Crédit Photo -- Gali Tibbon/AFP
Même si l’information n’a pas officiellement été confirmée, la déclaration que devaient signer Israël et la Pologne a suscité la controverse avant l’arrivée même du Premier ministre israélien en Pologne. La confusion résulte du mouvement de grève au sein du ministère israélien des Affaires étrangères. Les diplomates affichent désormais une attitude et un style vestimentaire décontractés sur leur lieu de travail, bloquent les correspondances et ne délivrent pas de visas. Officiellement, il s’agit là d’une question de salaires et de financement. Les diplomates se plaignent des salaires trop bas et disent ne pas percevoir assez de fonds pour l’entretien de l’ambassade. Ils accusent également le gouvernement de démanteler la diplomatie.
D’après les organisateurs du mouvement de grève, le ministère israélien de la Diplomatie publique et des Affaires de la diaspora et le ministère des Affaires stratégiques effectuent des tâches normalement destinées aux diplomates. Dans le même temps, le Premier ministre n’a pas nommé de ministre des Affaires étrangères depuis les élections. Avigdor Lieberman, qui occupait ce poste depuis décembre, a été accusé d’abus de confiance et, selon un avis largement partagé au sein de la population israélienne, Benyamin Netanyahu attendrait que les juges disculpent A. Lieberman qui est également le chef d’un des partis formant la coalition au pouvoir.
Selon les diplomates polonais, cela constitue un cas unique. Pour eux, les grévistes confondent les notions de travail et de service de la nation car en diplomatie, on se doit de servir son pays, même à défaut de paiement. La cause du problème est peut-être plus profonde. Barak Ravid, correspondant diplomatique pour le quotidien Haaretz, décrit l’attitude de Netanyahu envers le ministère des Affaires étrangères comme « répulsive, méprisable et suspicieuse ». Netanyahu, qui est connu pour ses opinions de droite, ne cache pas sa réticence. Cela s’explique peut-être par le fait qu’un nombre important de diplomates de haut rang aient gravi rapidement les échelons sous l’ancien gouvernement socialiste. Si c’est la première fois que les manifestations prennent une telle ampleur, le conflit dure déjà depuis de nombreux mois. Déjà en 2011, une visite du président russe avait été annulée en raison des tensions entre le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères.
Aux dernières nouvelles, 10 attachés militaires en fin de mission sont bloqués dans leurs pays de service dans l’attente de leurs remplaçants. Ceux-ci n’arriveront pas si le ministère des Affaires étrangères refuse de s’occuper des demandes d’accréditations. Les dirigeants du Shin Bet et du Mossad et le directeur général du ministère de la Défense ont averti le Premier ministre que ce conflit compromettait les intérêts diplomatiques et la sécurité d'Israël.
Mais l’effet le plus important du conflit est sans doute le refus du ministère de gérer les déplacements du Premier ministre. Au mois de mai, lorsque Benjamin Netanyahu s’était rendu à Pékin, les diplomates avaient fait une exception en raison de l’importance de l’événement, une raison qui n’a pas été retenue pour son déplacement à Washington.
Les Premiers ministres polonais et israéliens étaient censés signer une déclaration stipulant que « les deux gouvernements s’accordaient sur l’urgente nécessité d’une évolution vers une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien ». Ceci aurait pu permettre au Premier ministre israélien de redorer son image suite à la controverse qu’avait provoquée l’un de ses ministres en déclarant que cette solution ne convenait plus à Israël. Mais juste avant son départ en Pologne, le bureau du Premier ministre israélien a annoncé que les documents avaient été rédigés par des fonctionnaires de bas niveau, chose que le Premier ministre ignorait. Ce nouvel élément a de nouveau ravivé la controverse, certains allant même jusqu’à affirmer que le Premier ministre approuvait la déclaration faite plus tôt par son ministre.
Ce ne sont là que quelques effets du conflit qui fait rage au sein du gouvernement israélien depuis 3 mois et qui ne semble pas prêt de s’essouffler.
D’après les organisateurs du mouvement de grève, le ministère israélien de la Diplomatie publique et des Affaires de la diaspora et le ministère des Affaires stratégiques effectuent des tâches normalement destinées aux diplomates. Dans le même temps, le Premier ministre n’a pas nommé de ministre des Affaires étrangères depuis les élections. Avigdor Lieberman, qui occupait ce poste depuis décembre, a été accusé d’abus de confiance et, selon un avis largement partagé au sein de la population israélienne, Benyamin Netanyahu attendrait que les juges disculpent A. Lieberman qui est également le chef d’un des partis formant la coalition au pouvoir.
Selon les diplomates polonais, cela constitue un cas unique. Pour eux, les grévistes confondent les notions de travail et de service de la nation car en diplomatie, on se doit de servir son pays, même à défaut de paiement. La cause du problème est peut-être plus profonde. Barak Ravid, correspondant diplomatique pour le quotidien Haaretz, décrit l’attitude de Netanyahu envers le ministère des Affaires étrangères comme « répulsive, méprisable et suspicieuse ». Netanyahu, qui est connu pour ses opinions de droite, ne cache pas sa réticence. Cela s’explique peut-être par le fait qu’un nombre important de diplomates de haut rang aient gravi rapidement les échelons sous l’ancien gouvernement socialiste. Si c’est la première fois que les manifestations prennent une telle ampleur, le conflit dure déjà depuis de nombreux mois. Déjà en 2011, une visite du président russe avait été annulée en raison des tensions entre le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères.
Aux dernières nouvelles, 10 attachés militaires en fin de mission sont bloqués dans leurs pays de service dans l’attente de leurs remplaçants. Ceux-ci n’arriveront pas si le ministère des Affaires étrangères refuse de s’occuper des demandes d’accréditations. Les dirigeants du Shin Bet et du Mossad et le directeur général du ministère de la Défense ont averti le Premier ministre que ce conflit compromettait les intérêts diplomatiques et la sécurité d'Israël.
Mais l’effet le plus important du conflit est sans doute le refus du ministère de gérer les déplacements du Premier ministre. Au mois de mai, lorsque Benjamin Netanyahu s’était rendu à Pékin, les diplomates avaient fait une exception en raison de l’importance de l’événement, une raison qui n’a pas été retenue pour son déplacement à Washington.
Les Premiers ministres polonais et israéliens étaient censés signer une déclaration stipulant que « les deux gouvernements s’accordaient sur l’urgente nécessité d’une évolution vers une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien ». Ceci aurait pu permettre au Premier ministre israélien de redorer son image suite à la controverse qu’avait provoquée l’un de ses ministres en déclarant que cette solution ne convenait plus à Israël. Mais juste avant son départ en Pologne, le bureau du Premier ministre israélien a annoncé que les documents avaient été rédigés par des fonctionnaires de bas niveau, chose que le Premier ministre ignorait. Ce nouvel élément a de nouveau ravivé la controverse, certains allant même jusqu’à affirmer que le Premier ministre approuvait la déclaration faite plus tôt par son ministre.
Ce ne sont là que quelques effets du conflit qui fait rage au sein du gouvernement israélien depuis 3 mois et qui ne semble pas prêt de s’essouffler.