MoCA, Los Angeles, 2011 | Crédits Photo -- www.galerielj.com
Chez la plupart des grands artistes, leur destinée est déjà toute tracée, l'art coule dans leurs veines tel le sang chez un humain lambda. Il inonde toute leur personne, on les reconnaît de loin. Dans le cas de Swoon, se tourner vers la création artistique n'a pas été une rupture ni une énorme bifurcation. C'était une continuité d'un fonctionnement normal, sa vie. Enfant dans le Connecticut puis en Floride, elle s'est très vite intéressée aux sculptures composées de boue, au dessin, à la peinture et a participé à des stages de peinture pour adulte... précoce la Caledonia, mais timide. Son entourage voit immédiatement en elle un nouveau petit génie et un potentiel artistique à développer. C'est ainsi que son talent va commencer à s'éveiller.
Diplômée du Pratt Institute en 2002 où elle se perfectionne dans la technique de la gravure, c'est ici le point de départ d'une certaine célébrité à « ciel ouvert », comme son art. Arrivée à New York à l'âge de 19 ans, l'âge de la folie et de l'ivresse, elle décide de recouvrir les murs de la Big Apple avec ses collages. Engagée par son art et opposée assez régulièrement à un cadre bien défini, elle a refusé en 1999 de se plier au cursus « classique » de l'étudiant en art dont le principal objectif est de courir les galeries pour faire exposer ses travaux. Elle préfère les murs de la ville et la nature, c'est tout à son honneur. New York devient ainsi son terrain de jeu, lieu incroyable qui lui permet enfin de s'émanciper des cercles établis.
Son oeuvre n'est que le reflet d'elle-même, d'une personne timide qui rêve d'être discrète et de se fondre dans la masse. Petits collages par petits collages, son art prend la forme d'une silhouette s'incorporant comme une ombre sur la ville.
Diplômée du Pratt Institute en 2002 où elle se perfectionne dans la technique de la gravure, c'est ici le point de départ d'une certaine célébrité à « ciel ouvert », comme son art. Arrivée à New York à l'âge de 19 ans, l'âge de la folie et de l'ivresse, elle décide de recouvrir les murs de la Big Apple avec ses collages. Engagée par son art et opposée assez régulièrement à un cadre bien défini, elle a refusé en 1999 de se plier au cursus « classique » de l'étudiant en art dont le principal objectif est de courir les galeries pour faire exposer ses travaux. Elle préfère les murs de la ville et la nature, c'est tout à son honneur. New York devient ainsi son terrain de jeu, lieu incroyable qui lui permet enfin de s'émanciper des cercles établis.
Son oeuvre n'est que le reflet d'elle-même, d'une personne timide qui rêve d'être discrète et de se fondre dans la masse. Petits collages par petits collages, son art prend la forme d'une silhouette s'incorporant comme une ombre sur la ville.
Une oeuvre aux influences multiples
Le street art de Swoon est unique en son genre. En plus de représenter son monde, c'est-à-dire le portrait des gens qu'elle rencontre et des villes qu'elle a visitées au cours de ses nombreux voyages, elle est également influencée par les gravures expressionnistes allemandes comme celles d'Egon Schiele, Gustav Klimt ou encore Alphonse Mucha. C'est pourquoi elle grave ses portraits sur linoleum puis les imprime sur Mylar, sur papier recyclé ou papier calque, les contrecolle parfois sur des morceaux de bois trouvés ou les rehausse de couleurs à l'acrylique, la couleur étant une grande nouveauté dans son travail ces derniers temps, pourtant absente au départ.
Mais se réduire à la simple gravure serait froisser le contenu même de sa pensée et de son oeuvre toute entière. Grâce aux marionnettes des théâtres d'ombre indonésiens ainsi qu'au travail de Gordon Matta-Clark qui se propose d'entrer dans les bâtiments abandonnés pour en scier le plancher, Swoon est devenue experte dans l'utilisation du papier découpé pour jouer sur les formes, tout cela au sein d'une exploration de l'environnement urbain, notre environnement quotidien pour la plupart.
On pourra bien sûr citer ici (sans étonner qui que ce soit) l'utilisation du format XXL que nous avons déjà pu voir chez d'autres artistes comme Blek The Rat et Banksy. Attirée inexorablement par le caractère immédiat et éphémère de ses actes, son idée est simple : créer une oeuvre fragile, vulnérable qui ne survivra pas à sa propre nécessité.
Mais se réduire à la simple gravure serait froisser le contenu même de sa pensée et de son oeuvre toute entière. Grâce aux marionnettes des théâtres d'ombre indonésiens ainsi qu'au travail de Gordon Matta-Clark qui se propose d'entrer dans les bâtiments abandonnés pour en scier le plancher, Swoon est devenue experte dans l'utilisation du papier découpé pour jouer sur les formes, tout cela au sein d'une exploration de l'environnement urbain, notre environnement quotidien pour la plupart.
On pourra bien sûr citer ici (sans étonner qui que ce soit) l'utilisation du format XXL que nous avons déjà pu voir chez d'autres artistes comme Blek The Rat et Banksy. Attirée inexorablement par le caractère immédiat et éphémère de ses actes, son idée est simple : créer une oeuvre fragile, vulnérable qui ne survivra pas à sa propre nécessité.
Une artiste reconnue au plan international
Expositions personnelles, projets humanitaires… Swoon est une artiste qui ne s'arrête jamais. Le terme « engagé » pourrait ici parfaitement la décrire au vue de son parcours. C'est une humaniste qui sillonne continuellement le monde à la recherche de la contemplation et qui tente de transmettre un message. Un message de paix. Depuis 2005, sa reconnaissance est totale et passe par la participation à de nombreuses expositions dans les musées les plus prestigieux tel que le Geffen MoCA de Los Angeles, le Tate Modern de Londres, sans oublier le Moma de New York.
Et pour prouver à quel point Swoon crée de l'art la ou personne ne l'attendait, il convient de noter qu'elle a également conçue et réalisée plusieurs flottes de bateaux composées de matériel de récupération pour remonter le cours du Mississippi (projet Miss Rockaway Armada datant de 2008) et même pour voguer sur l'Adriatique lors de la Biennale de Venise en 2009 (projet Swimming Cities of Serenissima).
Et pour prouver à quel point Swoon crée de l'art la ou personne ne l'attendait, il convient de noter qu'elle a également conçue et réalisée plusieurs flottes de bateaux composées de matériel de récupération pour remonter le cours du Mississippi (projet Miss Rockaway Armada datant de 2008) et même pour voguer sur l'Adriatique lors de la Biennale de Venise en 2009 (projet Swimming Cities of Serenissima).
Biennale de Venise, 2009 | Crédits photo -- www.galerielj.com
Enfin, l'année 2014 risque d'être une année assez riche pour Swoon car elle présentera enfin sa toute 1ère exposition personnelle au Brooklyn Museum, sous la forme d'une installation monumentale construite sur place. Et fidèle à son engagement social, elle continuera à partager son temps entre 4 grands projets : The Konbit Shelter Project (reconstruction d'un village en Haïti à partir d'un modèle architectural original), Braddock Tiles (réaménagement d'une église abandonnée en atelier de fabrication de briques et centre communautaire culturel) et Dithyrambalina (projet de construction d'une « maison musicale » mêlant architecture originale et centre communautaire culturel).
Construire une société meilleure, voilà donc la base de sa pensée artistique et collective, pensée qu'elle diffuse de Brooklyn jusqu'en Slovénie.
Construire une société meilleure, voilà donc la base de sa pensée artistique et collective, pensée qu'elle diffuse de Brooklyn jusqu'en Slovénie.