Si la Pologne ne peut pas être considérée comme un pays « vieux », il est néanmoins en passe de le devenir et cette situation pourrait s’avérer inquiétante. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. En effet, le plombier polonais n’est désormais plus le seul à émigrer vers l’Occident. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes Polonais décident de fuir le pays une fois leurs études terminées. Car l’avenir qu’on leur promet ne semble être que le « Polish dream » un peu trop idyllique d’une génération passée. Ces jeunes diplômés préfèrent aller chercher ailleurs le travail qu’ils n’ont pas en Pologne. Ils sont actuellement 2 millions à travailler à l’étranger.
L’Etat va devoir endiguer cette fuite des cerveaux au plus vite car seule une infime partie de cette « génération perdue » semble vouloir résister à ce phénomène d’exode, probablement les plus optimistes d’entre eux…
On trouve également une deuxième catégorie d’émigrés : les enfants (environ 300 000) de la vague d’émigration de la fin du XXème siècle. Ceux-ci qui avaient d’abord été laissés au pays, décident bien souvent de rejoindre leur famille, souvent en Allemagne ou en Grande-Bretagne, où le système social est bien meilleur que celui qu’ils pourraient avoir en Pologne.
La population polonaise va donc difficilement se renouveler dans les prochaines années. D’autant que, malgré une forte tradition catholique, le taux de fécondité baisse considérablement. Le recul des valeurs religieuses chez les jeunes Polonais et la quasi-absence de la prise en charge des enfants en bas âges en sont les deux principales raisons.
L’espérance de vie augmente et le taux de fécondité est au plus bas. La situation démographique de la Pologne n’est pas au beau fixe dans un pays pourtant économiquement prospère.
