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Il n'y a presque plus d'or noir en Algérie, les puits ne sont pas asséchés, mais des contrebandiers, appelés « hallaba », sévicent de plus en plus. Ces revendeurs illégaux chargent voitures, fourgonnettes et autres camions, aussi bien avec des petites bouteilles qu'avec des jerricans de 20 litres. Les produits imflammables sont transportés sans aucune protection, ni mesures de sécurité, vers les frontières afin d'être revendus clandestinement au Maroc. Sous les fortes chaleurs d’été, les contrebandiers s’exposent à un réel danger. Les carburants sont conduits sur des routes caillouteuses et détériorées vers les régions sahariennes pour y être entreposés avant les transactions. En Algérie, le prix des carburants reste parmi les plus bas sur l’échelle internationale, une aubaine pour ceux qui aiment se faire des bénéfices illégalement.
Une partie du pays paralysée
En juillet dernier, les hallaba ont encore frappé, ce fut la fois de trop… Un commerçant, habitant de Tlemcen, rapporte avoir assisté à de nombreuses scènes d'impatience et de colère. Après des heures d’attente sous une chaleur harassante, plusieurs automobilistes ont menacé de mettre le feu à la station service.
Cette nouvelle crise a touché, pour la première fois, Oran, la deuxième plus grande ville d’Algérie, et s’est rapidement étendue vers l’Est, atteignant Alger, la capitale ainsi que d’autres grandes villes. Cette situation est, bien sûr, très problématique pour la population qui n'a plus aucune possibilité de se déplacer, même avec les transports en communs. Pire encore, plusieurs secteurs d'activités, comme l'agriculture, ont été totalement paralysés. A quelques jours du Ramadan, les pénuries de carburants ont fait naître de nouvelles tensions. Des habitants des wilayas concernés ont manifesté leur mécontentement auprès des autorités, qui ont été forcées de prendre des mesures restrictives sévères pour tenter de stopper cette crise.
Ces mesures consistent, en premier lieu, à contrôler les pompes à essence de la société Naftal, et à limiter la vente de carburants selon un plafond fixé à une somme maximale à ne pas dépasser, selon le type du véhicule. Par la suite, le gouvernement a ordonné le renforcement des contrôles à la frontière algéro-marocaine, mesure qui n'a pas été appréciée par les autorités marocaines, lesquelles préfèreraient voir les frontières plus ouvertes. Le nombre de douaniers a été multiplié par deux et de nouveaux postes frontaliers ont été construits.
Les barrages et les contrôles de la gendarmerie nationale sur l’autoroute est-ouest et les routes nationales ont également été renforcés. Quant au sort des contrebandiers arrêtés, leurs véhicules ainsi que la marchandise illégalement transportée ont immédiatement été saisis. Ces derniers sont jugés devant un tribunal et risquent 3 ans de prison ferme (avec possibilité de faire appel) ainsi qu'une amende fixée à 10 fois la valeur de la marchandise transportée ajoutée au prix du véhicule utilisé.
Cette nouvelle crise a touché, pour la première fois, Oran, la deuxième plus grande ville d’Algérie, et s’est rapidement étendue vers l’Est, atteignant Alger, la capitale ainsi que d’autres grandes villes. Cette situation est, bien sûr, très problématique pour la population qui n'a plus aucune possibilité de se déplacer, même avec les transports en communs. Pire encore, plusieurs secteurs d'activités, comme l'agriculture, ont été totalement paralysés. A quelques jours du Ramadan, les pénuries de carburants ont fait naître de nouvelles tensions. Des habitants des wilayas concernés ont manifesté leur mécontentement auprès des autorités, qui ont été forcées de prendre des mesures restrictives sévères pour tenter de stopper cette crise.
Ces mesures consistent, en premier lieu, à contrôler les pompes à essence de la société Naftal, et à limiter la vente de carburants selon un plafond fixé à une somme maximale à ne pas dépasser, selon le type du véhicule. Par la suite, le gouvernement a ordonné le renforcement des contrôles à la frontière algéro-marocaine, mesure qui n'a pas été appréciée par les autorités marocaines, lesquelles préfèreraient voir les frontières plus ouvertes. Le nombre de douaniers a été multiplié par deux et de nouveaux postes frontaliers ont été construits.
Les barrages et les contrôles de la gendarmerie nationale sur l’autoroute est-ouest et les routes nationales ont également été renforcés. Quant au sort des contrebandiers arrêtés, leurs véhicules ainsi que la marchandise illégalement transportée ont immédiatement été saisis. Ces derniers sont jugés devant un tribunal et risquent 3 ans de prison ferme (avec possibilité de faire appel) ainsi qu'une amende fixée à 10 fois la valeur de la marchandise transportée ajoutée au prix du véhicule utilisé.
Par ailleurs, il faut prendre en compte le fait que l’Algérie importe une partie de ces carburants d’Italie et d’Espagne, et précédemment, de Libye. Certes, ceci permet à l'Etat de moins investir dans le développement du raffinage des hydrocarbures, mais ce choix remet fortement en cause la société Naftal (principal distributeur de produits pétroliers en Algérie) et son incapacité à satisfaire les demandes affluentes des habitants et vacanciers.
Ces derniers jours, plusieurs verdicts ont été prononcés envers les trafiquants. Cependant, les condamnations décidées par les tribunaux sont fortement critiquées par l’opinion publique, qui jugent les peines trop sévères. La plupart d'entre eux n'était pas connu des services de police et possédaient un casier judiciaire vierge. Qui plus est, la majorité se trouve être des jeunes au chômage qui, faute de moyens et de travail, n'ont pas trouvé meilleur solution que de se sont lancer dans le tradic d'hydrocarbures, à leurs risques et périls.
Ces derniers jours, plusieurs verdicts ont été prononcés envers les trafiquants. Cependant, les condamnations décidées par les tribunaux sont fortement critiquées par l’opinion publique, qui jugent les peines trop sévères. La plupart d'entre eux n'était pas connu des services de police et possédaient un casier judiciaire vierge. Qui plus est, la majorité se trouve être des jeunes au chômage qui, faute de moyens et de travail, n'ont pas trouvé meilleur solution que de se sont lancer dans le tradic d'hydrocarbures, à leurs risques et périls.