5 festivals internationaux à ne pas manquer

« Expliquer ce qu'est le Burning Man à quelqu'un qui n'y est jamais allé, c'est un peu comme essayer d'expliquer à quoi ressemblent les couleurs à un aveugle. »
Le festival a lieu la dernière semaine d'août, dans le Nevada, en beau milieu du Black Rock Desert, un ancien lac asséché. Une sorte de Coachella  en plus désinvolte. Vu du ciel, le site du Burning Man en pleine effervescence ressemble plus à un assemblage de cropcircles qu'au camping de Rock en Seine. Burning Man c'est une fête mi-païenne, mi-hippie. L'art et l'expression personnelle y occupent une place importante.

Né sur la Baker Beach en 1986, le festival tient son nom du premier « homme brulé », comprendre : un mannequin en bois géant, en face du Golden Gate de San Francisco. Un moment d'égarement entre Larry Harvey et ses amis qui a donné naissance à un événement qui accueille aujourd'hui plus de 50 000 personnes.
Un décor aride et une ambiance tranquille : ici tout fonctionne au troc. Un seul mot d'ordre : « ici, il n'y a pas de règle ». L'organisation du Burning Man compte principalement sur le bénévolat et la créativité des festivaliers. Le spectacle est mené par des performances d'art de rue et de musique.
Ne cherchez pas la grande scène ou le chapiteau, le son aussi est aussi géré par les festivaliers. Les musiciens sont invités à créer leur propre scène ou bien jouer avec d'autres artistes. Alors, oui, le Burning Man a l'air désordonné, mais c'est bien ce qui fait tout son charme. Un appel à des soirées improvisées et inoubliables au fin fond du désert américain.

Ile d'Obuda, au nord de Budapest : voici le nouveau spot européen. Depuis 1993, plus de 400 000 personnes s'amassent au bord du Danube pour vivre une semaine à la Hongroise. Communisme et rock ne font pas bon ménage, mais les deux fondateurs du Sziget Festival ne s'en sont pas inquiétés. 13 scènes installées et des champs minés par la furie des festivaliers : le lieu est classique, mais immense et magnifique. La programmation fait la part belle aussi bien aux têtes d'affiche qu'aux petits groupes hongrois : rock, pop, électro, musiques du monde, tout y passe.

Nommé meilleur grand festival européen en 2012, le Sziget accueille encore un bon cru cette année : Blur, Boys Noise, Azealia Banks, Parov Stelar, Nick Cave and the Bad Seeds, et ce ne sont que les premiers noms... Comptez 229 euros pour le pass d'une semaine (ce qui est plutôt un prix raisonnable, avec une douche en prime)… plus le billet qui vous transportera jusqu'à Budapest. Assez cher au final, mais pour un pareil événement en plein coeur d'une capitale européenne, c'est assez convenable.

« Ce que je voulais, c'était créer un bordel urbain, un chaos contrôlé ». Et c'est ce que Ken West a fait. La première édition du Big Day Out Festival a eu lieu à Sydney en 1992 avec les « petits » Nirvana en tête d'affiche. Aujourd'hui, le festival a pris énormément d'ampleur. La même affiche se déplace dans plusieurs villes. Fin février, c'est plus de 5 villes d'Australie et de Nouvelle-Zélande qui sont envahies par le Big Day Out : Sydney, Perth, Gold Coast, Adelaïde, Melbourne et même Auckland. La plus grosse manifestation du pays accueille près de 350 000 personnes qu'il faut gâter avec une belle programmation. Muse, The Killers, Animal Collective, M.I.A ou encore Rammstein : le compte y est.

Dans la foule, la jeunesse dorée australienne se mêle aux fans de Metallica. En accord avec l'importance de la culture urbaine australienne, le festival propose une alternative aux scènes musicales : le Big Skate Tour. Alors si écouter le concert de Kanye West ou des Red Hot Chili Peppers en enchaînant les backflips vous tente, le Big Day Out est fait pour vous.

C'est le plus ancien festival toujours en activité. Pour Dave Simpson, journaliste au Guardian : « C'est un peu comme un univers parallèle ». Les Leeds and Reading Festivals se tiennent simultanément lors du dernier week-end d'août. L'affiche est la même, les artistes se produisent un soir dans une ville, et le lendemain dans l'autre. Séparées par 350 km, les villes de Leeds et Reading accueillent près 85 000 chaque soir pendant 3 jours. Soutenu par le NME (le Vogue du rock britannique) et la BBC, le festival n'a rien à envier à son voisin Glastonbury. 8 scènes, une pour chaque style, les plus grands artistes rock et mainstream et des scènes découvertes. À l'honneur cette année : Green Day, Phoenix, Alt-J et… Eminem. L'esprit du Reading and Leeds Festival est resté intact depuis 40 ans : proposer une line-up mélangeant de bons vieux groupes de rock et punk à des groupes plus conventionnels. De quoi réunir toutes les générations sous le « soleil » britannique.

Non, ce n'est pas un festival à la Gangnam Style mais bien le plus important festival rock des contrées asiatiques. Une fois de plus, c'est au beau milieu d'un sublime décor que se tiennent les concerts : sur les bords de la mer du Japon, dans la ville de Nigata. La première édition s'est tenue au pied du mont Fuji, tout simplement. La programmation est internationale et orientée très rock, un style que l'on a pas forcément l'habitude de voir associé avec le Japon.
Les cinq scènes principales sont séparées par montagnes et forêts. Pour une ambiance plus zen, vous pourrez emprunter un téléphérique qui vous portera en haut des sommets voisins pour avoir une vue d'ensemble du site.
Cette année, pour la 17e édition du Fujirock, deux énormes têtes d'affiche seront présentes : Cat Power, Toro y Moi, Björk et le groupe Nine Inch Nails qui fera son grand retour.


Rock on !