Après avoir parcouru la décennie la plus violente de Colombie, les visiteurs se dirigent vers la salle des processus de paix. Crédits photo: Eliana Rentería/Le Journal International
Entre art, mémoire historique, luttes sociales, violence politique ou encore paix, « Du 9 avril aux dialogues de la Havane » aborde de nombreux thèmes. L’exposition permet de recréer et d’approfondir les causes structurelles de la violence politique en Colombie, proposant une version alternative à la version officielle. Elle invite les visiteurs à réfléchir et à s’exprimer sur la recherche de la paix dans le pays. «L’exposition a une visée clairement pédagogique. L’idée principale étant d’enseigner aux jeunes diplômés et aux visiteurs l’histoire de la violence politique du milieu du XXe siècle à la violence politique contemporaine, du point de vue des victimes et via des histoires alternatives, tout en soulignant les processus de paix et les actions humanitaires ayant ponctués l’histoire colombienne. », déclare Maria del Mar Pizarro. La commissaire artistique de l’exposition a accepté de répondre aux questions du Journal International.
SIX ESPACES EMPLIS D’HISTOIRE
Il faut compter une heure, voire un peu plus, pour parcourir l’exposition en détail. La visite nous fait traverser six espaces qui mettent en scène les causes et les conséquences de la violence politique. La première salle concerne « Les années de la violence (1945-1958) » où le visiteur peut prendre place dans un cinéma des années 1950 reconstitué, pour regarder un film sur le début de la violence contemporaine en Colombie, depuis la Guerre des Milles Jours au Traité de Wisconsin en passant par le génocide de Jorge Eliecer Gaitan et la consolidation du Front National (Alliance entre le Parti Conservateur et Libéral colombien). Ensuite, les visiteurs peuvent s’asseoir dans un café pour admirer des tableaux, écouter de la musique, se distraire avec des livres, des audio livres, des revues, des assiettes et des tasses historiques.
Un café imprégné d’histoires, de politique et de société | Crédits photo : Eliana Renteria/Le Journal International
Dans la seconde salle, « Les années soixante et soixante-dix » sont présentées, époque des luttes sociales et du début des guérillas en Colombie, sous l’influence de la révolution cubaine. Dans cette zone, les visiteurs peuvent lire des journaux, regarder la télévision, observer des photographies historiques, le tout, dans un cadre unique celui d’une maison de l’époque, avec son mobilier et son électroménager d’époque également. « Les visiteurs ont la possibilité de remonter le temps et de discuter avec la mémoire. Ils peuvent également apporter des objets ou des informations n’ayant pas encore été pris en compte. L’exposition est très ludique et ne se cantonne pas seulement à l’évocation de faits », ajoute Maria del Mar Pizarro.
Vient la salle « Les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Violences Croisées ». Ici, une vidéo raconte l’apparition du para-militarisme en Colombie. Puis, on s’intéresse à l’époque de la Constitution Politique achevée en 1991 pour ensuite arriver à « La décennie la plus violente de Colombie ». Dans cette installation, les visiteurs découvrent quelques témoignages de victimes du conflit armé. « Au fil du parcours, on assiste à la montée en puissance de la cruauté qui a été subit, ici en Colombie. Les témoignages des victimes ont un impact très fort », raconte Elizabeth Arias, venue pour voir l’exposition. Les victimes ont pu participer au projet en apportant des photographies et des preuves de leur survie. Dans cette salle, vous pourrez également apprécier les œuvres sur la déportation d’Oscar Moreno Escagarra et La Casa de la mujer.
Vient la salle « Les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Violences Croisées ». Ici, une vidéo raconte l’apparition du para-militarisme en Colombie. Puis, on s’intéresse à l’époque de la Constitution Politique achevée en 1991 pour ensuite arriver à « La décennie la plus violente de Colombie ». Dans cette installation, les visiteurs découvrent quelques témoignages de victimes du conflit armé. « Au fil du parcours, on assiste à la montée en puissance de la cruauté qui a été subit, ici en Colombie. Les témoignages des victimes ont un impact très fort », raconte Elizabeth Arias, venue pour voir l’exposition. Les victimes ont pu participer au projet en apportant des photographies et des preuves de leur survie. Dans cette salle, vous pourrez également apprécier les œuvres sur la déportation d’Oscar Moreno Escagarra et La Casa de la mujer.
APPORTS DES NEGOCIATIONS DE LA HAVANE
Les gens peuvent interagir avec les objets et apporter aux autres. Crédit photo Eliana Renteria/Le Journal International
Actuellement, la Colombie mise sur le processus de paix qui se déroule à La Havane (Cuba) entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC). En ce sens, dans la dernière salle de l’exposition « Les processus de Paix en Colombie », après avoir effectué ce véritable parcours historique entre la violence et les luttes sociales, les visiteurs sont invités à se rendre compte des différentes négociations entre les gouvernements et les groupes armées pour participer au processus de paix.
Enfin, Camilo Posso, directeur du Centre de la Mémoire, de la Paix et de la Réconciliation souligne l’importance de l’exposition : « c’est dans l’optique de contribuer aux efforts nationaux, que nous avons pensé cette exposition et ces installations sur les origines, les causes et les conséquences de la violence et du conflit armé en Colombie. C’est une invitation pour que les gens prennent part à la construction de cette mémoire ».
Référence bibliographique: Brochure d'information par Secretaría General de la Alcaldía de Bogotpa, Centro de Memoria, Paz y Reconciliación, Centro Dignificar.
Enfin, Camilo Posso, directeur du Centre de la Mémoire, de la Paix et de la Réconciliation souligne l’importance de l’exposition : « c’est dans l’optique de contribuer aux efforts nationaux, que nous avons pensé cette exposition et ces installations sur les origines, les causes et les conséquences de la violence et du conflit armé en Colombie. C’est une invitation pour que les gens prennent part à la construction de cette mémoire ».
Référence bibliographique: Brochure d'information par Secretaría General de la Alcaldía de Bogotpa, Centro de Memoria, Paz y Reconciliación, Centro Dignificar.