Il y a près de deux mois, le printemps érable s’éteignait suite à l’élection de Pauline Marois (PQ) au poste de Premier Ministre de la province du Québec. Le 5 septembre dernier, le nouveau Premier ministre avait signifié aux Fédérations des Etudiants Universitaires et Collégiaux du Québec (FEUQ et FECQ) son intention de revenir sur la hausse des frais d’inscription imposée par le gouvernement de Jean Charest.
Les étudiants ont gagné mais à quel prix ? La conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec a présenté le 23 octobre la facture de ces 7 mois et demi de grève. Le conflit étudiant a coûté 10 millions de dollars canadiens aux universités. Ces universités qui accusaient déjà un lourd déficit avant la crise, ont perdu par dessus le marché l’assurance que le gouvernement provincial s ‘acquitterait de la note. Pauline Marois avait promis aux universités de maintenir les financements prévus pour les universités, à savoir compenser une partie de la perte due à l’annulation de l’augmentation des frais de scolarité à hauteur de 40 millions. Une partie de cette compensation pourrait être perdue pour réparer les conséquences des mois de grève.
Le réveil n’est pas difficile que pour les universités. Les étudiants eux-mêmes subissent de plein fouet les conséquences du mouvement. Les grèves ont poussé les universités à mettre en place des semestres condensés pour rattraper les cours manqués ces 7 derniers mois. Les rythmes d’étude deviennent infernaux et de nombreux étudiants sont obligés d’abandonner certains de leurs cours. Pour accompagner les étudiants dans cette période particulièrement difficile l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a été obligée de mettre en place une « trousse d’aide pour le retour en cours » à destination des étudiants débordés et découragés par la reprise. Courage, endurance et bonne gestion de son temps constituent la trithérapie de ce lendemain de grève difficile.