Crédit photo -- Jacob Blickenstaff
Charles Bradley, c'est avant tout un talent à l’état pur, un monstre de scène, une voix reconnaissable entre mille, et aussi une carrière commencée bien tard. Quand certains artistes sont déjà des icônes avant même leur majorité, Bradley a attendu son heure de gloire jusqu'à ses 63 ans. Le temps pour lui de se forger une expérience solide, faite de petites scènes et de galères quotidiennes. Son premier album est sorti en 2011. Il a alors 63 ans : un début de carrière pas commun.
Les rêves de Bradley ont pourtant commencé tôt. A l'aube de ses 14 ans, sa grande sœur l’emmène voir un concert de James Brown. Dès la sortie du concert, le jeune homme est sûr d’une chose : il est fait pour la scène. Dès son retour chez lui, il commence à s’entraîner dans sa chambre. Depuis sa première scène, le doute n’est plus possible, il doit devenir chanteur.
Les rêves de Bradley ont pourtant commencé tôt. A l'aube de ses 14 ans, sa grande sœur l’emmène voir un concert de James Brown. Dès la sortie du concert, le jeune homme est sûr d’une chose : il est fait pour la scène. Dès son retour chez lui, il commence à s’entraîner dans sa chambre. Depuis sa première scène, le doute n’est plus possible, il doit devenir chanteur.
Un parcours bien compliqué
Son rêve s’écroule rapidement : le groupe qu’il a monté est obligé d’être dissout, ses compagnons étant appelés au front pour la guerre du Vietnam. Obligé de trouver du travail, Charles Bradley est employé en tant que chef cuisinier dans un hôpital psychiatrique à New York, tout en enchaînant les petites scènes. Connu sous le nom Black Velvet, il est particulièrement applaudi pour ses imitations de James Brown. À la fin de son contrat, il décide d’aller en Californie. Il passe par l’Alaska, le Canada, et fait un retour rapide en Californie puis dans sa ville natale, Brooklyn, où il reviendra temporairement vivre chez sa mère, à 51 ans.
C’est durant cette période que Black Velvet vit ses plus mauvaises heures. Reconnu uniquement pour ses imitations du parrain de la Funk, enchaînant les petites prestations, souvent dans la rue, harcelé par les policiers locaux, Bradley n’arrive pas à sortir la tête de l’eau. Pour ne rien arranger, il est réveillé un matin par la police, apprenant que son frère vient de se faire tuer par son neveu. Cette histoire lui inspirera une de ses chansons les plus connues : Heartcheases And Pain. Un passage qui marque la vie de Black Velvet. La galère ne cesse que lorsque Gabriel Roth, de la maison Daptone Records, le découvre au Tarheel Lounge, un club Funk de Brooklyn. Il décide de le faire venir dans les locaux du label (qui est celui aussi de Sharon Jones, maîtresse incontestée de la funk) pour lui faire passer un test. Ce dernier s’avère concluant, et c’est par le biais de Daptone que Charles Bradley rencontre ses compagnons de route avec lesquels il tourne toujours : The Menahan Street Band, dirigé par le guitariste-compositeur Thomas Brenneck, devenu ami proche du nouveau King de la Funk.
C’est durant cette période que Black Velvet vit ses plus mauvaises heures. Reconnu uniquement pour ses imitations du parrain de la Funk, enchaînant les petites prestations, souvent dans la rue, harcelé par les policiers locaux, Bradley n’arrive pas à sortir la tête de l’eau. Pour ne rien arranger, il est réveillé un matin par la police, apprenant que son frère vient de se faire tuer par son neveu. Cette histoire lui inspirera une de ses chansons les plus connues : Heartcheases And Pain. Un passage qui marque la vie de Black Velvet. La galère ne cesse que lorsque Gabriel Roth, de la maison Daptone Records, le découvre au Tarheel Lounge, un club Funk de Brooklyn. Il décide de le faire venir dans les locaux du label (qui est celui aussi de Sharon Jones, maîtresse incontestée de la funk) pour lui faire passer un test. Ce dernier s’avère concluant, et c’est par le biais de Daptone que Charles Bradley rencontre ses compagnons de route avec lesquels il tourne toujours : The Menahan Street Band, dirigé par le guitariste-compositeur Thomas Brenneck, devenu ami proche du nouveau King de la Funk.
Une renaissance inattendue
La rencontre avec Gabriel Roth marque la renaissance du fils spirituel de James Brown. À partir de cet instant, Charles Bradley rentre dans une phase d’ascension qui ne semble pas prendre fin. En 2002, il sort son single « test », Take It As It Comes. Le label est conquis, et décide de le garder dans l'équipe. Bradley continue de sortir des singles jusqu’en 2011. Entouré par le Menahan Street Band, il sort son premier album chez Daptone Records, No Time For Dreaming. Ce premier album a fait parti du classement des 50 meilleurs albums de l’année 2011 selon Mojo (40e place), magasine anglais reconnu dans le milieu, et dans celui du RollingStone (48e place), célèbre magasine musical américain.
Un départ en fanfare pour un artiste qui a commencé sa carrière bien tard. Celui qui mêle la funk, la soul et le blues réalise enfin son rêve, à 64 ans : sortir un album signé de son propre nom, et pouvoir monter sur scène en étant reconnu. Depuis 2011, il enchaîne les concerts dans le monde, acclamé à chaque fin de prestations. Son album No Time For Dreaming obtient l’unanimité autour du globe. Son groove diabolique fait bouger des millions de têtes, ses textes lancinant font pleurer d’innombrables cœurs. Charles Bradley est, en 2011, LA bonne surprise de l’année, sans contestation possible.
Le rêve continue en 2013, avec son deuxième album sorti le 2 avril 2013, qui récolte déjà de bonnes critiques. Bradley confirme son talent et montre une énergie scénique dont peu d'artistes peuvent se targuer. L’influence de James Brown se ressent à chaque cri sortis du cœur. Chaque pas de danse semble un clin d’œil pour le Parrain de la Funk. C’est là que réside la force de celui qui se fit appelé Black Velvet : tout en montrant qu’il est le digne héritier de Mr Dynamite, Bradley montre qu’il est un artiste à part entière, et non juste un simple imitateur.
Ce qu’a réussi à faire Charles Bradley dans le monde du funk est un véritable tour de force. Réussir à éclore à un âge si avancé là où beaucoup se cassent les dents est unique. Unique, mais pas étonnant. Dans ses chansons, Charles Bradley nous fait revivre ses douloureuses expériences, et met tout son cœur et son âme dans chacun de ses mots. Dans la chanson Why It Is So Hard, le chanteur fait un récit de ses difficultés : « I was born in Gainesville florida, I travelled far and wide ,then I moved to Brooklyn,New York, Had hard times...But sometimes I hold on, Why is it so hard, To make it in America, I try so hard, To make it in America » (« Je suis né à Gainesville en Floride, J'ai beaucoup voyagé, Puis j'ai déménagé à Brooklyn, New York. J’ai eu des moments difficiles ... Mais j'ai résisté. Pourquoi est-il si difficile de réussir en Amérique je fais beaucoup d’efforts, pour y arriver en Amérique »). Chaque chanson est une part de l’histoire de cet artiste torturé par son passé. Alliez cela à un groupe qui vous transcende ainsi qu’une présence scénique hors du commun, et vous avez la formule magique de cet artiste. Imparable.
A 64 ans, Charles Bradley sort son 2ème album et fait donc ses premières tournées. À cet âge, bon nombre d’artistes sont démotivés, et ne tournent plus sur le circuit. Lui allie la candeur de la jeunesse avec l’expérience de l’âge. L’ex « sosie de James Brown » est devenu Monsieur Charles Bradley, nouveau patron de la funk. Chapeau l’artiste. Le Parrain de la Funk peut donc reposer en paix. La relève est assurée : Charles Bradley veille.
Un départ en fanfare pour un artiste qui a commencé sa carrière bien tard. Celui qui mêle la funk, la soul et le blues réalise enfin son rêve, à 64 ans : sortir un album signé de son propre nom, et pouvoir monter sur scène en étant reconnu. Depuis 2011, il enchaîne les concerts dans le monde, acclamé à chaque fin de prestations. Son album No Time For Dreaming obtient l’unanimité autour du globe. Son groove diabolique fait bouger des millions de têtes, ses textes lancinant font pleurer d’innombrables cœurs. Charles Bradley est, en 2011, LA bonne surprise de l’année, sans contestation possible.
Le rêve continue en 2013, avec son deuxième album sorti le 2 avril 2013, qui récolte déjà de bonnes critiques. Bradley confirme son talent et montre une énergie scénique dont peu d'artistes peuvent se targuer. L’influence de James Brown se ressent à chaque cri sortis du cœur. Chaque pas de danse semble un clin d’œil pour le Parrain de la Funk. C’est là que réside la force de celui qui se fit appelé Black Velvet : tout en montrant qu’il est le digne héritier de Mr Dynamite, Bradley montre qu’il est un artiste à part entière, et non juste un simple imitateur.
Ce qu’a réussi à faire Charles Bradley dans le monde du funk est un véritable tour de force. Réussir à éclore à un âge si avancé là où beaucoup se cassent les dents est unique. Unique, mais pas étonnant. Dans ses chansons, Charles Bradley nous fait revivre ses douloureuses expériences, et met tout son cœur et son âme dans chacun de ses mots. Dans la chanson Why It Is So Hard, le chanteur fait un récit de ses difficultés : « I was born in Gainesville florida, I travelled far and wide ,then I moved to Brooklyn,New York, Had hard times...But sometimes I hold on, Why is it so hard, To make it in America, I try so hard, To make it in America » (« Je suis né à Gainesville en Floride, J'ai beaucoup voyagé, Puis j'ai déménagé à Brooklyn, New York. J’ai eu des moments difficiles ... Mais j'ai résisté. Pourquoi est-il si difficile de réussir en Amérique je fais beaucoup d’efforts, pour y arriver en Amérique »). Chaque chanson est une part de l’histoire de cet artiste torturé par son passé. Alliez cela à un groupe qui vous transcende ainsi qu’une présence scénique hors du commun, et vous avez la formule magique de cet artiste. Imparable.
A 64 ans, Charles Bradley sort son 2ème album et fait donc ses premières tournées. À cet âge, bon nombre d’artistes sont démotivés, et ne tournent plus sur le circuit. Lui allie la candeur de la jeunesse avec l’expérience de l’âge. L’ex « sosie de James Brown » est devenu Monsieur Charles Bradley, nouveau patron de la funk. Chapeau l’artiste. Le Parrain de la Funk peut donc reposer en paix. La relève est assurée : Charles Bradley veille.