Les ministres béninois n’ont désormais plus de place au sein de leurs cabinets. Sur les 27 postes ministériels qui composent le gouvernement à la suite du remaniement effectué le 8 octobre dernier, seuls 6 ministres ne se soumettent pas à ce genre de spectacle.
Les ministres se muent en porte-voix du chef d’État pour défendre ses projets, dans les tréfonds des campagnes. Les sujets abordés tournent essentiellement autour de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, du régime d’assurance maladie universelle (RAMU) lancé depuis le 11 décembre 2011, la correction de la Liste Électorale Permanente Informatisée (LEPI), la gratuité de la scolarisation dans les écoles primaires publiques.
Les ministres sont donc chargés de participer à toute la communication qui ferait de ces mesures un succès dans leurs localités. Les week-ends, et parfois même les jours de semaines, sont mis à profit par des ministres pour faire « ingurgiter » aux Béninois la politique de leur président. Ce qui explique peut-être le fait qu’ils répètent à n’en point finir la phrase : « … au nom du chef de l’État, chef du gouvernement, Docteur Boni Yayi… ». Ces sujets sont aujourd’hui d’un intérêt grandissant au Bénin car ils constituent une pomme de discorde entre le parti au pouvoir (les Forces Cauris pour un Bénin Émergent, FCBE) et les partis de l’opposition, en l’occurrence le plus grand regroupement : l’Union fait la Nation (UN).
Les ministres se muent en porte-voix du chef d’État pour défendre ses projets, dans les tréfonds des campagnes. Les sujets abordés tournent essentiellement autour de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, du régime d’assurance maladie universelle (RAMU) lancé depuis le 11 décembre 2011, la correction de la Liste Électorale Permanente Informatisée (LEPI), la gratuité de la scolarisation dans les écoles primaires publiques.
Les ministres sont donc chargés de participer à toute la communication qui ferait de ces mesures un succès dans leurs localités. Les week-ends, et parfois même les jours de semaines, sont mis à profit par des ministres pour faire « ingurgiter » aux Béninois la politique de leur président. Ce qui explique peut-être le fait qu’ils répètent à n’en point finir la phrase : « … au nom du chef de l’État, chef du gouvernement, Docteur Boni Yayi… ». Ces sujets sont aujourd’hui d’un intérêt grandissant au Bénin car ils constituent une pomme de discorde entre le parti au pouvoir (les Forces Cauris pour un Bénin Émergent, FCBE) et les partis de l’opposition, en l’occurrence le plus grand regroupement : l’Union fait la Nation (UN).
Branle-bas…
Annoncé en mars 2011 lors du discours d’investiture du président Boni Yayi comme l’un des projets phares devant marquer son second quinquennat, le projet de révision de la Constitution est un objet de tiraillement entre l’opposition et la mouvance. Pour les opposants, la démarche menée par le gouvernement pour réviser le texte fondamental de la République démocratique du Bénin est biaisée. Et, précisent-ils, l’acte est « inopportun ». Candide Azannaï, député FCBE se réclamant de la mouvance critique insiste, quant à lui, sur le consensus national pour l’aboutissement heureux du processus. D’autres, à l’instar de Lazare Sèhouéto, député UN, estiment que le texte transmis au Parlement n’est pas conforme à celui que l’on montre au peuple. Pour Azannaï, certaines modifications faites dans le nouveau projet de texte n’ont pas été communiquées aux Béninois. D’après eux, Boni Yayi voudrait faire un passage en force, et ainsi, briguer un troisième mandat.
Pourtant, tous les partisans des FCBE, à l’instar des ministres qui vont régulièrement en tournée dans tout le pays, soutiennent obstinément que le président Boni Yayi ne veut pas « s’éterniser au pouvoir ». Ils affirment que cette innovation vise à amorcer le développement du Bénin. Une nouvelle promesse faite deux ans avant la fin du mandat constitutionnel du Président de la République.
Le second axe sur lequel portent les communications effrénées du gouvernement est l’organisation des élections municipales, communales et locales. Reportées une énième fois déjà, elles continuent de faire l’objet des débats et conciliabules au Bénin. Le 13 octobre dernier, Boni Yayi a rencontré les membres du Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Électorale Permanente Informatisée (COS-LEPI) pour s’informer de la tenue à bonne date des élections, avec la LEPI. Par ailleurs, le mercredi 16 octobre, le chef de l’État a convié le ministre et les autorités en charge de l’emploi des jeunes à une séance de travail au Palais de la Marina à Cotonou. Toutes ces rencontres ont été entièrement relayées.
La chaîne nationale chargée de retransmettre en direct ces événements a été serieusement remis en question. La plupart du temps, elle les diffuse en différé en prime time, de bout en bout, puisque la télévision de service public a cédé place à la télévision de service présidentiel ou gouvernemental.
Pourtant, tous les partisans des FCBE, à l’instar des ministres qui vont régulièrement en tournée dans tout le pays, soutiennent obstinément que le président Boni Yayi ne veut pas « s’éterniser au pouvoir ». Ils affirment que cette innovation vise à amorcer le développement du Bénin. Une nouvelle promesse faite deux ans avant la fin du mandat constitutionnel du Président de la République.
Le second axe sur lequel portent les communications effrénées du gouvernement est l’organisation des élections municipales, communales et locales. Reportées une énième fois déjà, elles continuent de faire l’objet des débats et conciliabules au Bénin. Le 13 octobre dernier, Boni Yayi a rencontré les membres du Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Électorale Permanente Informatisée (COS-LEPI) pour s’informer de la tenue à bonne date des élections, avec la LEPI. Par ailleurs, le mercredi 16 octobre, le chef de l’État a convié le ministre et les autorités en charge de l’emploi des jeunes à une séance de travail au Palais de la Marina à Cotonou. Toutes ces rencontres ont été entièrement relayées.
La chaîne nationale chargée de retransmettre en direct ces événements a été serieusement remis en question. La plupart du temps, elle les diffuse en différé en prime time, de bout en bout, puisque la télévision de service public a cédé place à la télévision de service présidentiel ou gouvernemental.
…pour quels résultats ?
Dans tout le pays, les chantiers de développement restent figés. Le niveau de construction de la route inter-État Godomey-Pahou n’a toujours pas avancé. Or, le délai contractuel de livraison des travaux arrive à terme. Il en va de même pour la voie Akassato-Bohicon dont le financement peine à être bouclé. Nul ne connaît à ce jour, le sort réservé au projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale qui a englouti plus de douze milliards de francs CFA (environ 18 millions d’euros), sans suite favorable. Le chômage bat son plein et les travailleurs continuent de revendiquer de meilleures conditions de travail. Aujourd’hui, le panier de la ménagère est totalement laissé pour compte, en témoigne, les plaintes quotidiennes des habitants…
Malgré cette ambiance morose, les ministres béninois focalisent plus leur attention sur les tournées de communicants dans tout le pays, abandonnant les véritables questions de développement. Pendant qu’ils s’exécutent, le peuple béninois souffre en raison de cette négligence et à la politique de la chaise vide. Les problèmes perdurent…
Vu sous un autre angle, ces incessantes tournées gouvernementales créent des frais injustifiés à l’État. Un ministre qui s’en va en mission accompagné de toute sa délégation, s’attribue des frais facturés à des millions de francs CFA, pour des randonnées désavantageuses pour le pays. Et le contribuable béninois en paie le lourd tribut.
Malgré cette ambiance morose, les ministres béninois focalisent plus leur attention sur les tournées de communicants dans tout le pays, abandonnant les véritables questions de développement. Pendant qu’ils s’exécutent, le peuple béninois souffre en raison de cette négligence et à la politique de la chaise vide. Les problèmes perdurent…
Vu sous un autre angle, ces incessantes tournées gouvernementales créent des frais injustifiés à l’État. Un ministre qui s’en va en mission accompagné de toute sa délégation, s’attribue des frais facturés à des millions de francs CFA, pour des randonnées désavantageuses pour le pays. Et le contribuable béninois en paie le lourd tribut.