La peur d'une privatisation de l'entreprise, après l'annonce par la direction de Korail de la gestion d'une nouvelle ligne à grande vitesse par une entreprise privée, a déclenché une grève longue de 22 jours. Malgré le démenti du gouvernement et de la direction de Korail de tout projet de privatisation, la grève a mobilisé près de 8800 cheminots, sur un total de près de 35 000 employés.
A ce mouvement social, la fermeté était la réponse du gouvernement qui a déclaré la grève illégale car non liée au désir d'améliorer les conditions de travail des cheminots. Le 22 décembre, les autorités n'ont pas hésité à envoyer 4000 policiers pour prendre d'assaut le siège de la KTCU, la confédération nationale des syndicats coréens, pour enrayer la grève. Les forces de l'ordre ont mis la main sur une centaine de syndicalistes, mais pas sur les 25 leaders poursuivis par des mandats d'arrêts, qui ont pu s'enfuir avant l'assaut, comme le chef du syndicat de Korail. Plusieurs syndicalistes recherchés trouvèrent refuge auprès des moines du temple boudhiste de Jogye, en plein coeur de Séoul, la police n'osant pas pénétrer dans un lieu de culte pour procéder à une arrestation. Ce sont ces mêmes moines qui ont tenté d'opérer une négociation entre ces derniers et Choi Yeon-hye, à la tête de Korail. Sans succès.
Choi Yeon-hye a déployé une fermeté semblable au sein de l'entreprise. Considérant aussi que la grève était illégale, Korail a enclenché plusieurs milliers de procédures de licenciement à l'encontre des grévistes. Les syndicalistes et grévistes de Korail, face à ligne dure du gouvernement et de la direction de Korail, ont été rejoint le 28 décembre par la KTCU, qui a décrété la grève générale. Samedi dernier, plus de 100 000 personnes ont manifesté en plein Séoul, 24 000 selon la police. Le 30 décembre, les grévistes de Korail ont déposé les armes. Le syndicat de Korail a mis fin au mouvement social après avoir donné son accord à la création d'une sous-commission parlementaire en charge du sujet. Cet accord a notamment été permis par le principal parti d'opposition, le parti démocrate, qui a fait le lien entre les syndicalistes et le parti au pouvoir.
A ce mouvement social, la fermeté était la réponse du gouvernement qui a déclaré la grève illégale car non liée au désir d'améliorer les conditions de travail des cheminots. Le 22 décembre, les autorités n'ont pas hésité à envoyer 4000 policiers pour prendre d'assaut le siège de la KTCU, la confédération nationale des syndicats coréens, pour enrayer la grève. Les forces de l'ordre ont mis la main sur une centaine de syndicalistes, mais pas sur les 25 leaders poursuivis par des mandats d'arrêts, qui ont pu s'enfuir avant l'assaut, comme le chef du syndicat de Korail. Plusieurs syndicalistes recherchés trouvèrent refuge auprès des moines du temple boudhiste de Jogye, en plein coeur de Séoul, la police n'osant pas pénétrer dans un lieu de culte pour procéder à une arrestation. Ce sont ces mêmes moines qui ont tenté d'opérer une négociation entre ces derniers et Choi Yeon-hye, à la tête de Korail. Sans succès.
Choi Yeon-hye a déployé une fermeté semblable au sein de l'entreprise. Considérant aussi que la grève était illégale, Korail a enclenché plusieurs milliers de procédures de licenciement à l'encontre des grévistes. Les syndicalistes et grévistes de Korail, face à ligne dure du gouvernement et de la direction de Korail, ont été rejoint le 28 décembre par la KTCU, qui a décrété la grève générale. Samedi dernier, plus de 100 000 personnes ont manifesté en plein Séoul, 24 000 selon la police. Le 30 décembre, les grévistes de Korail ont déposé les armes. Le syndicat de Korail a mis fin au mouvement social après avoir donné son accord à la création d'une sous-commission parlementaire en charge du sujet. Cet accord a notamment été permis par le principal parti d'opposition, le parti démocrate, qui a fait le lien entre les syndicalistes et le parti au pouvoir.
Fin du scandale NIS ?
En cette fin d'année, le parti démocrate s'est aussi fait remarqué pour avoir fait durer la négociation parlementaire sur la réforme des services de renseignements sud-coréens (NIS). Ces services sont dans le collimateur du parti démocrate et des opposants à Park Geun-hye depuis qu'une partie des employés de cette institution aurait participé directement à l'élection de l'actuelle présidente. Jusqu'à 1,2 million de tweets auraient été écrits et dupliqués par des membres du NIS pour soutenir Park Geun-hye et diffamer l'opposition lors de la dernière élection présidentielle.
L'opposition a réussi à arracher aujourd'hui au parti Saenuri (parti au pouvoir) que les officiers du NIS ne puissent plus mener de visites de routine pour collecter des informations dans les partis politiques. La négociation laisse un espace pour interdire ces visites dans les institutions gouvernementales. Le parti démocratique et le parti Saenuri se sont mis d'accord pour durcir la sanction à l'encontre de membres du NIS, qui risqueraient sept ans de prison pour ceux qui interféreraient dans la vie politique coréenne. Une commission parlementaire permanente pourrait être instaurée pour accroître la surveillance sur le NIS et ses finances. Une fois la réforme définitivement approuvée, Park Geun-hye peut espérer voir disparaître une affaire qui a endommagé son image durant sa première année au pouvoir.
L'opposition a réussi à arracher aujourd'hui au parti Saenuri (parti au pouvoir) que les officiers du NIS ne puissent plus mener de visites de routine pour collecter des informations dans les partis politiques. La négociation laisse un espace pour interdire ces visites dans les institutions gouvernementales. Le parti démocratique et le parti Saenuri se sont mis d'accord pour durcir la sanction à l'encontre de membres du NIS, qui risqueraient sept ans de prison pour ceux qui interféreraient dans la vie politique coréenne. Une commission parlementaire permanente pourrait être instaurée pour accroître la surveillance sur le NIS et ses finances. Une fois la réforme définitivement approuvée, Park Geun-hye peut espérer voir disparaître une affaire qui a endommagé son image durant sa première année au pouvoir.
Agitation chez les voisins de Séoul
En plus de devoir faire face à une situation sociale et politique préoccupante, les autorités de Séoul sont confrontés à une activité diplomatique préoccupante pour elles. A Pyongyang, Kim Jung-un a installé un climat de tension entre les deux Corée en organisant des purges, causes de la mort de son oncle le 12 décembre alors numéro deux du pays, et de plusieurs membres de son clan. Le jour de Noël, Kim Jung-un a déclaré que l'armée nord-coréenne devait se tenir prête au combat et qu'une guerre pouvait éclater « sans préavis ». Ses propos interviennent deux ans après sa prise de pouvoir et un an après la crise diplomatique, intervenue avec le tir d'un missile balistique, le 12 décembre 2012. C'est dans ce climat de défiance que les services de sécurité sud-coréens alertent face à une possible provocation du Nord en mars 2014, les prochains exercices militaires entre la Corée du Sud et les États-Unis pouvant servir de prétexte pour déclencher une crise.
Si la Corée du Nord inquiète, l'attitude du Premier ministre japonais a indigné la classe politique à Séoul. Le 26 décembre, Shinzo Abe a visité le sanctuaire Yasukuni. Ce lieu de culte, où sont enterrés plus de 2,5 millions de soldats japonais, est aussi le lieu où repose quatorze criminels de la Seconde Guerre mondiale, ce qui a provoqué la colère de Séoul et de Pékin. Un Premier ministre japonais n'avait pas réalisé cette visite depuis Junichiro Koizumi en 2006. Pour la présidente sud-coréenne, Shinzo Abe rouvre « les blessures du passé », alors que pour son ministre des affaires étrangères, il est « dans l’immédiat difficile d’imaginer l'organisation de rencontres diplomatiques ou de défense avec le Japon ». Cet acte, vécu comme une marque d'irrespect envers les victimes coréennes et chinoises du Japon impérialiste, s'ajoute notamment au différend territorial pour les îles Dokdo et annonce une relation bilatérale mouvementée entre les deux pays en 2014.
Si la Corée du Nord inquiète, l'attitude du Premier ministre japonais a indigné la classe politique à Séoul. Le 26 décembre, Shinzo Abe a visité le sanctuaire Yasukuni. Ce lieu de culte, où sont enterrés plus de 2,5 millions de soldats japonais, est aussi le lieu où repose quatorze criminels de la Seconde Guerre mondiale, ce qui a provoqué la colère de Séoul et de Pékin. Un Premier ministre japonais n'avait pas réalisé cette visite depuis Junichiro Koizumi en 2006. Pour la présidente sud-coréenne, Shinzo Abe rouvre « les blessures du passé », alors que pour son ministre des affaires étrangères, il est « dans l’immédiat difficile d’imaginer l'organisation de rencontres diplomatiques ou de défense avec le Japon ». Cet acte, vécu comme une marque d'irrespect envers les victimes coréennes et chinoises du Japon impérialiste, s'ajoute notamment au différend territorial pour les îles Dokdo et annonce une relation bilatérale mouvementée entre les deux pays en 2014.