Mes amis, mes amis. Comme vous avez pu le constater, je reste et demeure un véritable défenseur de la monarchie dans cette Europe en pleine débâcle. Je vois déjà certains, derrière leur ordinateur, se dire que ce petit Rédacteur en chef d’un mètre soixante-huit doit avoir du sang bleu qui lui coule dans les veines pour s’amuser à défendre les derniers remparts à la République. Eh bien non. Comme vous, je suis issu de l’immigration, comme vous, mes parents se lèvent chaque matin pour aller travailler.
Alors pourquoi ne pas être un républicain pur et dur, digne élève de Lamartine ? Pour les mêmes raisons que celle que j'ai exposées dans mon dernier article. Je crois en la neutralité monarchique, ce dernier pilier d’une histoire commune, qui nous relie. Et c’est pourquoi l’actualité ibérique m’a profondément marqué.
Comme vous avez pu l’entendre, la famille royale, depuis quelques mois, est en pleine émoi : enfants illégitimes, détournement de fonds, safari couteux, Juan Carlos sent la fin approcher. Mais à qui la faute ? Car le souverain a certes été pris au piège en se blessant lors d’un safari au Botswana, d’un montant estimé à 30 000 euros, mais la goutte d’eau qui fit déborder le vase a été versé par son beau-fils, Iñaki Urdangarin.
A 45 ans, l’ancien joueur de handball et époux de l’Infante Cristina, entache la couronne. Il s’avère que le prince consort de Palma de Majorque est soupçonné, avec son ancien associé, Diego Torres, d'avoir détourné plusieurs millions d'euros d'argent public via l'institut Noos, une société de mécénat qu'il a présidée entre 2004 et 2006.
S’en suit un scénario qui va de mal en pis : l’Infante Cristina devra faire acte de présence devant le juge d’instruction des Baléares pour "un délit de trafic d'influence" le 27 avril prochain.
Mais Juan Carlos dans tout ça ? Va-t-il perdre sa légitimité ? Son fils Felipe arrivera t-il à s’imposer comme son père le fit ? Car la véritable question, c’est de se demander si la couronne, en l’occurrence celle du roi, perdra de sa légitimité. Cette légitimité, que Juan Carlos a su instaurer lorsqu’on l’appelait encore Juan le bref, mais qui réussit un coup de maître en supprimant de manière démocratique l’héritage laissé par le dictateur Franco. Ce même homme, qui, en février 1981, réussit à déjouer sans les armes un coup d’Etat militaire. Comme il l’a souligné, « Je savais que la monarchie devait être démocratique ».
Pour certains, le moment est propice pour le souverain de sortir de la scène médiatique. L’amour du peuple étant au plus bas, il devrait sûrement prendre exemple sur la reine Beatrix des Pays-Bas, abdiquant il y a peu.
Juan Carlos aura marqué les esprits par sa volonté, sa force de caractère et sa détermination à sortir son pays de la dictature. Là où les souverains européens ont hérité de leur trône, Juan Carlos l’a conquis, sans armes, simplement avec patience et intelligence. En fera-t-il de même pour son abdication ? Son fils Felipe, lui, devra à son tour reconquérir le trône d’Espagne et faire aussi bien que son père, qui se hissa au même niveau que les rois catholiques. Cependant, s’il échoue, il devra s’attendre à revivre le même scénario que son aïeul, Alphonse XIII. Car, comme l’avait souligné Juan Carlos, la monarchie est le serviteur de son peuple.
Alors pourquoi ne pas être un républicain pur et dur, digne élève de Lamartine ? Pour les mêmes raisons que celle que j'ai exposées dans mon dernier article. Je crois en la neutralité monarchique, ce dernier pilier d’une histoire commune, qui nous relie. Et c’est pourquoi l’actualité ibérique m’a profondément marqué.
Comme vous avez pu l’entendre, la famille royale, depuis quelques mois, est en pleine émoi : enfants illégitimes, détournement de fonds, safari couteux, Juan Carlos sent la fin approcher. Mais à qui la faute ? Car le souverain a certes été pris au piège en se blessant lors d’un safari au Botswana, d’un montant estimé à 30 000 euros, mais la goutte d’eau qui fit déborder le vase a été versé par son beau-fils, Iñaki Urdangarin.
A 45 ans, l’ancien joueur de handball et époux de l’Infante Cristina, entache la couronne. Il s’avère que le prince consort de Palma de Majorque est soupçonné, avec son ancien associé, Diego Torres, d'avoir détourné plusieurs millions d'euros d'argent public via l'institut Noos, une société de mécénat qu'il a présidée entre 2004 et 2006.
S’en suit un scénario qui va de mal en pis : l’Infante Cristina devra faire acte de présence devant le juge d’instruction des Baléares pour "un délit de trafic d'influence" le 27 avril prochain.
Mais Juan Carlos dans tout ça ? Va-t-il perdre sa légitimité ? Son fils Felipe arrivera t-il à s’imposer comme son père le fit ? Car la véritable question, c’est de se demander si la couronne, en l’occurrence celle du roi, perdra de sa légitimité. Cette légitimité, que Juan Carlos a su instaurer lorsqu’on l’appelait encore Juan le bref, mais qui réussit un coup de maître en supprimant de manière démocratique l’héritage laissé par le dictateur Franco. Ce même homme, qui, en février 1981, réussit à déjouer sans les armes un coup d’Etat militaire. Comme il l’a souligné, « Je savais que la monarchie devait être démocratique ».
Pour certains, le moment est propice pour le souverain de sortir de la scène médiatique. L’amour du peuple étant au plus bas, il devrait sûrement prendre exemple sur la reine Beatrix des Pays-Bas, abdiquant il y a peu.
Juan Carlos aura marqué les esprits par sa volonté, sa force de caractère et sa détermination à sortir son pays de la dictature. Là où les souverains européens ont hérité de leur trône, Juan Carlos l’a conquis, sans armes, simplement avec patience et intelligence. En fera-t-il de même pour son abdication ? Son fils Felipe, lui, devra à son tour reconquérir le trône d’Espagne et faire aussi bien que son père, qui se hissa au même niveau que les rois catholiques. Cependant, s’il échoue, il devra s’attendre à revivre le même scénario que son aïeul, Alphonse XIII. Car, comme l’avait souligné Juan Carlos, la monarchie est le serviteur de son peuple.