Dans les campus, on ose le masculinisme !

22 Mars 2013



Un nombre croissant d'universités relaie des affiches titrées de slogans tels que « les hommes sont oubliés », afin d'alimenter un dialogue « masculiniste ». Désormais, les hommes sont victimes des inégalités sociales et non, comme à l'accoutumée, les femmes. Le féminisme en vigueur dans la société anihile ce mouvement naissant.


Dans les campus, on ose le masculinisme !
Le concept du « masculiniste » a été lancé par la Canadian Association for Equality (CAFE), regroupement principal du mouvement de Droits des hommes au Canada. Selon eux, les hommes font face à des obstacles réels à l’égalité des sexes. Ils considèrent que les hommes sont victimes de « misandrie », autrement dit, inverse de la misogynie. Pour eux, il existe une haine contre les hommes qui s'accroît de plus en plus dans notre société, et ceci à cause du féminisme. Nous sommes ici loin d'un second degré visant à parodier les mouvements féministes, il s'agit davangage d'une lutte pour une idéologie militante, engagée et parfois « musclée ».

La stratégie principale de la CAFE repose dans un ancrage au sein du monde académique en recrutant en masse à l'intérieur des campus à l'aide de conférences, d'événements, et de newsletters. En outre, les militants n'hésitent pas à organiser des campagnes d’intimidation.

Leurs newsletters véhiculent de nombreux arguments en faveur du masculinisme, dont certains plus absurdes que d'autres. Il n'y aurait pas suffisament de médias dédiés à la santé des hommes, tandis que les magazines féminins innonderaient les kiosques. Faute de sensibilisation, les hommes seraient davantage sujets à la maladie. En somme, les hommes seraient les grands oubliés de la société.

Plus scabreux, les militants de la CAFE mettent en exergue l'écart du nombre de suicides entre les hommes et les femmes. La pression sociale pesant sur les hommes serait supérieure à celle pesant sur les femmes. Le taux de suicide masculin serait, en effet, trois supérieur. Cet argument paraît abusif et malvenu. L’Association Canadienne de la Santé Mentale (l'ACSM) soutient que le taux de suicide féminin est trois à quatre fois plus important que chez les hommes.

L'égalité vue comme une compétition

Au Canada, les hommes gagnent deux fois plus que les femmes. Pour ceux qui détiennent un diplôme universitaire, l’écart de rémunération est tout aussi flagrant. Le niveau d'études n'influe que très peu sur l'écart salarial. 

Malgré cela, la CAFE a organisé le 16 novembre dernier, sur le campus de l'Université de Toronto, un meeting en l'honneur de Warren Farrell. Des féministes se sont opposées à ce meeting et à la présence des masculinistes sur le campus. Il en a résulté une intervention du service de police afin de disperser la manifestation, notamment lorsque les protestataires ont tenté d’empêcher l’accès à l’événement. Après que de nombreux activistes aient été placardés sur le très controversé site web register-her, dédié à « exposer » des soi-disant violeuses ou bien des femmes ayant émis de fausses accusations de viol. Ce genre de site est le plus souvent utilisé comme forum de haine et de mépris contre les femmes – une réalité qui n’est pas loin des effets du mouvement masculiniste, qui est, dès lors, bien loin de ses préceptes visant à militer « aussi, pour les droits des hommes ».

Définitivement, certains ont osé le masculinisme, et manifestement la méthode laisse à désirer.


Dans les campus, on ose le masculinisme !

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Jane Zhang
Rédactrice au sein du Journal International depuis 2012, je suis une étudiante canadienne en... En savoir plus sur cet auteur



1.Posté par Michael COMTE le 25/11/2013 09:48
A propos du suiicide, votre information est fausse, au Québec, comme dans le reste du monde, les hommes se suicident beaucoup plus que les femmes, 1055 homme sur 1335 suicides en 2001, soit 79% des cas.

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