Chavez peut-il perdre ?

5 Octobre 2012



Ce dimanche, le Vénézuela sera témoin d'un combat électoral entre Hugo Chavez le Bolivarien et Henrique Capriles, el flaquito . Décryptage de la bonne surprise que l'opposition vénézuélienne attendait.


Henrique Capriles
Henrique Capriles
Issu d'une des plus riches familles du pays, il est l'héritier de grand-parents morts à Treblinka et d'une grand-mère ayant fuit Varsovie. A 40 ans, l'homme à déjà une longue carrière politique devant lui, malgré une ombre au tableau, son emprisonnement en 2002 lors du coup d'état raté contre Chavez, qui se terminera par son acquittement. Élu député pour la première fois en 1998 à l'âge de 25 ans, puis président de la Chambre des députés et vice-président du Congrès, il sera élu dans le quartier de Baruta (Caracas) à 63 % en 2000 puis à 80 % en 2004.

« Chavez représente le chemin du socialisme. Un Etat qui veut être maître de tout. Je représente le chemin du progrès" (Henrique Capriles) »

Mais comment Capriles est-il arrivé a gagner 10 points dans les sondages depuis mai ? Les meetings. Avec plus de 250 meetings à travers tout le Venezuela depuis huit mois, il distance le fatigué « comandante », luttant contre la maladie. Mais surtout, il doit sa notoriété à son amour de la politique, mais aussi du peuple. L'homme se montre partout, même dans les coins les plus reculé du pays, maniant l'ironie et possédant une connaissance extraordinaire du terrain. «Il fait penser à… Chavez en 1998», note un observateur politique. Comme son possible successeur, Chavez était donné perdant lors de sa première présidentielle. Il avait pourtant ignoré les sondages et traversé le pays de bas en haut, ce qui lui assurera la victoire. Cette année, le président aux 14 années de pouvoir n'a effectué qu'une vingtaine de meetings.

Jeudi soir, la course pour le pouvoir s'est terminée par un meeting à Caracas pour Hugo Chavez et une dernière visite en province pour Henrique Capriles. Dimanche, 19 millions de Vénézuéliens devront trancher entre un « comandante » usé par la maladie ou un jeune politicien plein de vigueur, même si les derniers sondages donnent le Président sortant victorieux. A suivre.

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Geoffrey Saint-Joanis
ex-Rédacteur en chef du Journal International, accro à l'histoire des monarchies européennes, aux... En savoir plus sur cet auteur