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L’insuffisance cardiaque touche plus d’un million de personnes en France (Institut de veille sanitaire), et est due à une contraction insuffisante du muscle du cœur, ce qui empêche au sang de circuler suffisamment dans les organes. Près de la moitié de ces personnes meurent d’une crise cardiaque au cours des cinq ans après le diagnostic, soit un taux de mortalité plus important que certains cancers. À l’école de médecine d’Harvard, aux États-Unis, une équipe de chercheurs est parvenue à développer une alternative au pacemaker, pas toujours adapté puisqu’il ne stimule que certains points du cœur, et est parfois même contre-indiqué chez certains patients souffrant d’une fracture ou d’une lésion cancéreuse.
Sur le principe, cette alternative se présente sous la forme d’un filet électromagnétique fait de nanocâbles d’argent gainés de caoutchouc, qui enrobe l’ensemble de la partie inférieure du cœur, en adoptant sa forme. Cet implant couvre l’ensemble des ventricules du cœur et permet de donner des impulsions électriques à l’organe entier, poussant le cœur à se contracter uniformément, pour qu’il pompe plus efficacement le sang aux organes.
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Des tests ont été réalisés par l’équipe de Jinkyung Park, de l’Université de Séoul et ses collègues de l’école de médecine d’Harvard, chez des rats devenus insuffisants cardiaque avec succès. Une étude à retrouver dans la revue Science Translational Medecine, dans laquelle les chercheurs se montrent enthousiastes quant aux résultats que le dispositif donnerait sur des humains, la structure se fondant avec les parois du cœur et mimant le fonctionnement électrique de ses cellules. « Notre système, qui est conçu pour s’adapter plus fidèlement à la structure du cœur, sera d’une efficacité plus régulière chez l’homme » y déclarent les chercheurs.
Article reproduit avec l'autorisation de SciencePost