« Fauteur de troubles », ce n'est autre que la signification de « Rolihlahla », le prénom initial de Nelson Mandela. Héros de la lutte anti-apartheid, premier président noir de la République d'Afrique du Sud, emblème politique, leader spirituel et véritable légende dans la lutte pour les droits des Hommes, rien que ça. Retour sur le périple de sa vie.
S'il s'est opposé à l'apartheid en prônant la paix, ses méthodes n'ont pas toujours été pacifiques. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Quand il intègre l'ANC (Congrès National d'Afrique) en 1944, sa lutte ne relève pourtant pas de la violence. Le parti résiste à la politique raciste du gouvernement. Manifestations, boycotts, ou encore le « stay at home », une forme de grève qui consiste à ne pas travailler en restant chez soi, sont organisés. Aucune once de violence, mais aussi, aucun impact. Bien qu'intègres, ces dispositifs de lutte ne sont pas très efficaces.
Sharpeville, 21 mars 1960. Des centaines de personnes se rassemblent devant un commissariat de la ville, dénonçant les « pass » du régime, ces documents d'identité pour contrôler les déplacements des noirs. La police tire sur la foule, et tue une douzaine de personnes. 69 exactement selon la fondation Nelson Mandela. L'ANC est désormais catégorisée en tant qu'organisation illégale dans un pays en état de crise. Il ne lui en faudra pas plus pour le convaincre de revoir la méthode de persuasion. Celui qu'on surnomme « Madiba » bascule du côté de la clandestinité, et crée le bras armé de l'ANC, « Umkhonto we Sizwe », soit « Fer de lance de la nation ». Des sabotages et attentats seront alors perpétrés. L'attentat de Church Street à Pretoria en 1983 provoquera la mort de 19 personnes. 217 autres seront blessés.
S'il s'est opposé à l'apartheid en prônant la paix, ses méthodes n'ont pas toujours été pacifiques. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Quand il intègre l'ANC (Congrès National d'Afrique) en 1944, sa lutte ne relève pourtant pas de la violence. Le parti résiste à la politique raciste du gouvernement. Manifestations, boycotts, ou encore le « stay at home », une forme de grève qui consiste à ne pas travailler en restant chez soi, sont organisés. Aucune once de violence, mais aussi, aucun impact. Bien qu'intègres, ces dispositifs de lutte ne sont pas très efficaces.
Sharpeville, 21 mars 1960. Des centaines de personnes se rassemblent devant un commissariat de la ville, dénonçant les « pass » du régime, ces documents d'identité pour contrôler les déplacements des noirs. La police tire sur la foule, et tue une douzaine de personnes. 69 exactement selon la fondation Nelson Mandela. L'ANC est désormais catégorisée en tant qu'organisation illégale dans un pays en état de crise. Il ne lui en faudra pas plus pour le convaincre de revoir la méthode de persuasion. Celui qu'on surnomme « Madiba » bascule du côté de la clandestinité, et crée le bras armé de l'ANC, « Umkhonto we Sizwe », soit « Fer de lance de la nation ». Des sabotages et attentats seront alors perpétrés. L'attentat de Church Street à Pretoria en 1983 provoquera la mort de 19 personnes. 217 autres seront blessés.
De la prison à la fin de l'apartheid
« Complot visant à renverser le gouvernement », la charge qui pèse sur Nelson Mandela et ses 7 coaccusés lors de leur procès ouvert en 1963 est particulièrement lourde. Le juge ajoutera même : « Dans un cas comme celui-ci, la peine adaptée au crime serait la peine capitale. » Or, ils lui infligeront la prison à perpétuité. En tant qu'ancien avocat, Mandela décide d'assumer sa défense, et celle de ses compagnons. Drapé dans une cape en peau de léopard des dignitaires xhosas, tenue typiquement africaine pour symboliser « l'Africain noir dans un tribunal de blancs », il se lance dans un discours de 4 heures. « J'ai combattu la domination blanche et la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle tous les hommes pourraient vivre en harmonie et avec des chances égales. C'est un idéal que j'espère défendre ma vie durant. Mais, s'il le faut, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
27 ans de captivité plus tard, le 11 février 1990, le prisonnier le plus célèbre du monde est libéré. Accueilli par des milliers d'Africains en furie, le mythe devient réalité. Le symbole de la lutte contre l'apartheid est libre. D'abord vice-président, puis président de l'ANC, il est, avec le président de la République F.W. De Klerk, le principal auteur de la Constitution intérimaire qui met fin à l'apartheid. Ce qui vaut aux deux hommes le prix Nobel de la paix.
En 1994, l'ANC remporte les premières élections multiraciales, Madiba devient le premier président noir de la République d'Afrique du Sud.
Mandela a laissé un héritage, la liberté.
27 ans de captivité plus tard, le 11 février 1990, le prisonnier le plus célèbre du monde est libéré. Accueilli par des milliers d'Africains en furie, le mythe devient réalité. Le symbole de la lutte contre l'apartheid est libre. D'abord vice-président, puis président de l'ANC, il est, avec le président de la République F.W. De Klerk, le principal auteur de la Constitution intérimaire qui met fin à l'apartheid. Ce qui vaut aux deux hommes le prix Nobel de la paix.
En 1994, l'ANC remporte les premières élections multiraciales, Madiba devient le premier président noir de la République d'Afrique du Sud.
Mandela a laissé un héritage, la liberté.