La concordance des temps entre le transfert de Mario Balotelli au Milan AC et la campagne de Silvio Berlusconi pour la présidence du Conseil ne semble pas être une coïncidence. Ce à quoi vient s'ajouter une promesse : le Cavaliere s'est engagé, s'il était élu, à supprimer l'IMU, taxe d'habitation très mal accueillie dans le pays, mise en place par le gouvernement Monti. Expert en matière de surenchère, il a promis de rembourser chaque citoyen en argent comptant, les montants versés en 2012. Une fois de plus, le maître de la stratégie politique se pare de ses meilleurs atouts pour mener à bien une sixième campagne électorale. Mais ses coups de marketing ne sont pas passés inaperçus. Mario Monti s'est indigné à l'égard de son adversaire, le dénonçant de vouloir acheter les Italiens.
Balotelli, « une pomme pourrie » ou « le petit nègre »
Ces rebondissements viennent s'ajouter à sa fameuse déclaration à propos du joueur italo-ghanéen qu'il a qualifié de « pomme pourrie ». « Si vous mettez une pomme pourrie dans le vestiaire, elle pourrait infecter les autres. », avait-il précisé. Lundi dernier, le président de l'AC Milan répétait que le transfert du jeune footballeur n'était pas à l'ordre du jour. Mais jeudi, le club a annoncé avoir acheté le joueur. Or, depuis son intégration au club, accueillie par des fans fous de joie, et son doublé de dimanche dernier, l'arrivée de la star aurait fait gagner 400 000 intentions de votes au Cavaliere, selon des analystes cités par le Corriere della Sera. Sur Facebook, Roberto Saviano, l’auteur du best seller Gomorra, a relevé l'information et a commenté que « si le transfert de Balotelli peut déterminer le vote, nous sommes vraiment un pays perdu. »
Mais là n'est pas tout. Un nouveau scandale a fait jaser le pays. Le coupable : Paolo Berlusconi – soit Berlusconi frère. Peu avant le match de dimanche dernier qui opposait le Milan AC à l'Udinese, le Paolo en question a terminé son discours en précisant : « Maintenant, on va aller voir le petit nègre de la famille, la forte tête... ». Une phrase courte mais conséquente, puisque le racisme dans le football italien n'est pas inconnu de tous.
Mais là n'est pas tout. Un nouveau scandale a fait jaser le pays. Le coupable : Paolo Berlusconi – soit Berlusconi frère. Peu avant le match de dimanche dernier qui opposait le Milan AC à l'Udinese, le Paolo en question a terminé son discours en précisant : « Maintenant, on va aller voir le petit nègre de la famille, la forte tête... ». Une phrase courte mais conséquente, puisque le racisme dans le football italien n'est pas inconnu de tous.
Balotelli au cœur de la presse
Les journaux nationaux ont particulièrement couvert le match du Milan AC contre l'Udinese. Alors que l'équipe nationale de rugby d'Italie vainquait le XV de France dimanche, la presse italienne n'avait d'yeux que pour le nouveau joueur du Milan AC. Etrange ? Ou pas, puisque la famille Berlusconi est le principal actionnaire du premier groupe privé dans le secteur de la communication Mediaset, qui contrôle les chaînes de télévision italiennes telles que Canale 5, Italia 1 ou Rete 4. Le groupe, qui traite le secteur télévisuel, la production audiovisuelle, la presse et l'Internet, impose aussi les priorités de l'actualité.
A souligner que l'ex-chef du gouvernement est actuellement accusé de fraude fiscale dans l'affaire Mediaset, dans laquelle il risque une peine sévère de 4 ans de prison. Le procès a été reporté au 7 mars prochain, après les élections. Pour sa sixième campagne en 18 ans, Berlusconi n'a toujours pas changé ses habitudes. La discrétion est loin d'être son crédo. Impliqué dans une affaire de fraude et dénoncé par son opposant Mario Monti d'acheter ses votes, Berlusconi a jugé bon de préciser qu'il avait une nouvelle fiancée, Francesca Pascale, qui une fois de plus, paraît bien jeune.
A souligner que l'ex-chef du gouvernement est actuellement accusé de fraude fiscale dans l'affaire Mediaset, dans laquelle il risque une peine sévère de 4 ans de prison. Le procès a été reporté au 7 mars prochain, après les élections. Pour sa sixième campagne en 18 ans, Berlusconi n'a toujours pas changé ses habitudes. La discrétion est loin d'être son crédo. Impliqué dans une affaire de fraude et dénoncé par son opposant Mario Monti d'acheter ses votes, Berlusconi a jugé bon de préciser qu'il avait une nouvelle fiancée, Francesca Pascale, qui une fois de plus, paraît bien jeune.