La ville de Portbou vue depuis les montages, à deux pas de la frontière française. Crédit Auriane Guiot
Au sud de la baie de Portbou, le port a été construit dans une crique. Avec le tourisme comme principale activité, il peut accueillir près de 300 bateaux de plaisance. Bien qu’il soit espagnol, le port accueille de nombreux navires français. Cette diversité participe à l'ambiance chaleureuse qui règne dans ce lieu isolé entre deux montagnes et la mer Méditerranée.
Lorsque l’on arrive dans ce petit port, nous sommes tout de suite charmés par l’ambiance qui y règne. Les Catalans et les Français cohabitent amicalement. Les personnes vivant dans cette ville sont, d’une manière générale, accueillantes et sympathiques. Le seul problème est de choisir entre « Holà » et « Bonjour » quand on croise quelqu’un.
Le port accueille de nombreux bateaux français comme le « Quatre vents » à droite du ponton. Crédit Auriane Guiot
Une fois le tour du port fait, direction le centre-ville : la base portuaire étant légèrement isolée du reste de la ville, il faut remonter la crique en longeant la mer en passant par « El Caixol » et l’« Embarcador ». À la beauté des paysages, bien que balayées par un incendie au moment de la visite, s’ajoutent les routes typiques. Les galets constituent une part importante de l’architecture du bord de mer à Portbou.
En arrivant dans la ville, les plages s’offrent aux habitants et aux touristes. La plus grande, la Platja Gran, cohabite avec la Platja Petita. Si des touristes profitent du soleil sur la plage, Portbou offre la possibilité de plonger dans la crique, non loin des plages touristiques. La position géographique permet également aux personnes présentes de faire un tour de bateau dans la crique en toute sécurité.
Derrière nous, aperçu depuis la plage, se dresse l’Ajuntament de Portbou - l’Hôtel de ville. Ce vieux bâtiment semble vide car personne n’y entre ou n’en sort. Au premier abord, il attire l’œil et attise la curiosité.
Devant celui-ci, une ambulance de la ville est en charge. Bien que la présence des véhicules électriques soit faible en Espagne, ce marché s’améliore. L’Espagne est le deuxième fabricant européen en matière de voitures électriques et le douzième mondial. La ville de Portbou est donc précurseur de cette nouvelle technique.
« El passeig de la Sardana », la promenade de la Sardana en français, est l’allée composée presque entièrement de restaurants. Crédit Auriane Guiot
Le long des Platja Gran et Petita, une allée est réservée au tourisme. Des magasins pour acheter des équipements de pêche, des bateaux gonflables, mais surtout de nombreux restaurants.
Construits les uns à côté des autres, ils ne semblent pourtant pas souffrir de la concurrence qu’ils se font. Offrant une vue imprenable sur la crique, ils offrent tous leurs spécialités en plus des spécialités espagnoles. L’occasion bien sûr de goûter de traditionnelles Paëlla mais également les poissons locaux. Le personnel a été obligé de s’adapter avec le temps et d’apprendre le français pour pouvoir communiquer avec les clients qui sont de plus en plus nombreux. En se mettant à table aux alentours de midi, les restaurants n’affichent pas complet. Mais vers quinze heures, le service bat son plein. La ville est proche de la frontière française certes, mais elle reste espagnole, ne nous y trompons pas !
Après un bref aperçu du bord de mer, direction le centre-ville. La Casa Herrero se détache du reste de la cité de par sa couleur et son architecture. Imposant, ce bâtiment abritait anciennement une agence de douane. Il fait aujourd’hui office de centre civique et social, de bibliothèque, de salle de réunion et d’exposition.
De nombreux petits commerces, comme le pub musical ou un vendeur de perruques, cohabitent dans la ville. Tous n’ont pas survécu et sont aujourd’hui fermés. Ils font encore pourtant partie intégrante du paysage urbain et ne sont pas détruits.
La Plaza del Mercat est l’un des plus vivants du cœur de la ville. De petits commerces de proximité se regroupent dessus, ce qui permet de créer un lieu d’échange pour les habitants. Peu de touristes viennent jusque dans le centre de la ville.
La Plaza del Mercat est l’un des plus vivants du cœur de la ville. De petits commerces de proximité se regroupent dessus, ce qui permet de créer un lieu d’échange pour les habitants. Peu de touristes viennent jusque dans le centre de la ville.
Le choc est d’autant plus important lorsque l’on commence à se diriger sur les hauteurs de la ville. Sur la route qui mène à la gare, seules deux personnes étaient dehors en train de discuter. Les touristes ne viennent pas par là, préférant rester sur les plages. La ville donne alors l’impression d’être abandonnée et a des airs de ville fantôme. Le bord de plage est l’épicentre, alors que le cœur de la cité semble éteint.
Après avoir grimpé quelques marches, qui sont l’une des caractéristiques de la ville, la gare s’offre à nous. Ce bâtiment imposant est, à l’opposé de ce que nous pouvons connaître, un lieu calme où règne la sérénité. Seul le bruit des trains, quand il y en a, vient rompre le silence.
Sur les quais, quelques personnes attendent. Mais pas de foule, de cris, de hurlements ou de trains qui s’enchaînent. Au contraire, ici mieux vaut ne pas louper son train sinon les heures peuvent être longues. Excentré du reste de la ville, la gare est un lieu important historiquement pour les habitants. Elle a été inaugurée en 1929, dans le cadre de l’Exposition universelle de Barcelone. Elle est le terminus d’une ligne provenant de Barcelone, et d’une autre ligne venant de la France. Sa portée est donc internationale et constitue un élément important de l’économie de la ville.