La nouvelle loi que prépare le gouvernement prévoit des mesures fortement restrictives sur l'avortement. Ainsi l'interruption volontaire de grossesse ne pourra avoir lieu seulement s'il est prouvé que la grossesse peut mettre en danger la santé ou la vie de la femme. Depuis la réforme de l'avortement de 2010, menée par le gouvernement socialiste, il était alors encore possible d'avorter jusqu'à la 14e semaine de grossesse, et jusqu'à 22 semaines en cas de « risque pour la vie et la santé » de la mère ou de « graves malformations du fœtus. » Avec cette nouvelle loi, ces délais ne devraient donc plus être valables. Il ne sera également plus possible d'avorter en cas de malformation du fœtus. La loi prévoit également l'obligation pour tous les mineurs qui souhaitent avorter, d'obtenir l'autorisation des parents ou responsables légaux. Autant dire que l'interruption de grossesse n'aura plus rien de « volontaire ».
Ce projet fait écho à une forte demande des conservateurs et de l'aile droite du Partido Popular. L'avortement est un sujet encore polémique en Espagne. Ces dernières années, plusieurs importantes manifestations de pros ou antis ont eu lieu. La législation qui régit l’avortement depuis la réforme de 2010 était très permissive puisque l'autorisation d'avorter pouvait être obtenue jusqu'à la 22e semaine de grossesse. À titre de comparaison, la loi française n'autorise l'avortement volontaire que jusqu'à 12 semaines de grossesse depuis 2001. Cette permissivité semble difficile à accepter pour toute une partie de l'opinion publique espagnole, et par une fraction importante de l'électorat de Mariano Rajoy qui fait pression sur le gouvernement pour la mise en place de nouvelles restrictions.
La gauche espagnole a accusé le parti au pouvoir d'être aux ordres de l'Église lors de l'élaboration de ce projet de loi. D'autant plus que l'annonce du projet de loi intervient quelques jours après la visite du président du gouvernement au Vatican. Ce projet est assez bien accueilli par les catholiques, même si une partie s'y oppose, et si une autre, plus radicale, demande des mesures encore plus restrictives.
Cette loi est un coup dur pour les pro-IVG. Le PSOE (Parti socialiste) a annoncé que son adoption serait un « grave retour en arrière » pour le pays. Selon eux, ce serait comme revenir à l'état de la loi des années 80, quand l'Espagne venait à peine de sortir de la dictature. Le parti s'opposera donc au projet de loi, et mènera une campagne de mobilisation pour des manifestations en vue de faire échouer le projet. Les derniers sondages sur le sujet indiquent un taux de 80 % de soutien de l'opinion publique à l'actuelle législation sur l'avortement. La mobilisation pourrait donc être importante et les mois qui viennent risquent d'être agités entre pros et anti-IVG en Espagne.
Cette loi est un coup dur pour les pro-IVG. Le PSOE (Parti socialiste) a annoncé que son adoption serait un « grave retour en arrière » pour le pays. Selon eux, ce serait comme revenir à l'état de la loi des années 80, quand l'Espagne venait à peine de sortir de la dictature. Le parti s'opposera donc au projet de loi, et mènera une campagne de mobilisation pour des manifestations en vue de faire échouer le projet. Les derniers sondages sur le sujet indiquent un taux de 80 % de soutien de l'opinion publique à l'actuelle législation sur l'avortement. La mobilisation pourrait donc être importante et les mois qui viennent risquent d'être agités entre pros et anti-IVG en Espagne.