Centrafrique : le nouveau gouvernement a été formé
Le nouveau pouvoir de Bangui a procédé ce week-end à la formation du nouveau gouvernement. Le décret instituant la nouvelle administration a été rendu public dans la soirée du 31 mars 2013. Au total, la nouvelle administration gouvernementale compte 34 postes ministériels. Il s’agit d’un gouvernement d'union nationale renfermant toutes les tendances politiques dont d'anciens opposants à François Bozizé et des membres de la société civile. Or, les postes clés sont revenus à l'alliance des rebelles de la Séléka. Ses membres occupent les ministères du Pétrole, de la Sécurité publique, des Eaux et Forêts, de la Communication et du Commerce. Le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, a notamment pris le soin de s’attribuer le poste de ministre de la Défense. La primature quant à elle est revenue à Nicolas Tiangaye, Premier ministre durant plus de deux mois sous Bozizé. Le nouveau gouvernement installé a pour mission principale de préparer les élections présidentielles qui auront lieu d'ici trois ans.
Afrique du Sud : l'opposition exige le retrait des troupes déployées en RCA
Lundi dernier, l'Alliance démocratique, parti de l’opposition sud-africaine, a demandé au gouvernement de procéder au retrait des troupes sud-africaines de la République de Centrafrique (RCA). Pour cause, la semaine dernière, 13 soldats sud-africains ont été tués en RCA alors qu’ils se battaient aux côtés des troupes du gouvernement centrafricain aux prises avec la Séléka. « Compte-tenu de la controverse entourant le déploiement, le manque d'un mandat clair sur le maintien de nos troupes en RCA, le risque continu pour la sécurité des soldats et les rumeurs selon lesquelles la SANDF (Force de défense nationale sud-africaine) pense à une mission de 'revanche' en RCA, nous pensons que l'entière présence de la SANDF devrait être retirée immédiatement », a expliqué l'opposition. Or, le gouvernement plaide pour que ce déploiement se fasse conformément à un accord militaire signé en 2007 avec le gouvernement de RCA du président François Bozizé ; accord qui a été renouvelé en décembre 2012 pour cinq années supplémentaires. Mais pour l'opposition, cet accord est « nul et non avenu » puisque le gouvernement de Bozizé n'est plus au pouvoir.
Kenya : aucunes violences notables après la défaite de Raila Odinga
Samedi 30 mars, à Kisumu, fief du candidat présidentiel battu Raila Odinga dans l'ouest du Kenya, deux personnes ont trouvé la mort dans des violences déclenchées à la suite du rejet par la Cour suprême du recours de M. Odinga contre la victoire proclamée de Uhuru Kenyatta à la présidentielle du 4 mars. Odinga, qui avait en effet appelé samedi ses partisans au calme, disait vouloir se conformer à la décision de la Cour au nom de « l'unité du pays ». Il a par la suite admis sa défaite en souhaitant « bonne chance au président élu ». Cependant, ces violences ont été moins graves que celles survenues en 2007 à la suite de l'annonce de la défaite de M. Odinga lors du scrutin présidentiel de cette année-là. L’opposant kényan avait alors été face au président sortant Mwai Kibaki, soutenu à l'époque par Kenyatta. Les protestations politiques avaient dégénéré en violence et tueries interethniques durant deux mois, faisant plus de 1 000 morts et 600 000 déplacés.
Bénin : les syndicats contre les défalcations visant les grévistes
La COSI-Bénin (Confédération des organisations syndicales et indépendantes du Bénin) s’est élevée samedi 30 mars contre les mesures de défalcations visant les grévistes. Elle a pour cela saisi les instances judiciaires constitutionnelles du Bénin dont la Cour constitutionnelle et la Cour suprême. « A la Cour constitutionnelle, le recours de la COSI-Bénin a demandé de déclarer contraire à la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, la décision de défalquer les jours de grève observés par les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire en 2012 et 2013 », a déclaré Noel Chadaré, secrétaire général de l'organisation syndicale. « Les raisons qui motivent la COSI-Bénin dans cette démarche et militent en faveur des enseignants, sont les multiples violations de la loi portant exercice du droit de grève au Bénin, du décret portant institution d'un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l'Etat », a-t-il ajouté, précisant que le droit de grève est autorisé par la constitution béninoise.
Algérie : mobilisation contre Bouteflika
Trois personnalités algériennes ont formé une alliance destinée à empêcher le président Abdelaziz Bouteflika de se représenter une fois de plus, lors de la prochaine élection présidentielle. Le président algérien s’apprêterait à postuler pour un quatrième mandat à la tête de son pays. Aussi, selon ces personnalités, Bouteflika serait déjà en campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2014. Les trois personnalités en question sont : Ahmed Benbitour, ancien Premier ministre et candidat déclaré à la présidentielle de 2014, Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid et Mohamed Mechati, figure historique de la révolution. Pourtant, selon la COFACE (organisme français chargé de l’assurance du commerce extérieur), « Bouteflika ne se représentera pas » en 2014. Ils sont en effet de plus en plus nombreux ceux qui estiment qu’Abdelaziz Bouteflika ne tentera pas de briguer un quatrième mandat.
Tchad : le pays menacé par une nouvelle rébellion
Ce week-end, depuis son exil de Doha, le rebelle tchadien Timan Erdimi est revenu sur la scène. Il a affirmé vouloir renverser le régime du président Idriss Déby, voulant pour cela rallier à sa cause l'ANCD (l'Alliance nationale pour le changement et la démocratie) de Mahamat Nouri, de même que les « déçus » de la Séléka centrafricaine, qui eux, accusent leur mouvement d'être désormais « à la solde du Tchad ». En 2009, à la suite d'un accord de paix, Timan Erdimi avait déposé les armes. Mais avec la chute de Bozizé en Centrafrique, Erdimi a changé d'avis. Pour le rebelle, le dialogue national promis par Déby est sans effet et « les Tchadiens ont perdu espoir ». Timan Erdimi, neveu d'Idriss Déby et proche de son pouvoir pendant longtemps, est devenu la « bête noire » du président tchadien. En 2008, il avait déjà failli renverser Déby. Aux portes du palais présidentiel de N'Djamena, sa rébellion a été stoppée à la dernière minute par l'armée française. Des accords de paix signés entre le Tchad et le Soudan en mai 2009 ont alors contraint les forces d'Erdimi à déposer les armes.
Cameroun : 200 millions de FCFA pour les partis politiques
Dans le cadre du déroulement des premières élections sénatoriales qui se tiendront le 14 avril prochain, le gouvernement camerounais a débloqué 200 millions de francs CFA pour les huit formations politiques en compétition. Ce déblocage d’argent est intervenu dimanche avec le lancement officiel de la campagne électorale. La première tranche de cet argent, 100 millions de francs CFA, est déjà disponible et sera répartie aux partis politiques en fonction de leur représentation. La seconde tranche quant à elle sera versée aux formations politiques après le scrutin. Les Camerounais devront alors élire 70 sénateurs tandis que 30 seront désignés par le président de la République. Selon la loi, chaque région des 10 que compte le Cameroun sera dotée de 10 sénateurs. La chambre haute du Parlement aura un président qui assurera l’intérim du président de la République en cas de vacance au sommet de l’Etat.
Libye : deux Britanniques enlevées et violées
Mardi 26 mars, à Benghazi dans l’est de la Libye, trois femmes britanniques, membres d'une association humanitaire, ont été enlevées en compagnie de leur père (deux d'entre elles sont soeurs) et de deux autres Britanniques, rapporte The Guardian. Deux des femmes auraient été « horriblement violées devant leur père », a indiqué jeudi 28 le vice-Premier ministre libyen Awadh al-Barassi. Le groupe a été libéré le même jour et se trouve depuis lors en sécurité au consulat de Turquie de Benghazi. Plusieurs arrestations ont été menées depuis le jeudi 28 mars. The Guardian souligne de son côté que les femmes n'auraient pas été violées. Elles faisaient partie d'un large convoi humanitaire de dix véhicules, divisé en plusieurs groupes. Malgré le témoignage du vice-Premier ministre libyen, une source diplomatique occidentale a confirmé l'enlèvement, mais n'a pas pu préciser si les femmes avaient été victimes d'un « viol ou d'une agression sexuelle ».
Niger : le pays reçoit un important don de la Chine
Jeudi 28 mars, lors d'une cérémonie en présence du ministre d'Etat nigérien en charge des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Bazoum, et de l'ambassadeur de Chine au Niger, Shi Hu, la Chine a offert au Niger un important lot de matériel composé de 25 limousines, 5 autobus et des pièces de rechanges, d'une valeur d'environ un milliard de francs CFA (environ 1,5 millions d'euros). L’ambassadeur de Chine au Niger a profité de l’occasion pour louer l'exemplarité des relations avec la Chine, illustrées dans divers domaines. « Tous fabriqués par la Chine, ces véhicules sont caractérisés par la performance, l'économie d'énergie et la protection de l'environnement », a-t-il souligné. « Je suis convaincu que ces véhicules vont jouer désormais un rôle majeur dans l'amélioration des conditions de déplacements des fonctionnaires à Niamey et des capacités d'accueil du gouvernement nigérien », a ajouté l’ambassadeur.
Malawi : bientôt un prêt de 10 millions $ de la part du Botswana
Dans un communiqué rendu public jeudi 28 mars, le gouvernement botswanais a annoncé qu'il projetait d'accorder un prêt de 10 millions de dollars au Malawi, et ce après la récente visite de la présidente du Malawi à son voisin le Botswana, Joyce Banda. Ce communiqué du ministère botswanais des Finances précise que ce prêt sera remboursé sur une période de 10 ans et que l'accord du prêt sera négocié par les deux pays. « L'intention est d'aider un pays africain frère à revenu faible qui se trouve dans une position similaire à celle du Botswana au moment de son indépendance », a déclaré le ministère. Il a ajouté que les fonds provenant du prêt seront utilisés pour acheter des produits en provenance du Botswana à savoir des vaccins pour le bétail, le carburant et les bovins. De plus, les deux pays sont en train de négocier une ligne de crédit pour financer les investissements des projets couvrant l'agriculture, le commerce et le tourisme.