Le monde entier semble au bord de la dépression. Dans le marasme ambiant, la consommation d’anxiolytiques ne reculera pas demain au pays de Voltaire et d’Hugo. Cette édition 2013 des Journées de l’économie de Lyon (Jéco) s’ouvre sur la présentation des résultats d’un sondage élaboré « dans les règles de l’art » sous la commande de la Banque de France. On y découvre que seuls 12 % des Français ont le sentiment que la situation économique du pays s’améliorera dans les douze prochains mois ou encore que 79 % d’entre eux sont inquiets quant au niveau des finances publiques et de la dette publique – la question étant en elle-même fortement anxiogène. « Mais ça n’est pas gratis, la corde, ça coûte vingt sous », poétisait Blaise Cendrards.
D’aucuns trouveront dans ce sondage quelques motifs de réjouissance. La presse économique semble la source d’information la plus digne de confiance sur la situation actuelle (quand élus politiques et banquiers croupissent en bas de tableau). Mario Monti, ancien Commissaire européen au marché intérieur, ancien consultant de Goldman Sachs aussi, nommé Président du conseil des ministres italiens de novembre 2011 à avril 2013, se félicite quant à lui que seulement 2 % des sondés perçoivent l’augmentation des dépenses publiques comme un levier pour stimuler la croissance en France. Peut-être ce résultat est-il à rapprocher de ce que 86 % jugent leur niveau de connaissances en économie moyen, voire faible.
D’aucuns trouveront dans ce sondage quelques motifs de réjouissance. La presse économique semble la source d’information la plus digne de confiance sur la situation actuelle (quand élus politiques et banquiers croupissent en bas de tableau). Mario Monti, ancien Commissaire européen au marché intérieur, ancien consultant de Goldman Sachs aussi, nommé Président du conseil des ministres italiens de novembre 2011 à avril 2013, se félicite quant à lui que seulement 2 % des sondés perçoivent l’augmentation des dépenses publiques comme un levier pour stimuler la croissance en France. Peut-être ce résultat est-il à rapprocher de ce que 86 % jugent leur niveau de connaissances en économie moyen, voire faible.
Crise de confiance
Cette absence de confiance en l’avenir n’est pas un banal problème psychologique. Elle implique des réactions économiques. Les ménages consomment moins, épargnent davantage, la productivité par habitant stagne, les investissements des entreprises se contractent. A quelques exceptions notables (l’Allemagne natürlich, mais aussi l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas), ces phénomènes sont à l’œuvre dans l’ensemble de la zone euro. Dans un mouvement d’auto-alimentation, le manque de confiance pèse sur l’économie qui en retour sape la confiance. Patrick Artus nous met en garde : il faut rompre ce cycle infernal ! Ce matin-là, l’horizon gris de novembre n’y aidera pas.
Six ans après l’éclatement de la bulle des subprimes, c’est presque logiquement que la notion de confiance se retrouve au cœur des Jéco. « Le danger est que ce mot soit mobilisé par facilité, là où il faut faire un effort de réflexion », souligne Pascal Merrer, responsable des Jéco.
Le retour de la confiance n’est toutefois pas une solution suffisante pour retrouver le chemin de la croissance. Les Jéco s’attachent alors à de vastes questions. Faut-il relancer la taxe carbone ? A-t-on encore besoin des banques ? La politique de la concurrence tue-t-elle l’industrie ? Pendant trois jours, élus politiques, acteurs économiques, journalistes et scientifiques se retrouvent autour de la table pour évoquer ces questions, dresser des constats, esquissez des solutions. Mais peut-on encore leur faire confiance ?
Six ans après l’éclatement de la bulle des subprimes, c’est presque logiquement que la notion de confiance se retrouve au cœur des Jéco. « Le danger est que ce mot soit mobilisé par facilité, là où il faut faire un effort de réflexion », souligne Pascal Merrer, responsable des Jéco.
Le retour de la confiance n’est toutefois pas une solution suffisante pour retrouver le chemin de la croissance. Les Jéco s’attachent alors à de vastes questions. Faut-il relancer la taxe carbone ? A-t-on encore besoin des banques ? La politique de la concurrence tue-t-elle l’industrie ? Pendant trois jours, élus politiques, acteurs économiques, journalistes et scientifiques se retrouvent autour de la table pour évoquer ces questions, dresser des constats, esquissez des solutions. Mais peut-on encore leur faire confiance ?