La Russie, plus vaste pays du monde, offre depuis toujours le visage d'une « puissance pauvre » et repose sur l'alliance paradoxale entre une image de grandeur et la réalité d'un colosse aux pieds d'argile. L'un des points faibles de cet « ex » empire provient de sa faible densité de population (8,5 habitants en moyenne au km², contre 112 en France) : les Russes se concentrent essentiellement à l'ouest du pays et dans les villes (75%). De plus, il existe un déséquilibre marqué de conditions de vie entre les campagnes et les villes, ce qui, conjugué à d'autres facteurs historiques, crée un fort exode rural.
J'ai voulu étudier ces migrations de population internes à la Russie et constater ces disparités spatiales : pendant un mois, en juillet 2012, j'ai parcouru la Russie du Nord-Ouest, à la campagne, dans des villes régionales (Pskov, Novgorod) et dans les capitales (Saint-Pétersbourg, Moscou), puis j'ai rendu visite à la communauté cosaque de Piatigorsk, une petite ville du Caucase.
Durant ce mois, j'ai tenu un carnet de voyage et interrogé des Russes sur le parcours de leur famille, sur leur perception de cet exode rural. L'ensemble de ces récits est visible sur mon blog (exodesrusses.canalblog.com).
Je remercie la fondation Zellidja et le dispositif Prodij de la Ville de Lyon.
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