National Go Topless Day 2010 | Crédit Photo -- Hriday / Flicker
La législation proposée (lex ferenda) votée et approuvée est nécessaire pour garantir le bon ordre dans un pays. Seulement, poussée trop loin, elle devient curieuse, voire ridicule. Ainsi, il est, par exemple, considéré comme pornographique à Singapour de marcher nu autour de la maison ; à Liverpool, une femme ne peut travailler seins nus que dans un magasin de poissons tropicaux ; à San Franscisco, il est interdit de laver sa voiture avec de vieux sous-vêtements ; à Charlotte, les femmes ont l’obligation d’être couvertes de 15 mètres de tissu au minimum ; à Tennessee, une femme qui conduit un véhicule à moteur se doit d’être précédée d’un homme portant un drapeau rouge pour avertir de son arrivée ; ou encore à Hawaii, se balader vêtu uniquement d’un bonnet de bain est punissable.
Loi des seins à l’air
Une autre loi est très rependue aux États-Unis, notamment en vigueur à New York, au Texas, à Hawaii, dans le Maine, l’Ohio et à Washington, jusque devant les grilles de la Maison-Blanche, détient cependant le palmarès des lois insolites ; elle autorise les femmes aussi bien que les hommes de se découvrir le haut du corps par grande chaleur. En vigueur depuis 1992 dans la ville de New York, cette loi a rouvert la question sur l’égalité des sexes cet été, comme l’a expliqué Paul Browne, l’adjoint du préfet du département de police de la ville de New York, en charge des relations publiques : « La plus haute juridiction de l''État a établi depuis longtemps, que les femmes ont le même droit que les hommes d’apparaître seins nus en public. N’ayant pas de rapport avec une entreprise commerciale ou de promotion, l'absence de certains vêtements chez la femme ne semble pas être une affaire de police ».
Cependant, les policiers new-yorkais ne l’appliquaient pas de manière égale et équitable entre les femmes et les hommes topless, certains ignorant même qu’une telle loi existait. Ainsi, suite à plusieurs cas d’arrêt injustifié des femmes topless dans les rues de New York, plus de 34 000 agents du NYPD se sont vu envoyer une circulaire leur rappelant la juridiction de la ville : « Aucune mesure de maintien de l’ordre ne doit être prise contre des individus, homme ou femme, qui se montrent en public sans vêtement au-dessus de la ceinture ».
Cependant, les policiers new-yorkais ne l’appliquaient pas de manière égale et équitable entre les femmes et les hommes topless, certains ignorant même qu’une telle loi existait. Ainsi, suite à plusieurs cas d’arrêt injustifié des femmes topless dans les rues de New York, plus de 34 000 agents du NYPD se sont vu envoyer une circulaire leur rappelant la juridiction de la ville : « Aucune mesure de maintien de l’ordre ne doit être prise contre des individus, homme ou femme, qui se montrent en public sans vêtement au-dessus de la ceinture ».
« La législation est plus progressiste que les esprits », Moira Johnston
Et il était temps ! La Grosse Pomme est depuis longtemps le centre des manifestations pour les mouvements féministes prônant l’égalité des sexes, comme en témoigne par exemple la GoTopless Day (Journée Topless), instaurée depuis 2007 par l’organisation GoTopless. Cette organisation, dont le slogan est « Free your breast ! Free your mind ! » (Libérez vos seins ! Libérez votre esprit !) se donne pour objectif la réinstauration de l’égalité entre les femmes et les hommes, comme l’explique Rael, fondateur du mouvement : « Aussi longtemps que les hommes ont le droit d’être torse nu en public, les femmes devraient avoir le même droit constitutionnel. Ou alors, les hommes devraient porter quelque chose pour couvrir leur poitrine ».
Ces Américaines libérées de tous complexes se rencontrent souvent topless au Central Parc, mais l’avis des passants au sujet de cette nouvelle mode et de liberté de son corps est souvent assez négatif. « Vous n’imaginez pas les horreurs que j’entends. On me prend pour une folle, une exhibitionniste… Je dois me forcer à le faire, mais je n’arrêterai pas », explique Holly Van Voast, une artiste de 46 ans, devenue vedette grâce à ses convictions. Cela dit, beaucoup de jeunes gens admirent le courage dont ces femmes font preuve pour dévoiler ouvertement leurs corps et pour se donner les moyens de bouleverser les standards. Finalement c’est un pas vers une ouverture de mentalités et une banalisation de la sexualisation du corps féminin, dont l’image a été si exploitée dans la société de la consommation. Et à croire la législation américaine, le droit accepte aujourd’hui, ce que la population américaine a du mal à supporter !
Ces Américaines libérées de tous complexes se rencontrent souvent topless au Central Parc, mais l’avis des passants au sujet de cette nouvelle mode et de liberté de son corps est souvent assez négatif. « Vous n’imaginez pas les horreurs que j’entends. On me prend pour une folle, une exhibitionniste… Je dois me forcer à le faire, mais je n’arrêterai pas », explique Holly Van Voast, une artiste de 46 ans, devenue vedette grâce à ses convictions. Cela dit, beaucoup de jeunes gens admirent le courage dont ces femmes font preuve pour dévoiler ouvertement leurs corps et pour se donner les moyens de bouleverser les standards. Finalement c’est un pas vers une ouverture de mentalités et une banalisation de la sexualisation du corps féminin, dont l’image a été si exploitée dans la société de la consommation. Et à croire la législation américaine, le droit accepte aujourd’hui, ce que la population américaine a du mal à supporter !
Go Topless Day
La Go Topless Day, aussi appelée Women's Equality Day, va d’ailleurs se fêter dans d’autres villes le 24 août 2013, selon le site de GoTopless : Amsterdam, Asheville, Austin, Bolivar, Burkina Faso, Chicago, Columbia, Genève, Columbus, Harare, Hong Kong, Honolulu, Lake Michigan, Lismore, London, Madison, Manchester, Miami Beach, Minneapolis, Nashville, Nouvelle Orléans, New York, Oshawa, Paris, Philadelphia, Phoenix, Pittsburg, Portland, Puebla, Richmond, Rochester, San Francisco, Seattle, Tampa, Tel Aviv, Toronto, Vancouver, Venice Beach, Washington et Wichita.
Paris est également sur cette liste, même si le Code Pénal français condamne les balades topless, suscitant l’article sur l’attentat à la pudeur et la peine pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.
Paris est également sur cette liste, même si le Code Pénal français condamne les balades topless, suscitant l’article sur l’attentat à la pudeur et la peine pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.