En Nouvelle-Zélande, c'est le Nouvel An !

25 Juin 2013



Alors que nous fêtions le premier jour de l’été en France en nous réunissant autour de ses musiciens il y a encore quelque jour, la tradition maorie invite les Néo-Zélandais à fêter le début de l’hiver et la nouvelle année selon son propre calendrier.


Crédit Photo -- Verleih
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Matariki. Tel est le nom du festival que célèbrent actuellement les Néo-Zélandais, et qui présage un changement de saison imminent. Matariki est le nom d’une constellation comptant sept étoiles que l’on ne peut observer en Nouvelle-Zélande qu’une fois par an, à l’heure du solstice d’hiver de l’hémisphère sud. C’est à cette période que Matariki se lève et annonce le Nouvel An du calendrier maori.

Une célébration planétaire

Cette constellation était aussi connue des Grecs sous le nom des Pléiades, et fait référence aux sept filles d’Atlas et de Pléioné : Astérope, Mérope, Electre, Maia, Taygète, Sélène et Alcyone. Dans l’Antiquité, de nombreux temples consacrés aux Pléiades ont même été érigés en direction de la constellation. Les Pléiades ou Matariki étaient donc célébrés par les Grecs, et le sont encore dans d’autres traditions en Chine, au Japon, en Afrique, en Amérique du Nord et évidemment dans les îles du Pacifique.


Selon la légende maorie, Matariki signifie « Les yeux de Dieu », ou « Petits yeux ». Dans la vision Maori de la création du monde, quand le Dieu du Vent a appris que la Terre-mère Papatuuaanuku a été séparée du Ciel Ranguini par leurs propres enfants, ce dernier s’arracha les yeux de colère, et les jeta dans le ciel. La mythologie grecque nous offre une autre explication quant à la naissance légendaire de cette constellation : alors que les sept files d’Atlas se promenaient en forêt, le chasseur géant Orion commença à les épier dans un but pas très catholique. Afin de protéger les sept jeunes filles, Zeus les transforma en étoiles et les plaça dans le ciel.

Traditionnellement, Matariki est un temps où les Maoris renforcent le lien social. Étant une période de l’année qui ne demande pas beaucoup de travail, c’est le moment idéal pour se réunir, chanter, danser, et s’instruire. C’est aussi à cette époque que les Maoris se souviennent de leurs ancêtres et les honorent : chaque nuit, lorsque Matariki apparaît dans le ciel, il est bon de nommer ses proches défunts afin de les aider à atteindre le plafond céleste. Si aujourd’hui la population locale constituée des descendants des colons anglais et des Maoris, suit le calendrier grégorien, il semblerait que Matariki soit devenu le thanksgiving néo-zélandais. Car après un temps d’oubli, la Nouvelle-Zélande fête à nouveau la nouvelle année indigène. A Wellington, capitale du pays, le festival Matariki propose du 26 Mai au 7 juillet 2013 de nombreux événements en lien avec la culture maorie. Cours de maori, conférences, spectacles, jeux, petits et grands sont invités à se réunir pour célébrer tous ensemble la culture Maorie : une belle démonstration de « vivre ensemble » malgré les différences !



Crédit Photo -- Elisa Juszczak
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