Allemagne, les zoophiles prennent du poil de la bête

2 Mai 2013



Jusqu'à présent, et depuis 1969, l’Allemagne avait dépénalisé la zoophilie, à condition de n'infliger aucune souffrance aux animaux. Mais le Bundestag et le Bundesrat ont adopté une nouvelle loi pour la protection de nos amis les bêtes. Toutefois, les discussions entre les représentants de la cause zoophile et les protecteurs des animaux persistent.


Allemagne, les zoophiles prennent du poil de la bête
C’est un sujet tabou et largement ignoré par la société allemande. Pourtant, il suffit de taper le mot zoophilie sur internet pour trouver de nombreuses illustrations de cette pratique sexuelle.

Depuis fin 2012, le thème a été intensivement discuté par les politiques allemands. À l’inverse des autres pays comme la France, la Suisse et les Pays-Bas, la zoophilie n’était pas encore interdite par la législation germanique. Depuis 1969, seule l’infliction de blessures ou de douleurs graves aux animaux était condamnable.

Les pétitions des défenseurs de la cause animale se faisant de plus en plus pesantes, le Bundestag avait décidé de réagir en décembre dernier. En février, la loi a été adoptée au Bundesrat, la chambre haute du Parlement allemand. Désormais, les pratiques zoophiles ont le statut d’infraction punie par une amende de 25 000 euros.

Mais c’est au tour de l’association allemande de défense des Droits des zoophiles (ZETA) d’attirer l’attention du public. L’organisation, qui, selon ses indications propres, représente 100 000 zoophiles en Allemagne, a annoncé vouloir porter plainte contre la loi devant le Conseil constitutionnel. Michael Kiok, le président de la ZETA, en couple avec sa chienne Cessie, souligne qu’il est permis de tuer ou de maltraiter un animal, mais interdit d’avoir de relation intime avec son animal.

Pour l’association allemande de la protection des animaux, la condamnation n’est pas à la hauteur du crime. Après que de nombreux vétérinaires aient constaté l’abus sexuel d’animaux traités dans leurs cabinets, ils veulent que la zoophilie soit considérée comme un délit. Ils soulignent également que les activités sexuelles entre les êtres humains et les animaux contredisent la nature.

Hans-Michael Goldmann, membre du parti libéral allemand (FDP) et président de la commission agraire au Bundestag, a participé à l’élaboration de la nouvelle loi sur la protection des animaux dans la commission agraire. Le journal international est allé à la rencontre de M.Goldmann afin de parler zoophilie.

La zoophilie est désormais considérée comme une infraction. À votre avis, doit-elle être traitée comme un délit afin d’alourdir la peine ?

C’était notre intention d’améliorer la loi pour la protection des animaux, mais on ne voulait pas insérer une nouvelle règle au Code pénal. À mon avis, la zoophilie doit être traitée comme une infraction.

Est-ce réellement un sujet urgent ?

Oui. En Allemagne, la zoophilie est un problème sérieux et urgent pour la protection des animaux.

À propos du fait que le droit pénal interdit de traiter les questions morales, comment jugez-vous l’avertissement des juges du Conseil constitutionnel allemand?

La nouvelle loi n’a pas été introduite pour des raisons morales, mais pour des motifs de la protection des animaux.

Selon vous, la zoophilie est une pulsion sexuelle naturelle ?

Selon la classification internationale des maladies (International Classification of Diseases 10) la zoophilie est une paraphilie, une attirance ou une pratique sexuelle qui se diffère des actes traditionnellement considérés comme normaux. C’est une définition scientifique que j’approuve.

Pourquoi l’Allemagne est toujours restée passive sur la zoophilie, contrairement à la France ou au Royaume-Uni ?

C’est un sujet tabou. Le gouvernement actuel du CDU (le parti chrétien démocratique) et du FDP (le parti libéral) voulait réagir aux indications choquantes des vétérinaires et des protecteurs des animaux. On a donc trouvé cette solution.

Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?

Je vais maintenir le contact avec les vétérinaires et les protecteurs des animaux pour m’informer régulièrement sur leurs expériences et leurs recherches médicales.

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Manuel Leidinger
Je suis Manuel, étudiant ERASMUS en Droit à l'Université Lyon II. Je viens d'Allemagne mais j'ai... En savoir plus sur cet auteur



1.Posté par raymonde colart le 03/03/2014 08:21
Lamentable pas de mots acte impardonnable voté

2.Posté par alonso le 03/03/2014 19:39
Ces gens sont des malades , je vote car sa doit s'arrêter .

3.Posté par baene le 03/03/2014 21:37
deguelasse

4.Posté par rivaud nicolas le 03/03/2014 23:28
Inadmissible! Comme pour le Danemark où c'est encore pire! J'ai signé!!!

5.Posté par lejeune le 05/03/2014 22:28
je suis contre la zoophilie. protection des animaux contre l'abattage des animaux sans étourdissements.

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