© Reuters
Après l’opération du 17 décembre, le gouvernement a procédé à de nombreux licenciements dans les rangs de la police. Après la mise à pied des procureurs et du préfet de police d’İstanbul, une nouvelle vague d’exclusion a été réalisée ce mardi. Plusieurs opérations ont eu lieu simultanément à Ankara, à Hatay, à Van et également à İzmir.
Mardi matin à İzmir, l’opération a été dirigée par le procureur de la République d’İzmir contre les fonctionnaires employés à la Direction de l'exploitation du port d'Izmir, étroitement liée à la Direction des chemins de fer turcs. 27 personnes ont été placées en garde à vue et 3 hauts gradés de la police ont été démis de leurs fonctions.
Les affaires concernant la Direction de l'exploitation du port d'Izmir (Liman İşletme Müdürlüğü) se rapprochent de la Direction des chemins de fer turcs (TCDD), et donc du ministère des Transports. Egalement visé : un proche de Binali Yıldırım, ancien ministre des Transports, membre d’AKP qui a jugé « inacceptable » cette vague d'opérations, et accusé les responsables de « saboter le processus électoral ». Il ajoute : « s'il y a des irrégularités quelque part, il faut évidemment les mettre à jour. Mais pourquoi avoir attendu trois ans pour révéler tout cela ? Pourquoi attendre les élections ? »
Mardi matin à İzmir, l’opération a été dirigée par le procureur de la République d’İzmir contre les fonctionnaires employés à la Direction de l'exploitation du port d'Izmir, étroitement liée à la Direction des chemins de fer turcs. 27 personnes ont été placées en garde à vue et 3 hauts gradés de la police ont été démis de leurs fonctions.
Les affaires concernant la Direction de l'exploitation du port d'Izmir (Liman İşletme Müdürlüğü) se rapprochent de la Direction des chemins de fer turcs (TCDD), et donc du ministère des Transports. Egalement visé : un proche de Binali Yıldırım, ancien ministre des Transports, membre d’AKP qui a jugé « inacceptable » cette vague d'opérations, et accusé les responsables de « saboter le processus électoral ». Il ajoute : « s'il y a des irrégularités quelque part, il faut évidemment les mettre à jour. Mais pourquoi avoir attendu trois ans pour révéler tout cela ? Pourquoi attendre les élections ? »
ATTAQUE CONTRE HSYK
Après le nettoyage effectué dans les bureaux de la police, le gouvernement a lancé une attaque contre la principale institution judiciaire, HSYK, le haut conseil des juges et procureurs. Ce mardi, les membres des institutions ont demandé l'ouverture d'une enquête pour les « pressions » effectuées sur les magistrats chargés du dossier.
En revanche, le parti AKP a déposé le soir même au Parlement, une proposition de loi de 56 articles visant à renforcer le rôle de l'exécutif au sein du HSKY. Le projet de loi prévoit des changements de définition sur les missions, mais aussi sur la nomination des magistrats. AKP souhaite que le pouvoir du ministre de la Justice soit renforcé sur HSYK. En Turquie, le gouvernement est plutôt libre de faire son ménage dans les institutions quand il le souhaite. Une façon pour lui d’avoir toutes les cartes en mains, et de les avoir légitimement.
En revanche, le parti AKP a déposé le soir même au Parlement, une proposition de loi de 56 articles visant à renforcer le rôle de l'exécutif au sein du HSKY. Le projet de loi prévoit des changements de définition sur les missions, mais aussi sur la nomination des magistrats. AKP souhaite que le pouvoir du ministre de la Justice soit renforcé sur HSYK. En Turquie, le gouvernement est plutôt libre de faire son ménage dans les institutions quand il le souhaite. Une façon pour lui d’avoir toutes les cartes en mains, et de les avoir légitimement.
ACCUSATION contre Erdogan sur DES AFFAIRES ILLEGALES
Zekeriya Oz, le procureur à l’origine de l’opération anti-corruption, avait été démis de sa fonction à cause de sa position contre le gouvernement. Mardi soir, il a été nommé Procureur de Bakırköy, un quartier d’İstanbul. Après cela, mercredi, la presse a révélé que ses vacances en famille à Dubaï ont été financées par un agent immobilier inculpé pour corruption. Zekeriya Öz a clairement nié cette accusation et a affirmé qu’il le prouvera avec ses factures. Pendant la conférence de presse, Oz a fait une déclaration choquante en affirmant que pendant le processus, Erdoğan avait envoyé deux personnes pour le menacer. Il ajoute : « Ils m'ont dit que le Premier ministre était très en colère contre moi. Ils m'ont demandé d'arrêter l'enquête et de lui écrire une lettre d'excuses ».
Du côté du gouvernement et des proches d’Erdoğan, il y a toujours une agitation, un effort de nier tout ce qui ce passe et tout ce qui est dit dans les discours. Pendant des années, la politique d’AKP qui accuse « les autres » a très bien fonctionné, mais montre aujourd’hui quelques faiblesses. Environ 600 policiers démis de leurs fonctions, cela ne peut pas être un hasard. La police, à laquelle le gouvernement a apporté un grand soutien pendant les événements de Gezi Park est aujourd’hui punie. Ces opérations présentées comme « une représaille contre la confrérie de Gülen qui a un pouvoir et un effet énorme sur les cadres » dans le quotidien anglais The Independent et comme « un conflit entre le gouvernement et le système judiciaire » dans le Wall Street Journal, montrent qu’aujourd’hui en Turquie, il n’y a plus de pouvoir exécutif, législatif ou judiciaire auquel on puisse faire confiance.
Du côté du gouvernement et des proches d’Erdoğan, il y a toujours une agitation, un effort de nier tout ce qui ce passe et tout ce qui est dit dans les discours. Pendant des années, la politique d’AKP qui accuse « les autres » a très bien fonctionné, mais montre aujourd’hui quelques faiblesses. Environ 600 policiers démis de leurs fonctions, cela ne peut pas être un hasard. La police, à laquelle le gouvernement a apporté un grand soutien pendant les événements de Gezi Park est aujourd’hui punie. Ces opérations présentées comme « une représaille contre la confrérie de Gülen qui a un pouvoir et un effet énorme sur les cadres » dans le quotidien anglais The Independent et comme « un conflit entre le gouvernement et le système judiciaire » dans le Wall Street Journal, montrent qu’aujourd’hui en Turquie, il n’y a plus de pouvoir exécutif, législatif ou judiciaire auquel on puisse faire confiance.