamera les résultats définitifs de ces élections. Or, comment faire confiance à une Cour qui accepte la candidature d’un candidat comme Rajoelina, Ravalomanana ou Ratsiraka ?
Selon des proches du président exilé en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana exige maintenant l’arrêt de son exil. Il veut aider sa femme dans la campagne électorale. Lalao Ravalomanana est présente sur la liste des 41 candidats retenus. De même que Didier Ratsiraka. Ces deux candidats ne remplissent pourtant pas les conditions de candidature. La loi électorale stipule que les prétendants à la présidence devaient attester de 6 mois de présence sur le territoire.
Les largesses de la CES posent la question de l’indépendance des juges qui la dirigent. L’Union africaine aurait conseillé à la CES de ne pas restreindre les candidatures au nom de l'apaisement. D’où l’entré de Rajoelina dans l’arène, au même titre que Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Le CES est composée de magistrats des différents corps, élus par un collège de magistrat censé être totalement indépendant.
Ce qui inquiète les observateurs sont les prérogatives données à la CES. Elle est « chargée du contentieux électoral et de la proclamation des résultats définitifs des élections présidentielles et législatives ». De plus, elle proclamera les résultats définitifs de ces élections. Or, comment faire confiance à une Cour qui accepte la candidature d’un candidat comme Rajoelina, Ravalomanana ou Ratsiraka ?