Le docteur Jenishbek Nazaraliev, éminent spécialiste de l’addiction et jadis opposant au régime kirghize, a remis sur la table la question de la légalisation du cannabis dans la petite République d’Asie centrale. Nazaraliev souhaiterait que le gouvernement kirghize considère son projet d’ouvrir une ferme productrice de cannabis légal sur les berges du lac Yssyk Koul, là où la majorité du cannabis kirghize pousse.
Dans toute l'URSS, le Kirghizistan était connu pour son cannabis sauvage poussant au nord du pays, dans la vallée de Tchouï et sur les bords du lac Yssyk Koul. La tradition soviétique a primé dans la République indépendante : cette drogue douce doit être combattue et éradiquée. Depuis l’indépendance, le Kirghizistan est cependant devenu un pays exportateur de cannabis et l'une des plus importantes routes du trafic de drogue au monde (principalement originaire d’Afghanistan). Et ce petit pays, connu pour ses policiers peu regardants lorsqu’ils voient apparaître des billets, a du mal à faire face aux réseaux organisés, riches et puissants qui produisent, exportent et trafiquent du cannabis, et ce malgré les nombreux programmes d’aides internationaux de millions et millions de dollars pour combattre le trafic de drogue dans la région. Depuis l’intervention américaine en Afghanistan, le Kirghizistan n’a pourtant jamais autant produit de drogue que ces deux dernières années.
Dans toute l'URSS, le Kirghizistan était connu pour son cannabis sauvage poussant au nord du pays, dans la vallée de Tchouï et sur les bords du lac Yssyk Koul. La tradition soviétique a primé dans la République indépendante : cette drogue douce doit être combattue et éradiquée. Depuis l’indépendance, le Kirghizistan est cependant devenu un pays exportateur de cannabis et l'une des plus importantes routes du trafic de drogue au monde (principalement originaire d’Afghanistan). Et ce petit pays, connu pour ses policiers peu regardants lorsqu’ils voient apparaître des billets, a du mal à faire face aux réseaux organisés, riches et puissants qui produisent, exportent et trafiquent du cannabis, et ce malgré les nombreux programmes d’aides internationaux de millions et millions de dollars pour combattre le trafic de drogue dans la région. Depuis l’intervention américaine en Afghanistan, le Kirghizistan n’a pourtant jamais autant produit de drogue que ces deux dernières années.
Entrer dans la lignée des pays libéraux
Comme le note Nazaraliev, qui défend la légalisation du cannabis à tel point qu’il l'avait incluse dans son programme de candidat à la présidentielle, le Kirghizistan pourrait profiter de cette mesure. Dans un contexte où des États américains (de l’Uruguay pour la plus complète au Colorado, en passant par les questionnements de l’État de New York) légalisent progressivement le cannabis, le Kirghizstan pourrait affirmer sa réputation de pays le plus libéral de l’ex-URSS en poursuivant une politique similaire.
Mais les organes d’États concernés au Kirghizistan ne semblent pas avoir encore mis une telle réforme à l’ordre du jour. Les pays ayant des intérêts au Kirghizistan – la Russie en particulier – auraient également leur mot à dire si le Kirghizistan venait à produire légalement du cannabis. Dans un pays où le contrôle de l’État est faible, la légalisation pourrait avoir des effets pervers et se retrouver aux mains de narcotrafiquants, comme en Afghanistan.
Mais les organes d’États concernés au Kirghizistan ne semblent pas avoir encore mis une telle réforme à l’ordre du jour. Les pays ayant des intérêts au Kirghizistan – la Russie en particulier – auraient également leur mot à dire si le Kirghizistan venait à produire légalement du cannabis. Dans un pays où le contrôle de l’État est faible, la légalisation pourrait avoir des effets pervers et se retrouver aux mains de narcotrafiquants, comme en Afghanistan.