La déclaration du Sultan de l’État de Johor, Mohamad Khaled Nordin - à propos du changement de jour férié du dimanche au vendredi dès l’année prochaine -, fait des vagues en Malaisie. Alors que le vendredi est un jour saint dans la religion musulmane, cette réforme permettra désormais aux musulmans, majoritaires dans le pays, de pratiquer leurs obligations religieuses dans une plus grande sérénité. Y compris pour les étudiants. Cette réforme du calendrier hebdomadaire n'est pas une innovation. Avant 1944, le vendredi était un jour férié au Johor, et non le dimanche. Trois autres États malaisiens, Kedah, Kelantan et Terengganu ont, quant à eux, déjà adopté cette mesure.
Cependant, la réforme ne fait pas l’unanimité et a provoqué de vives réactions dans le secteur des affaires, qui craint que cette inversion des jours fériés freine l’activité économique de la région. Le Premier ministre de l’État de Johor, Mohamad Khaled Nordin, s’est efforcé de rassurer les entreprises, déclarant que la réforme du calendrier hebdomadaire n'aurait aucune incidence sur l'économie, mais les industriels n’en démordent pas. Ils affirment que l’inversion du jour férié sera nuisible aux échanges avec les entreprises étrangères. Cette réforme écourterait le nombre de jours travaillés, diminuant ainsi les possibilités de transactions. Selon Tan Sri Lim Sing, le vice-président de la Chambre de Commerce et d'Industrie chinoise de Malaisie, « nous n’aurons plus que quatre jours ouvrés pour communiquer avec les compagnies étrangères et mener les affaires. Par conséquent, cela ne sera évidemment pas favorable aux échanges si les pays travaillent selon des calendriers différents ».
Cependant, la réforme ne fait pas l’unanimité et a provoqué de vives réactions dans le secteur des affaires, qui craint que cette inversion des jours fériés freine l’activité économique de la région. Le Premier ministre de l’État de Johor, Mohamad Khaled Nordin, s’est efforcé de rassurer les entreprises, déclarant que la réforme du calendrier hebdomadaire n'aurait aucune incidence sur l'économie, mais les industriels n’en démordent pas. Ils affirment que l’inversion du jour férié sera nuisible aux échanges avec les entreprises étrangères. Cette réforme écourterait le nombre de jours travaillés, diminuant ainsi les possibilités de transactions. Selon Tan Sri Lim Sing, le vice-président de la Chambre de Commerce et d'Industrie chinoise de Malaisie, « nous n’aurons plus que quatre jours ouvrés pour communiquer avec les compagnies étrangères et mener les affaires. Par conséquent, cela ne sera évidemment pas favorable aux échanges si les pays travaillent selon des calendriers différents ».
Le « couloir d'Iskandar » en péril ?
Alors que les investissements étrangers se sont multipliés dans l’État de Johor ces dernières années, notamment grâce à l’instauration de la stratégique zone économique spéciale d'Iskandar, les entrepreneurs craignent tout obstacle à ce nouveau et florissant développement économique. Le « couloir d'Iskandar », mis en place en 2006, visait à développer une synergie avec les pays voisins, plus particulièrement avec Singapour, qui a massivement investi dans la zone au cours des dernières années. Considérant l’importance de ces investissements, cette nouvelle réforme risque de ne pas être au goût du géant économique voisin. P. Sivakumar, président de l’Indian Business Association de Johor, est univoque : « La zone Iskandar attire d’importants investissements étrangers, or internationalement, ce sont les samedis et les dimanches qui sont reconnus comme week-end ».
La réforme des jours fériés a également soulevé des objections de la part de la communauté minoritaire chrétienne de Johor, qui reproche au gouvernement son manque de dialogue. Le Président du Conseil des Églises de Malaisie, Hermen Shastri, regrette qu’aucune consultation préliminaire n’ait été organisée avec les différentes parties concernées : « Il y aurait dû avoir des discussions plus approfondies avec les partis politiques, la société civile et les autres communautés religieuses ».
Face à ces protestations, le gouvernement de l’État de Johor tente de se montrer conciliant. Le Premier ministre Mohamad Khaled Nordin a ainsi déclaré que les entreprises souhaitant conserver le dimanche comme jour férié en auraient la possibilité. Cette réforme sera par ailleurs susceptible de booster l’activité touristique de la région, incitant les Singapouriens à faire une halte dans l’état voisin le dimanche lors de leurs week-ends en Malaisie. Le président du Conseil des guides touristiques de Malaisie, Jimmy Leong, insiste même sur la capacité régulatrice d’une telle réforme. « Avec l’inversion du jour férié du dimanche au vendredi, les touristes étrangers n’auront plus à se bousculer dans nos parcs à thème et nos centres commerciaux avec les locaux ». Un argument de taille lorsque l’on connait le nombre de Singapouriens qui affluent en Malaisie le week-end pour venir profiter des plages malaisiennes et des prix attractifs de ses shopping malls.
La réforme des jours fériés a également soulevé des objections de la part de la communauté minoritaire chrétienne de Johor, qui reproche au gouvernement son manque de dialogue. Le Président du Conseil des Églises de Malaisie, Hermen Shastri, regrette qu’aucune consultation préliminaire n’ait été organisée avec les différentes parties concernées : « Il y aurait dû avoir des discussions plus approfondies avec les partis politiques, la société civile et les autres communautés religieuses ».
Face à ces protestations, le gouvernement de l’État de Johor tente de se montrer conciliant. Le Premier ministre Mohamad Khaled Nordin a ainsi déclaré que les entreprises souhaitant conserver le dimanche comme jour férié en auraient la possibilité. Cette réforme sera par ailleurs susceptible de booster l’activité touristique de la région, incitant les Singapouriens à faire une halte dans l’état voisin le dimanche lors de leurs week-ends en Malaisie. Le président du Conseil des guides touristiques de Malaisie, Jimmy Leong, insiste même sur la capacité régulatrice d’une telle réforme. « Avec l’inversion du jour férié du dimanche au vendredi, les touristes étrangers n’auront plus à se bousculer dans nos parcs à thème et nos centres commerciaux avec les locaux ». Un argument de taille lorsque l’on connait le nombre de Singapouriens qui affluent en Malaisie le week-end pour venir profiter des plages malaisiennes et des prix attractifs de ses shopping malls.