Alors que le pays fait face à des vents violents et à une montée des eaux inquiétante qui a déjà ravagé Limerick et Cork, les autorités sont confrontées à la montée en puissance d’un phénomène autrement plus grave.
La NekNomination est le nouveau « drinking game » favori des jeunes Irlandais. Propagé sur les réseaux sociaux, Facebook en tête, le principe est assez simple : boire jusqu’à devenir ivre, effectuer une action originale (comprendre « stupide ») et se faire filmer par ses amis avant de publier le tout en ligne, de préférence sur les réseaux sociaux.
A priori rien de bien nouveau au pays de la Guinness et du whisky où chaque weekend des hordes d’étudiants se ruent dans les pubs pour faire la fête jusqu’au petit matin. Sauf que la NekNomination vise l’effet boule de neige. Le phénomène consiste à « nommer » deux personnes (parmi vos connaissances) à surpasser votre fait d’armes en moins de 24 heures. Et de publier le tout en ligne également.
Le phénomène ne s’est malheureusement pas limité à la seule Erin et il n’a pas fallu longtemps au proche cousin britannique pour adopter une coutume qui, somme toute, égaie bien les soirées moroses dans la grisaille britannique. Dernier fait d’armes en date, une femme ivre et à cheval dans un Tesco du Comté de Durham au Royaume-Uni.
La NekNomination est le nouveau « drinking game » favori des jeunes Irlandais. Propagé sur les réseaux sociaux, Facebook en tête, le principe est assez simple : boire jusqu’à devenir ivre, effectuer une action originale (comprendre « stupide ») et se faire filmer par ses amis avant de publier le tout en ligne, de préférence sur les réseaux sociaux.
A priori rien de bien nouveau au pays de la Guinness et du whisky où chaque weekend des hordes d’étudiants se ruent dans les pubs pour faire la fête jusqu’au petit matin. Sauf que la NekNomination vise l’effet boule de neige. Le phénomène consiste à « nommer » deux personnes (parmi vos connaissances) à surpasser votre fait d’armes en moins de 24 heures. Et de publier le tout en ligne également.
Le phénomène ne s’est malheureusement pas limité à la seule Erin et il n’a pas fallu longtemps au proche cousin britannique pour adopter une coutume qui, somme toute, égaie bien les soirées moroses dans la grisaille britannique. Dernier fait d’armes en date, une femme ivre et à cheval dans un Tesco du Comté de Durham au Royaume-Uni.
L’inquiétude des pouvoirs publics
Un jeu à boire un peu stupide me direz-vous ? Certes si ce n’est que la « coutume » reflète l’inquiétant problème rencontré par les gouvernements irlandais et britanniques au sujet du binge drinking – cette consommation excessive d’alcool en un court laps de temps appréciée des moins de 25 ans.
Le décès de Jonny Byrne, 19 ans, noyé dans la rivière Barrow près de Carlow dans le sud-est de l’Irlande et celui de Ross Cummins, 22 ans, à Dublin inquiètent les pouvoirs publics qui appellent au calme, à la modération et à la responsabilité du géant des médias sociaux Facebook.
En cause ? La non-interdiction de vidéos jugées « dangereuses » par le ministre irlandais de la Communication Pat Rabbitte. Suite aux appels à la responsabilité de chacun lancé par le Premier ministre irlandais Enda Kenny, le ministre a demandé à Facebook de bannir la publication de ces vidéos sur sa plate-forme. Un appel resté sans suite puisque le géant des médias sociaux, dont la présence à Dublin contribue à faire de l’Irlande la capitale internet de l’Europe, a refusé, expliquant que les vidéos ne « contrevenaient pas à sa politique interne » et que « les comportements controversés ou offensifs n’étaient pas forcément contraire à [leurs] règles ».
Le décès de Jonny Byrne, 19 ans, noyé dans la rivière Barrow près de Carlow dans le sud-est de l’Irlande et celui de Ross Cummins, 22 ans, à Dublin inquiètent les pouvoirs publics qui appellent au calme, à la modération et à la responsabilité du géant des médias sociaux Facebook.
En cause ? La non-interdiction de vidéos jugées « dangereuses » par le ministre irlandais de la Communication Pat Rabbitte. Suite aux appels à la responsabilité de chacun lancé par le Premier ministre irlandais Enda Kenny, le ministre a demandé à Facebook de bannir la publication de ces vidéos sur sa plate-forme. Un appel resté sans suite puisque le géant des médias sociaux, dont la présence à Dublin contribue à faire de l’Irlande la capitale internet de l’Europe, a refusé, expliquant que les vidéos ne « contrevenaient pas à sa politique interne » et que « les comportements controversés ou offensifs n’étaient pas forcément contraire à [leurs] règles ».
Un débat national
Outre ce refus de Facebook, la création de groupes en ligne contre le jeu et la viralité d’un phénomène que l’on retrouve en Australie et en Nouvelle-Zélande du fait des « nominations » internationales de ses participants, l’Irlande se retrouve confrontée à un problème bien plus personnel : comment contrer l’omniprésente culture de l’alcool ?
Les abus ne sont certes pas nouveaux. Preuves en sont les articles récurrents dans les médias relatant les « difficiles » fermetures de certains établissements le soir lors du dernier appel (dépendant du type de licence détenu).
Dans un pays qui compte près de 7500 pubs (hors Irlande du Nord), soit un pub pour 630 personnes et dans lequel Guinness et Jameson sont présentées comme les entreprises phares d’une industrie autrefois principalement agricole, la question se pose toutefois de manière assez inquiétante.
L’on évoque donc le rôle joué par les associations, les ONG et les syndicats étudiants dans la lutte contre l’alcoolisme, dénonçant tour à tour les multinationales, Diageo en tête, pour leurs publicités, les pubs ou l’Etat pour son inaction. Cependant le véritable coupable se trouve en chacun et, bien qu’apparemment restés vains, les appels à la responsabilité du Premier ministre sont louables. La culture irlandaise n’est (malheureusement ?) pas encore dissociable de cette consommation excessive de spiritueux. Le processus de socialisation, les fêtes et l’organisation de la vie collective dans un pays autrefois esclave de son destin ne peuvent être laissées pour compte de la grande cure que doit s’offrir le pays. Espérons juste que chacun sache faire la différence entre cette culture et les dangers d’un jeu à boire qui n’offre que l’addiction comme prix.
Les abus ne sont certes pas nouveaux. Preuves en sont les articles récurrents dans les médias relatant les « difficiles » fermetures de certains établissements le soir lors du dernier appel (dépendant du type de licence détenu).
Dans un pays qui compte près de 7500 pubs (hors Irlande du Nord), soit un pub pour 630 personnes et dans lequel Guinness et Jameson sont présentées comme les entreprises phares d’une industrie autrefois principalement agricole, la question se pose toutefois de manière assez inquiétante.
L’on évoque donc le rôle joué par les associations, les ONG et les syndicats étudiants dans la lutte contre l’alcoolisme, dénonçant tour à tour les multinationales, Diageo en tête, pour leurs publicités, les pubs ou l’Etat pour son inaction. Cependant le véritable coupable se trouve en chacun et, bien qu’apparemment restés vains, les appels à la responsabilité du Premier ministre sont louables. La culture irlandaise n’est (malheureusement ?) pas encore dissociable de cette consommation excessive de spiritueux. Le processus de socialisation, les fêtes et l’organisation de la vie collective dans un pays autrefois esclave de son destin ne peuvent être laissées pour compte de la grande cure que doit s’offrir le pays. Espérons juste que chacun sache faire la différence entre cette culture et les dangers d’un jeu à boire qui n’offre que l’addiction comme prix.