Crédits photo -- AFP
Le sommet a lieu tous les deux ans et réuni les leaders de toutes les nations du Commonwealth. Le premier a eu lieu en 1971. Le but de la RCGC est d’orchestrer des politiques communes concernant des problèmes à échelle mondiale. Il est rare qu’une stricte application de ces lois soit mise en place, bien que cela soit arrivé une fois pour l’Afrique du Sud dans les années 1980. La RCGC a fait pression pour imposer des sanctions économiques sévères à l’Afrique du Sud, en raison de la répression de l’Apartheid. Étant donné que la plupart des discussions importantes ne sont pas abordées lors des réunions formelles, les conversations « libres » sont considérées comme étant plus importantes.
De nombreuses divisions en Inde
La question de la représentation politique en Inde a créé une certaine agitation au sein des groupes politiques indiens, et cela même avant que le sommet ne débute. Même le parti au pouvoir était divisé, leurs opinions sur la présence indienne au sommet différant. D’habitude, chaque pays est représenté par son chef d’État. Cependant, le Premier ministre Manmohan Singh a été soumis à une immense pression par plusieurs partis régionaux qui ont exigé qu’il n’y participe pas. Alors que plus tôt le ministre des Affaires Étrangères, Salman Khurshid, avait confirmé sa participation, la décision du Premier ministre n’avait toujours pas été annoncée, et ce quelques jours avant le début du sommet.
Plusieurs leaders de partis régionaux, ainsi que certaines personnes de son propre parti originaire de la région du Tamil Nadu ont fait pression pour que le Premier ministre n’assiste pas à ce sommet. Ils justifient leur non participation par le fait que l’Inde lancera un message fort de protestation envers le Sri Lanka, au sujet de leurs présumés crimes de guerre commis lors de la guerre civile entre l’armée et les TLET (Tigres Libérateurs d’Eelam Tamil).
Certaines voix se sont même élevées pour que toute la délégation indienne annule son voyage. Après des semaines de débats, le Premier ministre Manmohan Singh a laissé sa place au ministre des Affaires Étrangères. Tout comme l’Inde, l’île Maurice et le Canada se sont également abstenu d’envoyer leur chef d’État respectif à la RCGC.
Plusieurs leaders de partis régionaux, ainsi que certaines personnes de son propre parti originaire de la région du Tamil Nadu ont fait pression pour que le Premier ministre n’assiste pas à ce sommet. Ils justifient leur non participation par le fait que l’Inde lancera un message fort de protestation envers le Sri Lanka, au sujet de leurs présumés crimes de guerre commis lors de la guerre civile entre l’armée et les TLET (Tigres Libérateurs d’Eelam Tamil).
Certaines voix se sont même élevées pour que toute la délégation indienne annule son voyage. Après des semaines de débats, le Premier ministre Manmohan Singh a laissé sa place au ministre des Affaires Étrangères. Tout comme l’Inde, l’île Maurice et le Canada se sont également abstenu d’envoyer leur chef d’État respectif à la RCGC.
Une convention qui fait date
Ce sommet, ici au Sri Lanka, s’est avéré être une date de première importance, avec plusieurs premières avancées fièrement gardées en poche. Pour la première fois, le sommet du Commonwealth n’a pas été présidé par la Reine d’Angleterre. Cette année, c’est son fils, le prince Charles a pris les rênes de la convention. Ce dernier a rejoint le sommet le jour de son anniversaire, le 14 novembre, et a officiellement représenté la reine le jour suivant.
Le Premier ministre britannique David Cameron est devenu le premier chef d’État à visiter les provinces du nord du Sri Lanka depuis 1948. Aucun leader, toutes nations confondues, n’avait posé le pied dans les provinces du nord depuis l’éclatement de la guerre civile. Le ministre des Affaires Étrangères indien, Salman Khurshid, a exprimé son inquiétude quant à la possibilité que le Premier ministre indien ne vienne pas. Il a ainsi déclaré qu’il souhaitait que Manmohan Singh soit le premier chef d’État à visiter les lieux, depuis que l’Inde a fourni de grands efforts de repeuplement dans les provinces du nord.
Le Premier ministre britannique David Cameron est devenu le premier chef d’État à visiter les provinces du nord du Sri Lanka depuis 1948. Aucun leader, toutes nations confondues, n’avait posé le pied dans les provinces du nord depuis l’éclatement de la guerre civile. Le ministre des Affaires Étrangères indien, Salman Khurshid, a exprimé son inquiétude quant à la possibilité que le Premier ministre indien ne vienne pas. Il a ainsi déclaré qu’il souhaitait que Manmohan Singh soit le premier chef d’État à visiter les lieux, depuis que l’Inde a fourni de grands efforts de repeuplement dans les provinces du nord.
Les violations des droits de l’Homme au Sri Lanka lors de la guerre civile ont constitué le sujet principal du programme de la réunion de cette année. En plus de la réunion collective, de nombreuses discussions bilatérales avec le président sri lankais Mahinda Rajapaksa ont eu lieu. Avant le commencement de cette réunion, le Secrétaire général du Commonwealth, Kamalesh Sharma, a déclaré qu’un comité serait mis en place afin d’étudier les allégations au sujet des violations des droits de l’Homme commises par l’armée sri lankaise lors des dernières phases de la guerre civile.
L'intrus chinois
Malgré le fait que la Chine ne soit pas un membre du Commonwealth, elle a joué un rôle notable lors du sommet, en apportant des millions de dollars au Sri Lanka qui a remis à neuf le lieu dans lequel s’est tenue la RCGC. Dans une publication, le Colonel Hariharan, officier à la retraite qui a également servi à la tête de la Force Indienne de Maintien de la Paix au Sri Lanka entre 1987 et 1990, a analysé et expliqué la manière dont la Chine « tirait profit de l’infortune du Sri Lanka ».
Dans son article, il souligne que grâce à la position de l’Inde envers le Sri Lanka, la Chine a beaucoup gagné, particulièrement en termes d’accord de libre échange. Il remarque aussi que l’ALE entre le Sri Lanka et la Chine a connu une croissance extraordinaire entre 2005 et 2012. Dans son éditorial, The Hindu soutient qu’ « une décision du Dr Singh de participer à la RCGC et de visiter Jaffna aurait été une puissante réaffirmation des enjeux et des intérêts de New Delhi dans la région. » De nombreux experts universitaires remarquent que l’Inde a tendance à perdre plus au profit de la Chine en ce qui concerne le Sri Lanka, en raison d’une pression politique à l’intérieur des cercles domestiques.
Bien qu’il y ait un sentiment populiste en jeu lorsqu’il s’agit des relations entre le Sri Lanka et l’Inde, surtout lorsque la guerre civile est mise de côté, le domaine des relations étrangères demeure sous la juridiction du gouvernement central. Pour une partie du pays, le fait de céder sous la pression politique peut ébranler l’autorité constitutionnelle du gouvernement central, comme dicté par la Constitution de l’Inde.
Read this article in English
Dans son article, il souligne que grâce à la position de l’Inde envers le Sri Lanka, la Chine a beaucoup gagné, particulièrement en termes d’accord de libre échange. Il remarque aussi que l’ALE entre le Sri Lanka et la Chine a connu une croissance extraordinaire entre 2005 et 2012. Dans son éditorial, The Hindu soutient qu’ « une décision du Dr Singh de participer à la RCGC et de visiter Jaffna aurait été une puissante réaffirmation des enjeux et des intérêts de New Delhi dans la région. » De nombreux experts universitaires remarquent que l’Inde a tendance à perdre plus au profit de la Chine en ce qui concerne le Sri Lanka, en raison d’une pression politique à l’intérieur des cercles domestiques.
Bien qu’il y ait un sentiment populiste en jeu lorsqu’il s’agit des relations entre le Sri Lanka et l’Inde, surtout lorsque la guerre civile est mise de côté, le domaine des relations étrangères demeure sous la juridiction du gouvernement central. Pour une partie du pays, le fait de céder sous la pression politique peut ébranler l’autorité constitutionnelle du gouvernement central, comme dicté par la Constitution de l’Inde.
Read this article in English