Iron Man 3 : Blockbuster haletant, mais sans surprise

24 Avril 2013



Après avoir réalisé les deux premiers films, Jon Favreau passe la caméra à Shane Black. Côté casting, on retrouve Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, et Don Cheadle. Tony Stark est cerné de toutes parts. Alors que son univers menace d’être détruit, il se lance dans une quête sans limites pour retrouver les coupables. Il ne pourra se reposer que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Plongé dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : qui est-il réellement ?


« Nous créons notre propre démon »

Iron Man 3 : Blockbuster haletant, mais sans surprise
Le spectateur n’est pas dérangé par le changement de réalisateur, le maintien dans le même univers aidant. Chaque plan est recherché, les gros plans sont rares, inhabituel dans les films d’action. Surfant sur la vague des blockbusters tirant vers le film noir, le questionnement existentiel se taille sa part du lion. Bercé par un son très ninety, le spectateur est vite projeté dans l’univers absurde du génie de la technologie.
Dans ce troisième opus, Shane Black nous en met plein les yeux. Les trente premières minutes nous laissent agrippés à notre siège.
La bande-son est remarquable d’originalité, passant aisément du classique populaire et une bande originale de films d’action. Toute la qualité du film repose sur ce contraste.
L’humour est omniprésent, et les blagues fusent et apportent du répit dans un film tendu et noir.
 
Comme d’habitude, la distribution est de qualité. Robert Downey Jr campe avec brio ce génie en quête d’identité, craignant de profiter de ses super pouvoirs. Gwyneth Paltrow reprend son rôle de Pepper Potts, désormais marié à Stark, lequel la délaisse au profit de ses responsabilités. Quant à Ben Kingsley, nouveau venu, il brille aussi dans le rôle du méchant.
 

Une 3D dispensable

La 3D, nouvelle venue, gâche le film. Par ailleurs, le port des lunettes empêche une vision directe de l’écran, car elles sont un filtre.
Satisfaction, l’Imax apporte une réelle plus value : la taille de l’écran rend les scènes d’action mémorables et gigantesques. Tout est amplifié pour donner encore plus de sensations au film. Les images gagnent en profondeur. Le son est plus intense, le sol de la salle vibre à chaque explosion.
 
 Le suspens est le grand absent d’un final sans surprise, mais haletant.
Le film est rythmé et les deux heures passent très vite. Point négatif, le nombre de références à Avengers qui nuisent à la compréhension du film pour ceux qui ne l’ont pas vu.
 
Ce dernier opus de la trilogie ne marque pas la fin de la carrière cinématographique d’Iron Man qu’on retrouvera dans Avengers 2. Comme d’habitude, la scène post générique est un délicieux apéritif à la suite de la saga.



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Jérémy BICHON
Rédacteur (étudiant en licence de science politique). Jeune aspirant au développement du... En savoir plus sur cet auteur