Crédits photo -- Daniela Manosalva
La Colombie se souvient de Jaime Garzón Forero. Celui là même qui dota son pays d’une pensée critique grâce à des conférences et à différents personnages : «Heriberto de la Calle», «Dioselina Tibaná», «Néstor Elí», «Godofredo Cínico Caspa», entre autres. Il a été assassiné le matin du 13 août 1999, il y a 14 ans exactement, pour avoir dénoncé des irrégularités dans la politique colombienne, qui bafouilla son droit à la liberté d’expression. Ce meurtre reste impuni et la majorité des Colombiens exige que justice soit rendue.
L’hommage a été rendu sous la direction de Marisol Garzón Forero, sa sœur, directrice de la webradio Banca del Parque Radio et auteur du livre « Jaime Garzón: mi hermano del alma » (« Jaime Garzón: mon frère de cœur »). Accompagnée par plusieurs jeunes gens, elle a entamé un circuit du nom de « Cortège à Vélo en hommage à Jaime Garzón », dont l’objectif était de rappeler son histoire et de démontrer que sa pensée pour la construction d’un pays juste, égalitaire et solidaire reste vivante. Le point de rencontre était le Centre International d’Affaires et d’Expositions (Corferias), où étaient rassemblés des activistes et de jeunes photographes afin de participer au cortège. Par la suite, le « Cortège à Vélo », signe affectif envers Jaime Garzón, a envahit l’espace public. Ainsi, à l’intersection de l’avenue 40 et de la rue 24, les participants ont peint aux couleurs du drapeau colombien, jaune, bleu et rouge, le poteau sur lequel s’était encastrée la voiture de Jaime Garzón au moment de son assassinat. Marisol Garzón y a ensuite laissé son empreinte et s’est exprimée : « Je voudrais que votre chemin soit notre chemin, et que nous continuions à construire des chemins pour que l’histoire n’oublie jamais qu’un homme, capable de dire la vérité, nous a défendus. Quelles que soient nos couleurs, que jamais nous ne nous fatiguions ni ne nous découragions de chercher qui a assassiné notre cher Jaime. Mais aussi pour construire un pays meilleur ».
Des haut-parleurs ont diffusé des discours avec la voix de Jaime Garzón. Les participants se sont rendus auprès de la statue réalisée par le sculpteur Alejandro Hernández, située non loin du lieu de l’accident. Des fleurs, des affiches, des applaudissements et un drapeau colombien ornaient le lieu. Parmi les participants, Marcet González a déclaré : « De nous, les jeunes, dépend le chemin de ce pays. Nous sommes tous frères et devons nous aider mutuellement. Ne nous plaignions pas. C’est à nous de décider pour qui voter ». D’autres ont remercié les participants : « Malgré l’absence de Jaime, il est présent dans nos cœurs et nos mémoires. Nous devons être conscients que nous représentons le changement et que nous devons nous unir, merci d’être présents. Aujourd’hui, je laisse mon empreinte pour ce grand homme, ce grand. Colombien ». A ce moment là, le drapeau colombien a été hissé sur la statue de Jaime Garzón.
Une fois les discours terminés, les participants se sont dirigés vers le siège du gouvernement de Cundinamarca, où devrait être érigée la statue de Heriberto de la Calle. Ici, le groupe de théâtre de l’école du professeur Edgardo Román a interprété différents personnages créés par Jaime Garzón dans les émissions «Zoociedad» et «¡Quác! El noticiero.» L’hommage s’est poursuivit dans la maison de la famille Garzón Forero, où de nombreuses personnes, malgré la pluie, attendaient l’arrivée du « Cortège en Vélo ». Ainsi s’est déroulé l’émouvant hommage à Jaime Garzón, un exemple de vie et de profession pour beaucoup de Colombiens.
L’hommage a été rendu sous la direction de Marisol Garzón Forero, sa sœur, directrice de la webradio Banca del Parque Radio et auteur du livre « Jaime Garzón: mi hermano del alma » (« Jaime Garzón: mon frère de cœur »). Accompagnée par plusieurs jeunes gens, elle a entamé un circuit du nom de « Cortège à Vélo en hommage à Jaime Garzón », dont l’objectif était de rappeler son histoire et de démontrer que sa pensée pour la construction d’un pays juste, égalitaire et solidaire reste vivante. Le point de rencontre était le Centre International d’Affaires et d’Expositions (Corferias), où étaient rassemblés des activistes et de jeunes photographes afin de participer au cortège. Par la suite, le « Cortège à Vélo », signe affectif envers Jaime Garzón, a envahit l’espace public. Ainsi, à l’intersection de l’avenue 40 et de la rue 24, les participants ont peint aux couleurs du drapeau colombien, jaune, bleu et rouge, le poteau sur lequel s’était encastrée la voiture de Jaime Garzón au moment de son assassinat. Marisol Garzón y a ensuite laissé son empreinte et s’est exprimée : « Je voudrais que votre chemin soit notre chemin, et que nous continuions à construire des chemins pour que l’histoire n’oublie jamais qu’un homme, capable de dire la vérité, nous a défendus. Quelles que soient nos couleurs, que jamais nous ne nous fatiguions ni ne nous découragions de chercher qui a assassiné notre cher Jaime. Mais aussi pour construire un pays meilleur ».
Des haut-parleurs ont diffusé des discours avec la voix de Jaime Garzón. Les participants se sont rendus auprès de la statue réalisée par le sculpteur Alejandro Hernández, située non loin du lieu de l’accident. Des fleurs, des affiches, des applaudissements et un drapeau colombien ornaient le lieu. Parmi les participants, Marcet González a déclaré : « De nous, les jeunes, dépend le chemin de ce pays. Nous sommes tous frères et devons nous aider mutuellement. Ne nous plaignions pas. C’est à nous de décider pour qui voter ». D’autres ont remercié les participants : « Malgré l’absence de Jaime, il est présent dans nos cœurs et nos mémoires. Nous devons être conscients que nous représentons le changement et que nous devons nous unir, merci d’être présents. Aujourd’hui, je laisse mon empreinte pour ce grand homme, ce grand. Colombien ». A ce moment là, le drapeau colombien a été hissé sur la statue de Jaime Garzón.
Une fois les discours terminés, les participants se sont dirigés vers le siège du gouvernement de Cundinamarca, où devrait être érigée la statue de Heriberto de la Calle. Ici, le groupe de théâtre de l’école du professeur Edgardo Román a interprété différents personnages créés par Jaime Garzón dans les émissions «Zoociedad» et «¡Quác! El noticiero.» L’hommage s’est poursuivit dans la maison de la famille Garzón Forero, où de nombreuses personnes, malgré la pluie, attendaient l’arrivée du « Cortège en Vélo ». Ainsi s’est déroulé l’émouvant hommage à Jaime Garzón, un exemple de vie et de profession pour beaucoup de Colombiens.
ET LA LIBERTE D’EXPRESSION?
Crédits photo -- Juan Pablo Orjuela
L’écrivain français Albert Camus a dit un jour : « La presse libre peut sans doute être bonne ou mauvaise, mais assurément, sans la liberté, elle ne saura jamais être autre chose que mauvaise».
L’assassinat de Jaime Garzón est la preuve d’une attaque au droit de la liberté d’expression en Colombie. Le travail journalistique qu’il a réalisé a généré des prises de conscience. Ces citations les plus connues sont une critique acerbe envers le gouvernement colombien : « Ils ne se sont pas rendus compte que le Président ne s’adresse jamais au pays, mais qu’il le digère », « Le problème de nous autres Colombiens c’est que nous n’avons pas de conscience collective, nous avons une position confortable et individuelle », « L’article 12 dit : Personne ne sera soumis ni à des disparitions forcées, à la torture, ni a des traitements ou des peines cruels, inhumains ou dégradants. Les indigènes Wayúu ont traduit ceci par « Article 10 :2 Personne ne pourra se considérer supérieur aux autres, ni les brimer, quoi qu’ils pensent ou disent ». D’après un rapport de la Fondation pour la Liberté de la Presse (FLIP), avant l’assassinat de Jaime Garzón, on a dénombré 90 cas de journalistes assassinés. Aujourd’hui, les menaces et les assassinats de journalistes en Colombie ont augmenté. Et le cas de Jaime Garzón ne s’éclaircit pas.
En ce qui concerne la liberté de la presse, d’après les données récoltées en 2013 de Reporters Sans Frontières, la France occupe la place 31, ce qui montre une situation satisfaisante. La Colombie est à la 129e place. Enfin, des pays comme la Corée du Nord et l’Erythrée se situent en fin de classement, avec une situation inquiétante.
L’assassinat de Jaime Garzón est la preuve d’une attaque au droit de la liberté d’expression en Colombie. Le travail journalistique qu’il a réalisé a généré des prises de conscience. Ces citations les plus connues sont une critique acerbe envers le gouvernement colombien : « Ils ne se sont pas rendus compte que le Président ne s’adresse jamais au pays, mais qu’il le digère », « Le problème de nous autres Colombiens c’est que nous n’avons pas de conscience collective, nous avons une position confortable et individuelle », « L’article 12 dit : Personne ne sera soumis ni à des disparitions forcées, à la torture, ni a des traitements ou des peines cruels, inhumains ou dégradants. Les indigènes Wayúu ont traduit ceci par « Article 10 :2 Personne ne pourra se considérer supérieur aux autres, ni les brimer, quoi qu’ils pensent ou disent ». D’après un rapport de la Fondation pour la Liberté de la Presse (FLIP), avant l’assassinat de Jaime Garzón, on a dénombré 90 cas de journalistes assassinés. Aujourd’hui, les menaces et les assassinats de journalistes en Colombie ont augmenté. Et le cas de Jaime Garzón ne s’éclaircit pas.
En ce qui concerne la liberté de la presse, d’après les données récoltées en 2013 de Reporters Sans Frontières, la France occupe la place 31, ce qui montre une situation satisfaisante. La Colombie est à la 129e place. Enfin, des pays comme la Corée du Nord et l’Erythrée se situent en fin de classement, avec une situation inquiétante.