Crédits Photo -- Alessandro Di Marco/EPA/MAXPPP
Au niveau national, l’infrastructure s’inscrit dans un projet bien accepté. Au niveau local, la colère se fait sentir en période de crise économique, principalement à travers le mouvement « NO TAV », présent au Val Suse. Samedi dernier, les opposants au projet ont manifesté en affirmant que la ligne à grande vitesse ne peut être rentable et donc sera à l’origine de lourds déficits. Les manifestants ont peur de voir exploser les impôts locaux. Les investissements sont aujourd’hui attendus dans d'autres domaines comme la santé, l’éducation, et sur la question des retraites.
120 millions d’euros au kilomètre. C’est le prix de la ligne Lyon-Turin, une construction très couteuse pour l’Italie et la ville de Turin car elle traverse divers monts. Dans un contexte de chômage et de précarité, la population est loin d’être satisfaite par la décision de mettre des moyens aussi important pour un tel projet.
120 millions d’euros au kilomètre. C’est le prix de la ligne Lyon-Turin, une construction très couteuse pour l’Italie et la ville de Turin car elle traverse divers monts. Dans un contexte de chômage et de précarité, la population est loin d’être satisfaite par la décision de mettre des moyens aussi important pour un tel projet.
Les politiques et la mafia sur le banc des accusés
Sur la péninsule, la mafia est partout. La ville de Turin, réputée pour son fort tissu industriel et la richesse de ses entreprises, est également « contaminée » par le réseau mafieux. Le mouvement « NO TAV » accuse les politiques de collaborer avec des lobbys mafieux.
Les membres du mouvement, présents sur les chantiers, sont témoins de cette corruption. Lors d’une interview de Il Corriere delle Sera, un des plus grands journaux italiens, en date du 25 Septembre, Alfano, le ministre de l’Intérieur et vice-président du conseil, a indiqué que le projet était un projet commun, de cohésion, condamnant très fortement les manifestations de Turin. Le numéro 1 du Viminale s’est déclaré prêt à envoyer l’armée en cas de débordement. À partir du 10 octobre, près de deux cent militaires seront déployés pour protéger les travaux de la ligne dans le Val de Suse. Alessandro Pansa, le nouveau préfet de Turin, et Gemma Amprino, la mairesse de Susa étaient également présents. En réponse, le mouvement « NO TAV », très implanté à Turin, pour renforcer leur mobilisation, prépare une pétition et une marche silencieuse mi octobre à Susa.
Les membres du mouvement, présents sur les chantiers, sont témoins de cette corruption. Lors d’une interview de Il Corriere delle Sera, un des plus grands journaux italiens, en date du 25 Septembre, Alfano, le ministre de l’Intérieur et vice-président du conseil, a indiqué que le projet était un projet commun, de cohésion, condamnant très fortement les manifestations de Turin. Le numéro 1 du Viminale s’est déclaré prêt à envoyer l’armée en cas de débordement. À partir du 10 octobre, près de deux cent militaires seront déployés pour protéger les travaux de la ligne dans le Val de Suse. Alessandro Pansa, le nouveau préfet de Turin, et Gemma Amprino, la mairesse de Susa étaient également présents. En réponse, le mouvement « NO TAV », très implanté à Turin, pour renforcer leur mobilisation, prépare une pétition et une marche silencieuse mi octobre à Susa.
Crédits Photo -- Nina Ollier / Le Journal International
Le mouvement « NO TAV », victime de la corruption ?
Compte tenu de la médiatisation des contestations du mouvement, de nombreux philosophes, chercheurs se sont positionnés. Dernièrement, le philosophe Gianni Vattimo (représentant la post-modernité, auteur de « Poesia e ontologia ») a été arrêté pour avoir rendu visite en prison à deux activistes « NO TAV ». Accusé de « faux idéologique » par le Tribunal de Turin, le philosophe aurait fait passer Nicoletta Dosio et Lucca Abbà pour deux de ses conseillers lorsqu’il était parlementaire européen.
En aout dernier, Gianni Vattimo avait déjà été arrêté, même si depuis le tribunal a aggravé les faits depuis. Le philosophe se défend de ses accusations et répond qu’il s’agit d’un complot contre le mouvement « NO TAV ». Il accuse la justice turinoise de mettre en cause la parole d’un parlementaire européen et a vivement critiqué la visite du Ministre de l’Intérieur, Alfano.
En aout dernier, Gianni Vattimo avait déjà été arrêté, même si depuis le tribunal a aggravé les faits depuis. Le philosophe se défend de ses accusations et répond qu’il s’agit d’un complot contre le mouvement « NO TAV ». Il accuse la justice turinoise de mettre en cause la parole d’un parlementaire européen et a vivement critiqué la visite du Ministre de l’Intérieur, Alfano.
Un statut de victime à nuancer
La victimisation du mouvement « NO TAV » peut être relativisée. Bien que la corruption gengraine la politique locale et régionale, les activistes n’ont pas hésité à mettre en péril la vie des ouvriers qui travaillaient sur la ligne. Les ouvriers se sentent sans cesse espionnés et ont peur à tout moment d’être attaqués. Victimes de menaces, ils travaillent la peur dans le ventre.
Turin, la quatrième plus grande ville d’Italie, se retrouve quotidiennement au cœur de tensions. Les activistes du mouvement ont montré que leurs actions pouvaient être pacifiques comme la distribution de gâteaux, ou des chants sur la Piazza Castello samedi, mais également plus violentes.
Turin, la quatrième plus grande ville d’Italie, se retrouve quotidiennement au cœur de tensions. Les activistes du mouvement ont montré que leurs actions pouvaient être pacifiques comme la distribution de gâteaux, ou des chants sur la Piazza Castello samedi, mais également plus violentes.