Afin de mettre en avant l’association de l’Union européenne, un acte unique européen a été signé par douze États membres à savoir l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Danemark, l’Irlande, le Royaume-Uni, la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Il est entré en vigueur le 1er juillet 1987 sous l’impulsion de Jacques Delors, qui voulait imposer une nouvelle dynamique succédant à la période d’euroscepticisme des années 1970, après les chocs pétroliers. Cet acte est une modification du traité de Rome de 1957, qui posait les fondements de la Communauté économique européenne. Celui-ci a approfondi les objectifs et permis la création du marché unique.
Bruxelles œuvre pour la culture en Europe
Bruxelles a mis en place une politique de l’innovation appelée Union de l’innovation, visant à mettre la culture au cœur des sociétés afin qu’elle perde son statut de « parent pauvre des politiques européennes ». Suivant le modèle économique et politique, la coopération européenne peut être un moyen de recherche, d’innovation et d’évolution pour les acteurs culturels et artistiques. Ceux-ci pourraient de ce fait être le moteur d’un projet politique en évolution.
Il y a des déséquilibres dans les territoires, entre le Nord et le Sud le plus souvent. L’objectif est donc de s’ouvrir à des pays européens qui sont souvent au second rang, en créant des projets multiculturels. Les questions culturelles sont toujours professionnelles de nos jours, cette coopération a pour but de retrouver le rôle du citoyen dans la culture.
Conserver l’identité des territoires
Chaque région, chaque ville à sa propre identité. C’est le message qu’a voulu porter Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes : « la culture est un élément de l’identité régionale ». L’objectif est de déplacer la culture des grands centres urbains afin qu’elle soit présente dans des territoires les plus larges possible. La culture représente 3 % du budget de la région Rhône-Alpes autour de trois enjeux : la création dans le domaine du spectacle vivant, les industries culturelles et comment favoriser l’accès des jeunes à la culture. Les artistes sont un élément clef de la politique de la région, et d’après Queyranne, « on a besoin du regard des artistes ».
Nils Schmid, le ministre-président adjoint du land de Bade-Wurtemberg explique qu’en Allemagne il n’y a pas de ministère de la Culture au niveau national. C’est une compétence clé des landers, tous les monuments historiques sont gérés par cette entité. Ce qui permet de rapprocher la culture des citoyens, à l’heure où ce portefeuille est souvent le premier à subir les coupes budgétaires. L’objectif aujourd’hui, est donc de développer la culture dans les territoires en conservant l’identité de chaque région, mais en créant une Union européenne culturelle.