Quand l'excès de discrimination positive devient inconstitutionnel, les juges de la plus haute juridiction indienne interviennent. Sur leur requête, le Tamil Nadu va devoir créer de nouveaux sièges à l'université, principalement en médecine et ingénierie.
C'est une pétition lancée par plusieurs étudiants qui a conduit le dossier des quotas à la Cour Suprême. Certains d'entre-eux se sont vus refuser l'admission dans des écoles de médecine et d'ingénieur malgré une note de 99 % à l'équivalent du baccalauréat. Ce résultat excellent censé leur ouvrir toutes les portes n'a pas tenu ses promesses. Le problème de ces jeunes ? Ils n'appartiennent pas aux castes concernées par la règle des quotas en vigueur dans l'Etat. Des quotas instaurés par une loi datée.
Depuis 1994, le Tamil Nadu réserve 69 % des places dans les institutions éducatives et des emplois gouvernementaux aux intouchables, basses castes et populations tribales. C'est bien au-dessus des 49,5 % généralement appliqués dans les 27 autres Etats indiens. Si les futurs ingénieurs ne manquent pas de choix avec les centaines d'universités dédiées à cette discipline dans la région, de nombreux aspirants médecins se sont eux cassés le nez, faute de places. Une situation qui pose d'autant plus question que le gouvernement local justifie le maintien des 69 % de sièges réservés par des rapports parfois vieux de plus de 20 ans.
C'est une pétition lancée par plusieurs étudiants qui a conduit le dossier des quotas à la Cour Suprême. Certains d'entre-eux se sont vus refuser l'admission dans des écoles de médecine et d'ingénieur malgré une note de 99 % à l'équivalent du baccalauréat. Ce résultat excellent censé leur ouvrir toutes les portes n'a pas tenu ses promesses. Le problème de ces jeunes ? Ils n'appartiennent pas aux castes concernées par la règle des quotas en vigueur dans l'Etat. Des quotas instaurés par une loi datée.
Depuis 1994, le Tamil Nadu réserve 69 % des places dans les institutions éducatives et des emplois gouvernementaux aux intouchables, basses castes et populations tribales. C'est bien au-dessus des 49,5 % généralement appliqués dans les 27 autres Etats indiens. Si les futurs ingénieurs ne manquent pas de choix avec les centaines d'universités dédiées à cette discipline dans la région, de nombreux aspirants médecins se sont eux cassés le nez, faute de places. Une situation qui pose d'autant plus question que le gouvernement local justifie le maintien des 69 % de sièges réservés par des rapports parfois vieux de plus de 20 ans.
Le système de caste toujours prégnant
Si tous les citoyens sont égaux en droit depuis l'indépendance de l'Inde en 1947, le système de castes reste très ancré dans une société attachée à l'hindouisme et ses traditions. Une égalité de droit n'induit donc pas en Inde une égalité de fait. Une réalité qui justifie l'intervention de l'Etat en faveur des plus défavorisés, notamment par la "discrimination positive". Une méthode qui montre ses limites lorsqu'elle entrave la réussite scolaire des plus méritants. Si le mérite n'est que relatif, le principe d'équité au coeur de la constitution indienne ne légitime pas l'injustice. Suite à la décision de la Cour Suprême, les élèves les plus méritants en terme de résultats scolaires pourraient donc bientôt pouvoir prétendre à une place à l'université dans la discipline de leur choix. Et ce, quelle que soit la cas(t)e qu'ils cocheront lors de leur inscription.