Crédit Philippe Desmazes, AFP
Mardi 13 janvier, un bus reliant Volnovakha et Donetsk a été pris dans l’attaque d’un barrage ukrainien à l’entrée de la ville. Les tirs de roquettes ont fait 13 morts et une quinzaine de blessés. Le décès des victimes, civiles, a profondément touché les Ukrainiens, qui se sont réunis le dimanche 18 janvier pour leur rendre hommage. La manifestation se déroule sur le Maïdan, la place de l’indépendance. Un lieu significatif puisque c’est l’endroit où se réunissaient les Ukrainiens pendant la révolution orange de 2004 et pendant les regroupements pro-européens de 2013-2014. Une manifestante interviewée témoigne alors « Nous sommes contre Poutine. Nous le maudissons. ». Face aux affiches « Nous sommes Volnovakha », les rebelles et l’État s’accusent mutuellement.
Mais les attaques vont ensuite se multiplier, les rebelles prennent d'assaut l’aéroport de Donetsk le 15 janvier. L’aéroport était un des principaux lieux d’affrontements, mais face aux tirs, l’armée se replie et les rebelles s’emparent d’une partie.
Ce samedi, des roquettes ont plu sur le port de Marioupol. Ce point stratégique est la dernière grande ville de la zone occupée par les séparatistes à rester fidèle à Kiev. Elle pourrait, aux commandes des séparatistes, créer un pont entre la Russie et l’Ukraine. On compte 30 civils décédés et près de 100 blessés. D’après Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations unies, il semblerait que les roquettes aient été lancées aveuglément sur des zones civiles. Il a « condamné fermement » les attaques, qu’il qualifie de « violations des lois humanitaires internationales ». Le bombardement a été revendiqué, sous de nombreux applaudissements, par Alexandre Zakhartchenko, le chef autoproclamé des séparatistes, qui a annoncé qu’il prendrait la ville par la force. Pourtant, certains responsables séparatistes ont nié leur implication, dénonçant « une provocation » des loyalistes.
Ce samedi, des roquettes ont plu sur le port de Marioupol. Ce point stratégique est la dernière grande ville de la zone occupée par les séparatistes à rester fidèle à Kiev. Elle pourrait, aux commandes des séparatistes, créer un pont entre la Russie et l’Ukraine. On compte 30 civils décédés et près de 100 blessés. D’après Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations unies, il semblerait que les roquettes aient été lancées aveuglément sur des zones civiles. Il a « condamné fermement » les attaques, qu’il qualifie de « violations des lois humanitaires internationales ». Le bombardement a été revendiqué, sous de nombreux applaudissements, par Alexandre Zakhartchenko, le chef autoproclamé des séparatistes, qui a annoncé qu’il prendrait la ville par la force. Pourtant, certains responsables séparatistes ont nié leur implication, dénonçant « une provocation » des loyalistes.
Un dialogue de sourds international
Crédit Chuzavkov/AP/SIVA
Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré être « prudemment optimiste » sur le cessez-le-feu. Poutine annonçait un plan de règlement des conflits et l’Ukraine était soutenue par l’Occident. Mais durant les semaines suivantes, on note une réelle augmentation des combats. Du 5 septembre au 18 novembre, on compte 957 personnes tuées. Le cessez-le-feu du mois de décembre a, quant à lui, tenu quelques semaines, mais les attaques des séparatistes reprennent depuis le début du mois.
Les dirigeants de plusieurs pays tentent alors d’intervenir pour calmer les tensions. Ce mercredi s’est tenu une réunion sur la question de l’Ukraine entre les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de l’Ukraine, de la France, et de la Russie. Kiev demande le retrait des 9000 soldats russes en Ukraine. Face à cette demande, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères réplique froidement, demande « où sont les preuves ? » et dénonce un complot impérialiste américain dans le but d’étouffer la Russie et de renverser Poutine grâce aux sanctions économiques. Obama affirme pendant une conférence de presse que l’agression de Marioupol « a été commise par les séparatistes avec un soutien russe, un équipement russe, un financement russe, un entraînement russe et des troupes russes ». Alors que Poutine, lui, dément toute participation au conflit.
Les Occidentaux, eux, condamnent fermement les attaques des séparatistes et demandent à Poutine d’arrêter tout soutien aux rebelles, sans quoi Federica Mogherini annonce « une détérioration dans les relations entre l’Union européenne et la Russie ». L’OSCE et l’OTAN ont condamné l’attaque de Marioupol et les chefs des gouvernements européens pourraient être convoqués dans la semaine. La Lettonie réclame de nouvelles sanctions contre le Kremlin.